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292 € par an. C’est en moyenne ce que chaque Français a dû sortir de sa poche en 2024 pour se soigner, selon le rapport de la DREES publié ce mardi 30 septembre. Alors oui, la France reste l’un des pays d’Europe où le reste à charge est le plus faible, mais la facture grimpe quand même : +16 € en un an. Et ce sont souvent toujours les mêmes postes qui pèsent lourd : lunettes, soins dentaires, appareils auditifs… La bonne nouvelle ? Il existe des réflexes simples pour limiter la casse et éviter que vos dépenses de santé ne grignotent votre budget.
📊 Dépenses de santé : le grand bilan 2024
D’après la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), la France a consacré 333 milliards d’euros à la santé en 2024, soit 11,4 % du PIB. La progression reste modérée (+3,6 %), mais elle cache des évolutions marquantes.
🏥 Hôpital, ville et médicaments : qui pèse le plus ?
Le gros des dépenses vient de la consommation de soins et de biens médicaux (255 Md€) :
L’hôpital absorbe près de la moitié (47 %), avec une légère reprise après le creux post-Covid.
Les soins de ville montent en puissance : spécialistes, imagerie et revalorisations tarifaires expliquent l’augmentation.
Les médicaments restent incontournables, avec plus de 34 Md€ dépensés.
💸 Qui sort le portefeuille ?
La santé reste largement financée par le public (79 % pris en charge par la Sécurité sociale et l’État), mais la part des complémentaires progresse (12,8 %)... et celle des ménages aussi (7,8 %).
Concrètement, chaque Français a payé en moyenne 292 € de sa poche en 2024 (contre 276 € en 2023). Une hausse liée surtout au doublement des franchises médicales et à des remboursements publics moins généreux, même si la prise en charge à 100 % des affections longue durée limite un peu la casse.
🦷 Lunettes, dents, prothèses : les gros postes qui coûtent cher
Si les soins hospitaliers sont bien remboursés, ce sont les dépenses dites “de confort” ou “hors hôpital” qui pèsent le plus sur le budget des ménages.
Optique : 68,2 % financé par les complémentaires, soit 5,6 milliards € en 2024 (82 €/habitant).
Soins dentaires : 48,5 % financé par les complémentaires, soit 6,4 milliards € (94 €/habitant).
Audioprothèses : moitié des dépenses prises en charge par les Ocam, soit 1 milliard € (14 €/habitant).
À eux trois, ces postes représentent 40 % du financement total de la CSBM(consommation de soins et bien médicaux)par les complémentaires santé.
Autre tendance pointée par la DREES : la montée en puissance des indemnités journalières (arrêts maladie), qui coûtent aussi de plus en plus cher aux assureurs complémentaires (+7,2 % en 2024).
✅ 8 réflexes pour réduire son reste à charge en santé
Il existe des solutions concrètes pour limiter, voire éviter, le reste à charge moyen de 292 euros par an. Voici les huit réflexes à adopter.
Profiter du 100 % Santé Depuis 2021, certains équipements comme les lunettes, les prothèses dentaires et les appareils auditifs peuvent être intégralement remboursés par la Sécurité sociale et la mutuelle, à condition de choisir les modèles inclus dans le panier dit “100 % Santé”. Concrètement, une paire de lunettes éligible peut revenir à zéro euro.
Vérifier son éligibilité à la Complémentaire santé solidaire (CSS) Au 1er avril 2025, une personne seule peut bénéficier de la CSS gratuite si ses revenus annuels sont inférieurs ou égaux à 10 339 €. Si ses revenus n’excèdent pas 13 957 €, elle peut obtenir la CSS avec participation, dont la cotisation reste modeste, allant d’environ 8 € par mois pour les moins de 29 ans à 30 € pour les plus de 70 ans. Ce dispositif permet d’avoir quasiment aucun reste à charge sur les soins courants.
Vérifier les remboursements hors Sécurité sociale Certains actes comme l’ostéopathie, les consultations de psychologues non incluses dans le dispositif Mon Soutien Psy ou encore certaines médecines douces ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie. Choisir une mutuelle qui propose un forfait annuel de 150 à 200 euros pour ce type de soins permet d’économiser plusieurs centaines d’euros par an.
Rester dans le parcours de soins coordonné Déclarer un médecin traitant est essentiel pour bénéficier d’un remboursement optimal. Une consultation chez un généraliste en secteur 1 coûte 30 €. Avec le médecin traitant, la Sécurité sociale rembourse environ 19 € (70% - participation forfaitaire de 2 €) : il reste environ 9 € à payer. Sans médecin traitant déclaré, le remboursement tombe à seulement 8,40 €, ce qui augmente considérablement le reste à charge : près de 22 € à payer de votre poche !
Privilégier les médecins conventionnés en secteur 1 Les médecins conventionnés en secteur 1 respectent les tarifs fixés par la Sécurité sociale, soit 30 € pour une consultation de base chez un généraliste. En revanche, les médecins de secteur 2 pratiquent souvent des tarifs plus élevés, comme 50 € ou davantage, avec des dépassements d’honoraires qui sont uniquement couverts par les mutuelles.
Utiliser les aides et exonérations spécifiques Certaines situations permettent une prise en charge intégrale. C’est notamment le cas des affections de longue durée, comme le diabète, certains cancers ou la sclérose en plaques : les soins en lien avec ces pathologies sont remboursés à 100 %. L’Aide médicale d’État (AME) permet également aux personnes en situation précaire sans couverture de bénéficier de soins gratuits.
Comparer les mutuelles santé Tout simplement pour trouver une offre adaptée à ses besoins, tant au niveau des remboursements que des tarifs. À savoir que les différences de prix entre mutuelles sont très importantes. À garanties équivalentes, une mutuelle peut coûter 30 € de moins par mois qu’une autre, ce qui représente une économie annuelle de 360 €. Comparer les offres en ligne ou passer par un courtier en assurance santé reste le meilleur moyen de réduire sa facture sans diminuer la qualité des remboursements.
⭐ Comparatif des mutuelles santé les mieux notées par Selectra
Le signe à côté du numéro indique que l'assureur est partenaire de Selectra.
Honoraires médicaux et chirurgicaux (DPTAM) : Jusqu'à 205%
Honoraires médicaux et chirurgicaux (non-DPTAM) : Jusqu'à 185%
Frais de séjour en secteur conventionné : Frais réels
Forfait journalier hospitalier : Frais réels
Hospitalisation à domicile : Jusqu'à 205%
Chambre particulière en secteur conventionné : Jusqu'à 45€
Frais de séjour en secteur non conventionné : Frais réels
Soins courants
Forfait sur actes dits « lourds » : Frais réels
Médecin généraliste OPTAM : Jusqu'à 205%
Médecin généraliste non OPTAM : Jusqu'à 185%
Auxiliaire médicaux : Jusqu'à 205%
Médicaments à SMR important (prise en charge par la SS à 65%) : Jusqu'à 100%
Médicaments à SMR modéré (prise en charge par la SS à 30%) : Jusqu'à 100%
Imagerie médicale (OPTAM) : Jusqu'à 205%
Analyse et examen de laboratoire : Jusqu'à 205%
Médicaments à SMR faible (prise en charge par la SS à 15%) : Jusqu'à 100%
Médecin spécialiste non OPTAM : Jusqu'à 185%
Médecin spécialiste OPTAM : Jusqu'à 205%
Honoraires médicaux OPTAM : Jusqu'à 205%
Honoraires médicaux NON OPTAM : Jusqu'à 185%
Transport : Jusqu'à 100%
Dentaire
Equipement 100% santé dentaire : Frais réels
Soins dentaires hors 100% santé : Jusqu'à 305%
Prothèses dentaires remboursées par l'AMO : Jusqu'à 305%
Soins dentaires non remboursés par la Sécurité sociale : Jusqu'à 300€
Soins dentaires : Jusqu'à 305%
Optique
Equipement 100% santé optique : Frais réels
Monture + 2 verres simples : Jusqu'à 250€
Monture + verres complexes : Jusqu'à 450€
Monture + verres très complexes : Jusqu'à 500€
Lentilles acceptées par la Sécurité sociale : Jusqu'à 100€
Chirurgie réfractive : Jusqu'à 250€
Plafond monture : Jusqu'à 100€
Auditif
Equipement 100% santé auditif : Frais réels
Prothèses auditives classe 2 : Jusqu'à 800€
Description du profil utilisé pour les devis réalisés en 2025 : -
Sélection d’assureurs parmi nos assureurs partenaires (liste non exhaustive).
Classement des offres de mutuelle santé selon le Selectra score, de la note la plus élevée à la plus faible.
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