Empreinte Écologique : définition et données France & Monde

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L’empreinte écologique, également appelée « empreinte environnementale », est une mesure chiffrée de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement. Cet indicateur mesure la superficie de terres nécessaire afin qu'une population subvienne à ses besoins, en hectares globaux (hag). Il mesure ainsi la pression exercée par un pays sur les ressources naturelles, comparée à sa biocapacité (sa capacité de son territoire à régénérer ces ressources), et si l'empreinte dépasse la biocapacité, cela indique combien de "Terres" supplémentaires seraient nécessaires pour soutenir son mode de vie.
Définition de l'empreinte écologique
L’empreinte écologique est un indicateur qui calcule les ressources naturelles utilisées par l'Homme sur un territoire donné ; le tout sur une année. Il est comparé à la biocapacité, qui sont les ressources naturelles disponibles sur un territoire donné ; toujours sur une année.
Biocapacité

La biocapacité est la capacité des écosystèmes à produire des matériaux biologiques utilisés par les humains et à absorber les déchets générés par ces derniers, en fonction des modes de gestion actuels et des technologies d’extraction.
La biocapacité peut varier d’une année à l’autre en raison du climat, de la gestion et de la proportion des éléments considérés comme des intrants utiles à l’économie humaine.
On parle aussi de zone bioproductive.
Réserves ou déficit écologique
Lorsqu’un pays consomme plus que ce que sa biocapacité peut régénérer, il vit en déficit écologique ou (ou « déficit de biocapacité ») ; qui doit être compensé par de l’importation de ressources, de l’épuisement des stocks naturels ou de la pollution.
Calcul des réserves ou du déficit écologique =
Empreinte écologique (les ressources utilisées par une population donnée) - Biocapacité (les ressources produites par un territoire donné) ; sur un an.

L'indicateur met en relation la surface terrestre et aquatique des ressources naturelles présentes et pouvant être régénérées chaque année sur un territoire, avec celles qui sont de fait consommées par sa population. C'est donc le rapport entre ce qu'un territoire peut "donner" chaque année et ce qui est "pris" par sa population.
Que ce soit d’un point de vue alimentaire ou énergétique, chaque population a une taille et des besoins différents qui altéreront plus ou moins l’étendue de ses besoins. Or les ressources dont disposent leurs territoires sont limitées.
Un déficit écologique se produit lorsque l’empreinte écologique d’une population dépasse la biocapacité de la zone disponible pour cette population. À l’inverse, une réserve écologique existe lorsque la biocapacité d’une région dépasse l’empreinte écologique de sa population.
Lorsqu’un déficit écologique est constaté, cela signifie que la région importe de la biocapacité par le commerce, qu’elle épuise ses ressources écologiques ou qu’elle rejette ses déchets dans les biens communs mondiaux, comme l’atmosphère.
Comment dit-on "empreinte écologique" en anglais ?
Mathis Wackernagel et William Rees ont créé ce concept de ce qu'on appelle en anglais « ecological footprint » dans le cadre d'une recherche doctorale - concept qui connut un succès rapide.
Unité de mesure
L'unité de mesure est l'hectare global (hag). Un hectare global est un hectare biologiquement productif ayant la productivité biologique moyenne mondiale pour une année donnée.
Les hectares globaux sont utiles car les différents types de terres ont des niveaux de productivité variables. Un hectare global de terres arables, par exemple, occuperait une surface physique plus petite qu’une prairie beaucoup moins productive biologiquement, car une plus grande superficie de pâturage serait nécessaire pour fournir la même biocapacité qu’un hectare de terres cultivées.
Comme la productivité mondiale varie légèrement d’une année à l’autre, la valeur d’un hectare global peut également fluctuer légèrement.
Quelle différence avec l'empreinte carbone ?
L’empreinte carbone calcule les émissions de carbone liées aux activités humaines, en gramme, kilogramme ou tonne ; alors que l’empreinte écologique les convertit en surface nécessaire pour absorber ces émissions.
Rappelons que les puits de carbone peuvent en assimiler naturellement, à condition que le dioxyde de carbone émis n’excède pas ce que la biocapacité peut absorber.
Dans les comptes de l’empreinte écologique, ces émissions sont donc converties en surfaces biologiquement productives nécessaires à l’absorption de ce CO2.
L'empreinte écologique en France et par pays
L’empreinte écologique se calcule à l'échelle d'un pays et peut être rapporté par personne, selon la population du pays.
On note ainsi de fortes disparités d'un pays à l'autre, selon qu'il :
- ait une biocapacité faible ou élevée ;
- consomme beaucoup de ressources naturelles ou peu ;
- soit densément peuplé ou faiblement.
Il arrive ainsi qu'un pays ait une très mauvaise empreinte écologique, mais que sa biocapacité soit telle et/ou qu'il soit faiblement peuplé ; qu'il en résulte alors un solde écologique positif. L'inverse est aussi vrai.
En France
Selon les données du Global Footprint Network en 2022 :
- l’empreinte environnementale en France s’élevait à 4,31 hag par personne ;
- la biocapacité française était de 2,46 hag par personne ;
- le déficit écologique national était ainsi de 1,85 par personne.
Source : Footprint Data Foundation, 2022 - Graphique : Selectra
En France, plus de la moitié de l’empreinte environnementale provient des émissions de carbone. Le rapport entre l’émission de dioxyde de carbone et son absorption par la nature y est plus important que celui que l’on constate entre leur consommation alimentaire et agricole et la production de la nature.
Notons toutefois que l'empreinte écologique française est orientée à la baisse, et que la biocapacité est stagnante. Ainsi le déficit écologique tend à s'amenuiser.
2020, 2021 et 2022 sont des estimations provisoires - Sources : Citepa ; Eurostat ; Insee ; Douanes ; AIE ; Edgar-JRC ; FAO. Traitement : SDES - À jour en 2023 - Graphique : Selectra
Dans le monde
L’empreinte environnementale prend en considération les moyens de transport, le type d’énergie utilisée dans une maison, la consommation d'aliments, les produits utilisés, etc. Ces chiffres varient donc considérablement suivant les individus et les pays ; et permettent de comprendre la rapidité avec laquelle un individu consomme les ressources que la nature lui offre.
Source : Global Footprint Network - Graphique : Selectra
- Le Qatar a la pire empreinte écologique du monde, avec 12,1 hag par personne et un déficit de 13,1 hag par personne en 2022.
- Le Suriname a une empreinte écologique plutôt mauvaise à 3,4 hag par personne, mais une réserve écologique de 77 hag par personne grâce à une biocapacité exceptionnelle de 73,6 hag par personne en 2022.
Retrouvez les données pour chaque pays sur footprintnetwork.org.
Nombre de planètes Terre nécessaires à la France et chaque pays
Le nombre de planètes Terre nécessaires indique combien de Terres seraient requises si toute la population mondiale consommait autant que celle d’un pays donné.
En calculant ce qui est utilisé pour chaque individu, ou pour chaque famille, groupe, organisation ou pays, il est alors possible de calculer combien de planètes il leur faudrait pour vivre si tous les individus consommaient de la même manière.
Ce chiffre est aussi calculé en comparant l’empreinte écologique (ressources consommées et déchets générés) à la biocapacité (ressources naturelles renouvelables disponibles).
En France
Selon les données du Global Footprint Network en 2022, il faudrait 2,86 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale si leur empreinte était similaire à celle des Français.

Dans le monde
Avec ses 51 hag de biocapacité, les ressources de la Terre ne suffisent pas aux consommations de sa population. Et en particulier de celles des pays les plus développés.
Source : Footprint Data Foundation, 2022 - Graphique : Selectra
Les 10 pays les plus consommateurs de ressources naturelles sont les États-Unis, l’Australie, la Corée du Sud, la Russie, l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, la France, le Japon, et l’Italie.
Si la population mondiale vivait comme la population américaine, cinq planètes seraient nécessaires.
Quel est le jour de dépassement en France ?
Le jour de dépassement planétaire marque chaque année la date où la Terre entre en déficit écologique. Les ressources dont la Terre dispose sont alors toutes été épuisées et l’Humanité puise dans ses stocks pour continuer à produire, impactant au passage la régénération future de ces mêmes ressources.
En 2024, le jour mondial du dépassement a eu lieu le 1er août.
Année | Date |
---|---|
1972 | 29 décembre |
1973 | 20 décembre |
1974 | 10 décembre |
1975 | 26 novembre |
1976 | 27 novembre |
1977 | 30 novembre |
1978 | 16 novembre |
1979 | 29 octobre |
1980 | 04 novembre |
1981 | 11 novembre |
1982 | 15 novembre |
1983 | 14 novembre |
1984 | 06 novembre |
1985 | 04 novembre |
1986 | 30 octobre |
1987 | 23 octobre |
1988 | 15 octobre |
1989 | 11 octobre |
1990 | 11 octobre |
1991 | 10 octobre |
1992 | 12 octobre |
1993 | 12 octobre |
1994 | 10 octobre |
1995 | 04 octobre |
1996 | 02 octobre |
1997 | 29 septembre |
1998 | 29 septembre |
1999 | 29 septembre |
2000 | 23 septembre |
2001 | 22 septembre |
2002 | 19 septembre |
2003 | 09 septembre |
2004 | 01 septembre |
2005 | 25 août |
2006 | 19 août |
2007 | 14 août |
2008 | 14 août |
2009 | 18 août |
2010 | 07 août |
2011 | 04 août |
2012 | 04 août |
2013 | 03 août |
2014 | 04 août |
2015 | 05 août |
2016 | 05 août |
2017 | 01 août |
2018 | 29 juillet |
2019 | 29 juillet |
2020 | 22 août |
2021 | 29 juillet |
2022 | 28 juillet |
2023 | 02 août |
2024 | 01 août |
Le jour du dépassement planétaire ne fait qu’arriver plus tôt chaque année, ou presque. Rappelons que les mesures prises mondialement pour endiguer la pandémie de Covid-19 en 2021 avaient réduit l'activité et donc donné un répit à la planète.
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Quelles limites au concept d'empreinte écologique ?
Non seulement il manque certaines mesures qui pourraient rendre le concept plus efficace, mais certains indicateurs demeurent encore trop vagues et certaines erreurs persistent et restent à ce jour difficiles à résoudre.
Ce que l’empreinte écologique ne mesure pas
L’empreinte écologique, à elle seule, n’est ni suffisante ni durable. En effet, cette dernière calcule uniquement l’empreinte de l’homme sur des éléments qui se régénèrent naturellement. Or, il conviendrait d’aller plus loin et de calculer également les éléments de la nature que la Terre a à offrir jusqu’à leur épuisement, afin de pouvoir prendre cela en considération dans les attentes de l'Homme. C’est alors grâce à d’autres indicateurs, tels qu’une mesure de la productivité de la nature jusqu’à épuisement, que le concept peut réellement devenir efficace. Un autre indicateur serait également complémentaire ; celui des déchets que la nature ne peut pas assimiler, tels que les métaux lourds.
Par ailleurs, si l’empreinte écologique apporte des indicateurs sur les limites de la biocapacité pour répondre aux besoins de l’homme, elle ne permet toutefois pas de mesurer la perturbation de l’écosystème. Aucun indicateur ne permet non plus de connaître les changements apportés par la perturbation de la planète, changements liés à la consommation des hommes et à leur empreinte sur la Terre.
L'empreinte écologique a également un champ d'action limité, car elle exclut notamment de son calcul les matières minérales, l'eau, les éléments toxiques ou encore les déchets radioactifs. Un nouveau concept comme ce que le Global Footprint Network appelle « water footprint », c’est-à-dire l’empreinte de l’eau, permettrait également d’obtenir plus d’indications spécifiques à cette ressource. Toutefois, il est difficile d’obtenir un indicateur exact sur les eaux de surfaces ou souterraines et c’est pour cela qu’une empreinte d’eau n’existe pas encore et n’est pas prise en compte dans la notion d’empreinte écologique.
Les potentielles erreurs
L’atlas 2010 du Global Footprint Network répertoriait cinq types d’erreurs inévitables puisqu’elles proviennent d’éléments non contrôlables, malgré la recherche de précision dans les données qui s’efforcent le plus possible de refléter la réalité des faits. :
- Les erreurs d’évaluation des besoins de l’humanité provenant de la nature, notamment à cause des difficultés liées à certaines mesures telles que l’eau fraîche ou l’émission de produits toxiques ;
- Les erreurs de distribution : le calcul de l’empreinte écologique d’un touriste est pris en compte dans le pays qu’il visite et non dans son pays natal ;
- Les erreurs de données ;
- Les représentations erronées des données ;
- Les omissions de données dans les statistiques.
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