Empreinte Carbone : définition, calcul, conseils de réduction

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L'empreinte carbone est utilisée pour mesurer les gaz à effet de serre émis par la production ou la consommation d'un bien ou d'un service ; et dont la somme peut être calculée pour les individus ou à l'échelle d'un pays. On prendra ainsi en compte la quantité de carbone émise selon les modes de transport utilisés, les consommations énergétiques du logement, les achats de biens, de services et d'aliments, ou encore les usages numériques. En 2022, l’empreinte carbone moyenne d'un Français était d’environ 9,2 tonnes d'équivalent CO2.
Définition : à quoi ça correspond ?
L’empreinte carbone mesure la quantité d'émissions de gaz à effet de serre d'une activité, et peut ensuite être rapportée à l'échelle d'un individu ou de la population d'un pays.
Elle est exprimée en tonnes d'équivalent CO2 et inclut les émissions directes (combustion d’énergies fossiles) et indirectes (production et transport des biens).
Cet indicateur permet d’évaluer l’impact environnemental de chaque activité humaine et de chercher des solutions pour réduire les émissions.
L'unité : l'équivalent CO2
Chaque activité peut générer différents gaz à effet de serre (GES), c'est par simplification que ces émissions sont converties en une unité commune : l'équivalent carbone de potentiel de réchauffement global (PRG) sur 100 ans.
Cette unité d'équivalent CO2 est notée « CO2e » ou « CO2éq ».
Gaz à effet de serre | Formule chimique | PRG sur 100 ans |
---|---|---|
Dioxyde de carbone | CO2 | 1 |
Méthane | CH4 | 25 |
Protoxyde d'azote | N2O | 298 |
Hexafluorure de soufre | SF6 | 23 500 |
Hydrofluorocarbures | HFC | Varie (entre 12 et 14 800) |
Perfluorocarbures | PFC | Varie (entre 7 390 et 12 200) |
A quoi ça sert ?
L'empreinte carbone permet d'effectuer une évaluation de l'impact environnemental exercé par n'importe quelle activité, et in fine par la population d'un pays.
Les données émanant du résultat du calcul de l’empreinte carbone ont pour vocation de comprendre d'où viennent les GES émises, de mettre en place des actions afin de les diminuer et enfin de suivre leur évolution dans le temps.
Pour une organisation, connaître ses émissions de gaz à effet de serre permet donc de :
- définir une politique environnementale ;
- identifier des actions concrètes à mettre en place ;
- se situer dans son secteur d’activité ;
- réaliser une action citoyenne et/ou de répondre à la réglementation ;
- évaluer sa dépendance aux énergies fossiles pouvant entraîner une réflexion sur sa stratégie de développement ;
- etc.
Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines sont la principale cause du changement climatique. L’empreinte carbone annuelle compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 2ºC est de 2 tonnes de CO2 par personne.
Afin de limiter ce dernier et les effets dévastateurs sur les populations, les émissions doivent être réduites au maximum et le plus rapidement possible. La France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone dès 2050.
Méthode de calcul
Le calcul de l’empreinte carbone consiste à quantifier l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’une entité (individu, entreprise, territoire, etc.) en les exprimant en équivalent CO2.
La méthodologie du calcul repose sur la définition d’un périmètre clair (sources et activités à inclure), la collecte de données d’activité précises et l’application de facteurs d’émission adaptés à chaque donnée suivie de la conversion des émissions en équivalent CO2 et leur agrégation.
1. Définir le périmètre d’analyse
Avant de commencer la quantification, il faut déterminer quelles émissions seront prises en compte. Cela implique d'identifier les sources d’émissions directes et indirectes :
- Scope 1 : émissions directes provenant de sources détenues ou contrôlées (ex. : combustion de carburants dans les véhicules ou les chaudières).
- Scope 2 : émissions indirectes liées à la consommation d’énergie achetée (électricité, chaleur, etc.).
- Scope 3 : autres émissions indirectes liées, par exemple, aux déplacements professionnels, à la production des biens consommés ou à la chaîne d’approvisionnement.
En prenant en compte les émissions directes et indirectes liées à la production et à l'acheminement des produits ou des services, la mesure de l'empreinte carbone ne se cantonne pas aux émissions qui ont eu lieu sur le lieu de consommation. Elle prend en compte l’ensemble du « cycle de vie » des produits vendus : de la recherche-développement jusqu’à la fin de vie, en incluant la production des matières premières et la phase d'utilisation. Par exemple, l’empreinte carbone liée à la consommation d'une viande bovine du Brésil prendra en compte les émissions liées à l'élevage, son alimentation, les émissions de méthane lors de sa digestion et l'acheminement de la viande d'Amérique du Sud.
Bien entendu, il faudra également délimiter le périmètre organisationnel ou territorial : on précisera ainsi les installations, sites ou activités à inclure dans le calcul.
2. Collecter les données d’activité
Cette étape consiste à rassembler les informations chiffrées sur l’utilisation des ressources ou les activités génératrices d’émissions. Par exemple :
- Les quantités de carburant consommés ou de kilowattheures d’électricité utilisés.
- Le kilométrage parcouru pour des déplacements professionnels ou personnels.
- Les données sur les achats de biens et services (dans certains cas, on utilise une approche monétaire, voir plus bas).
3. Appliquer les facteurs d’émission
Pour chaque type de donnée collectée, on associe un facteur d’émission qui traduit la quantité de GES générée par unité de consommation.
Le calcul s’effectue ainsi selon la formule de base :
Émissions de GES = Donnée d’activité × Facteur d’émission.
Par exemple, pour un véhicule, le nombre de litres de carburant consommés est multiplié par un coefficient (exprimé en kg CO2e par litre) qui reflète les émissions associées à la combustion de ce carburant.
4. Convertir et agréger les émissions
Comme nous l'avons vu précédemment, l’empreinte carbone doit refléter l’impact de différents GES, c'est pourquoi chacun est converti en équivalent CO2 à l’aide de son Potentiel de Réchauffement Global. Les émissions converties sont ensuite additionnées pour obtenir une valeur globale en kg ou tonnes de CO2e.
Approches complémentaires et spécificités méthodologiques
Selon la disponibilité des données ou le contexte de l’analyse, plusieurs approches peuvent être utilisées :
- Approche physique (ou basée sur les données d’activité) : elle utilise directement les mesures (par exemple, kWh consommés ou kilomètres parcourus) et des facteurs d’émission précis.
- Approche monétaire : lorsqu’il n’est pas possible de mesurer directement une donnée d’activité, un ratio monétaire (kg CO2e/€ dépensé) peut être utilisé pour estimer l’impact carbone d’un achat ou d’un service.
- Méthodes d’analyse input–output : pour les bilans d’émissions à l’échelle nationale ou sectorielle, on peut recourir à des modèles économiques qui relient les flux financiers aux émissions, afin d’estimer l’empreinte carbone induite par la consommation globale.
Référentiels et normes
Plusieurs protocoles et normes encadrent le calcul de l’empreinte carbone, garantissant ainsi la cohérence et la comparabilité des résultats :
- GHG Protocol : Fournit un cadre international pour la comptabilité et le reporting des émissions de GES.
- Norme ISO 14064 : Spécifie les exigences pour la quantification et la déclaration des émissions.
- Méthode Bilan Carbone® (développée en France par l’ADEME et l’Association pour la transition Bas Carbone) et le BEGES pour les entreprises, qui s’appuient sur ces référentiels pour établir des bilans d’émissions précis et structurés.
Calculer son empreinte carbone
Et l'empreinte écologique ?
L'empreinte écologique représente la surface terrestre bioproductive nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets qui en découlent, et est quantifiée en hectares globaux. Elle permet notamment d'estimer le "nombre de Terres" nécessaires si tout le monde consommait comme les habitants de tel ou tel pays.
Empreinte carbone de la France et dans le monde
Tous les modes de vie n'ont pas le même impact sur l'atmosphère et l'environnement. En outre, il y a souvent une corrélation entre l'empreinte carbone d'un pays et son niveau de vie et ses choix énergétiques. Les pays occidentaux et en voie de développement sont en tête du classement des pays les plus pollueurs, du fait de leurs habitudes de consommation et de leurs industries.
Pour donner un ordre de grandeur, 1 tonne de CO2, c'est :
- La moitié de l’empreinte carbone annuelle compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 2ºC.
- 1 aller simple Paris-New-York en avion pour une personne, soit environ 12 000 km ;
- La distance parcourue par une voiture thermique sur environ 4 000 km.
L’empreinte carbone de la France
En 2022, l’empreinte carbone de la France était évaluée à 623 millions de tonnes équivalent CO2, soit 9,2 tonnes par habitant, ce qui indique une reprise vers les niveaux de 2019 après la chute historique liée à la crise sanitaire.
56 % des émissions associées aux importations (dont 164 Mt provenant des biens et services importés pour la demande finale et 184 Mt des matières premières ou produits semi-finis) et 44 % des émissions intérieures, réparties entre 106 Mt directement émis par les ménages et 169 Mt provenant de la production nationale destinée à la demande finale .
La composition de l’empreinte carbone française se caractérise par une prédominance du CO2, qui représente 78 % du total, tandis que le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) contribuent respectivement à 16 % et environ 6 % des émissions, illustrant ainsi l’importance relative de chaque gaz à effet de serre dans le bilan national .
Entre 1995 et 2022, l’empreinte carbone de la France a diminué de 7 %, une évolution marquée par une forte baisse de 33 % des émissions intérieures, contrastant avec une hausse de 32 % des émissions associées aux importations, ce qui traduit le déplacement des impacts climatiques liés à la consommation vers des territoires étrangers.
L'infographie ci-dessous nous permet également de connaître la répartition des émissions de GES en France, par secteur.

La décomposition par postes de consommation révèle que près des trois quarts de l’empreinte carbone française sont imputables aux déplacements, à l’habitat et à l’alimentation, soulignant l’impact majeur des choix individuels en matière de mobilité, de logement et de régimes alimentaires sur le bilan carbone global. Les secteurs industriels et résidentiels affichent, sur la dernière décennie, des réductions significatives de l’ordre de 12 à 20 % grâce à la transition vers des énergies décarbonées et à l’amélioration de l’efficacité énergétique.
L'empreinte carbone des pays dans le monde
En 2021, les émissions mondiales de gaz à effet de serre se sont établies à environ 53 gigatonnes de CO2 équivalent, reflétant la magnitude du défi climatique à l’échelle planétaire.
La répartition géographique des émissions mondiales en 2021 montre une concentration marquée dans les grandes économies :
- la Chine représente environ 33 % des émissions mondiales pour 12 gigatonnes de CO2 ;
- suivie des États-Unis (autour de 15 %) qui ont généré environ 5,5 gigatonnes de CO2 ;
- et de l’Union Européenne avec des émissions cumulées d’environ 3,2 gigatonnes de CO2 (soit près de 9 % du total planétaire) ;
- par ailleurs les économies émergentes, notamment en Asie hors Chine et en Inde, présentaient une croissance accélérée de leurs émissions, certains pays enregistrant des taux de progression annuels de l’ordre de 4–5 %.
Estimations réalisées en divisant les émissions de GES d'un territoire divisées par sa population. Sources : SDES, d'après EDGAR, 2022 ; Banque mondiale, 2023 - Graphique : Selectra
En 2021, le CO2 constituait environ 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tandis que le méthane et le protoxyde d’azote représentaient respectivement près de 16 % et 9 %. Environ 9 grammes de CO2 émis sur 10 provient de l'usage des énergies fossiles pour produire de l'électricité et pour les autres usages du pétrole, du gaz et de charbon.
La tendance record observée ces dernières années témoigne d’un recul des progrès réalisés en matière de décarbonation, malgré les politiques mises en œuvre à l’échelle nationale et internationale.
Enfin, comme on l'a vu pour le cas de la France, l’évolution des échanges internationaux montre qu’une part croissante des émissions liées à la consommation résulte de la production délocalisée, ce qui oblige à repenser la lutte contre le changement climatique en intégrant l’impact des importations dans les bilans carbone nationaux et globaux.
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Il est possible d'estimer son empreinte carbone personnelle en analysant son mode de vie et ses habitudes de consommation. Chaque personne peut alors évaluer si son mode de vie est durable ou si elle doit changer certains comportements afin de réduire son impact sur la planète.

- Le type de logement (date de construction, consommations d'énergie du logement, équipements) ;
- Le type de chauffage utilisé ;
- La mobilité domicile-travail et les transports ;
- L’alimentation ;
- Les consommations des biens manufacturés et les loisirs ;
- La gestion des déchets ;
- etc.
Les émissions liées à l'utilisation de ces objets, de la production jusqu'à leur élimination, ont été recensées par l'ADEME (Agence de la transition écologique).
Dans les grandes lignes, les transports (25 %) sont le principal poste d’émissions et représentent 2,3 tonnes par personne et par an, due aux trois quarts à la voiture. Viennent ensuite l’alimentation (23 %) et le logement (18 %).
Les moyens de transport
En France, 82 % des trajets s’effectuent en voiture. C’est la route qui est donc le plus gros émetteur de CO2 (80 %), suivi de l’aérien (15 %).
Pour rapporter l'empreinte carbone moyenne selon chaque mode de transport, il faut estimer le modèle du véhicule, le nombre de passagers et parfois la durée du trajet. Sachant cela, les données ci-dessous sont indicatives.
Mode de transport | Émissions par passager sur 100 km (équivalents CO2) |
---|---|
Avion | 20 kg |
Voiture essence | 15 kg |
Voiture diesel | 14 kg |
Moto | 19 kg |
Autocar | 3 kg |
Voiture électrique | 10 kg |
TGV | 0,2 kg |
Base Carbone (ADEME)
Sur la route
En France, la voiture est le premier poste de l'empreinte carbone individuelle : en 2019, l’empreinte carbone par personne liée aux déplacements était de 2,6 tonnes de CO2eq, dont 2 tonnes pour la voiture individuelle (consommation de carburants : 1,1t ; fabrication des voitures : 0,3t et des carburants : 0,6t).
Voiture essence ou diesel ?
La combustion d’un litre d’essence émet dans l'atmosphère environ 2,28 kg de CO2, tandis qu’un litre de diesel émet 2,67 kg de CO2, soit 17 % de plus. Cependant, en moyenne, le litre de diesel permettra de parcourir une distance 27 % supérieure au litre d’essence car il est plus dense en énergie et son moteur offre un meilleur rendement. Pour le climat, c’est le diesel qui l’emporte : une voiture diesel émet 212 gCO2e/km, contre 223 gCO2e/km pour une voiture essence (données 2018, Base Carbone ADEME).
Dans les airs
L'empreinte carbone d'un voyage en avion est considérable : c'est le moyen de transport le plus polluant en raison de la combustion du kérosène et des distances parcourues.

Rapporté au kilomètre, un vol court-courrier a tendance à davantage polluer qu'un long-courrier, en raison de la consommation importante liée au décollage et à l'atterrissage, très gourmands en carburants.
Seuls 11 % des Français prennent l’avion plus de deux fois par an (selon un sondage IFOP réalisé en 2022) ; et un tiers des Français ne l’ont jamais pris. Il est important de comprendre le poids carbone d’un trajet aérien si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique !
Dans le transport maritime
Les porte-conteneurs parcourent chaque jour de longues distances entre les différents continents afin de faire circuler des millions de tonnes de marchandises entre les différents continents. Un porte-conteneur moderne brûle jusqu’à 200 tonnes de fioul marin lourd chaque jour.
Cette industrie rejette 700 millions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de près de deux fois les émissions territoriales de la France et 2 à 3 % des émissions mondiales. Avec la croissance des échanges mondiaux, ce chiffre pourrait grimper à 17 % d’ici 2050 d’après l’OMI.
Sur les rails
Le transport ferroviaire est l'un des moyens de déplacement de moyenne et longue distance les moins émetteurs de gaz à effet de serre. Cela est particulièrement vrai lorsqu’ils sont électrifiés (TGV) et que cette électricité est bas-carbone.
Selon SNCF Réseau, le déplacement d’une personne en train à grande vitesse génère environ 10 fois moins de GES qu’un déplacement par la route et 20 à 25 fois moins qu’en avion.
L'énergie utilisée au sein des foyers
La quantité de gaz à effet de serre émise par kWh diffère en fonction de la source d'énergie utilisée au sein du foyer pour le chauffage, la cuisson, l'eau chaude, etc. À noter que les émissions de GES liées à l'électricité dépendent de la source de production de l'électricité. En France, l'intensité carbone de l'électricité du fait d'une énergie essentiellement décarbonée.
L'isolation est aussi déterminante puisqu'un logement mal isolé peut consommer deux à trois fois plus qu'un logement récent, du fait des déperditions de chaleur.
En 2019, l’empreinte carbone du logement représentait 2,1 tonnes de CO2e par personne (consommation de combustibles pour le chauffage : 0,9 t ; fabrication du combustible : 0,2 t ; production et approvisionnement d’électricité, de gaz et d’eau : 0,3 t ; construction des logements : 0,5 t).
Source d'énergie | Emissions par kWh (gCO2e/kWh PCI) |
---|---|
Chauffage au charbon | 377 |
Chauffage au fioul domestique | 325 |
Chauffage au gaz (Propane) | 272 |
Chauffage au gaz naturel | 244 |
Chauffage électrique | 60 |
Chauffage au bois | 30 |
Base Carbone (ADEME)
Les achats et habitudes de consommation
Environ 16 % proviennent des GES émises par les Français viennent des achats de biens tels que les articles pour la maison, l'électronique et les vêtements.
Bien / Action : | Émissions équivalents CO2 : |
---|---|
Télévision 40-49 pouces | 412 kg |
Frigidaire | 343 kg |
Pantalon jean | 24 kg |
Repas avec du boeuf | 7 kg |
Repas végétarien | 0,5 kg |
Envoi d'un email (taille : 1 Mo) | 2,5 g |
Base Carbone (ADEME)
Les technologies numériques et de la communication
Le numérique représente 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et cette part est amenée à croître.
Cet impact environnemental est lié à 85 % à la production des terminaux utilisés, et donc aux matières premières qui les composent : les objets électroniques nécessitent une extraction importante de minéraux parfois difficilement accessibles ou de terres rares présentes en très faibles proportions dans les roches.
Notons toutefois que les technologies participent aussi à la réduction des émissions de GES quand elles empêchent certains déplacements (appels, visioconférences), des consommations de chauffage et constructions d'immeubles (télétravail), de la manufacture d'objets désormais désuets (appareils photos, caméscopes, calculatrices, etc.), des impressions de papier, etc.
L'agriculture et l'alimentation
L'alimentation a un impact souvent sous-estimé sur l'effet de serre, tant il est difficile de se rendre compte des énergies et du transport qui ont été nécessaires à un sachet de riz, une crevette, une banane ou une bouteille de rhum avant d'être disposés dans un supermarché.

Environ 20 % des émissions françaises de GES étaient liées à l’agriculture et à la sylviculture en 2022.
D'après les derniers chiffres du Crédoc, chaque Français consomme de la viande en moyenne 10 fois par semaine, pour un total de 135 grammes par jour. Cela équivaut à un total de près de 50 kilogrammes de viande par an et par personne, soit 3 250 000 tonnes de viande consommées annuellement, rien qu'en France. D'après l'association Nu3, la France se place en 17ᵉ position des plus grands consommateurs de viande et de produits dérivés de l'élevage dans le monde. La seule consommation de viande causerait l'émission de 1 384 kg de CO2 par personne et par an, soit près d'un dixième du total des émissions liées à notre mode de vie.
L'empreinte carbone de la viande varie énormément selon l'animal consommé.
Type de viande | Émissions de CO2eq (par kg de viande) |
---|---|
Bœuf | 20 – 60 CO₂eq |
Agneau | 20 – 40 CO₂eq |
Cochon | 4 – 7 CO₂eq |
Poulet | 3 – 6 CO₂eq |
Dinde | 3 – 5 CO₂eq |
Poisson (sauvage, selon l’espèce) | 2 – 5 CO₂eq |
Aliment végétal | Émissions de CO2eq (par kg) |
---|---|
Céréales (blé, maïs) | 0,4 – 1,0 CO2eq |
Riz | 2,0 – 4,0 CO2eq |
Légumineuses (lentilles, pois chiches) | 0,9 – 2,0 CO2eq |
Pommes de terre | 0,2 – 0,5 CO2eq |
Légumes variés (carottes, tomates, etc.) | 0,2 – 0,5 CO2eq |
Fruits variés (pommes, bananes, etc.) | 0,3 – 0,7 CO2eq |
Tofu (produit à base de soja) | 2,0 – 3,0 CO2eq |
Noix (ex. amandes) | 2,0 – 3,0 CO2eq |
Comment réduire son empreinte carbone au quotidien ?
Si l'on veut limiter le dérèglement climatique, il est essentiel d'agir au quotidien et autour de soi. De nombreux leviers existent et certaines mesures peuvent être même avantageuses au niveau financier, tout en ne demandant que peu d'efforts supplémentaires.
Adapter son régime alimentaire et ses consommations
C'est le levier le plus direct et souvent le plus simple à mettre en place.

- En choisissant un repas végétarien plutôt qu’un repas avec du bœuf, on divise en moyenne par 15 l’empreinte carbone de son repas.
- Consommer des produits de saison et locaux permettent aussi de réduire considérablement sa trace sur l'environnement. Selon la fondation Hulot, consommer des produits importés peut émettre jusqu'à 20 fois plus de gaz à effet de serre que le même produit cultivé localement. Il est aussi important de veiller à la saisonnalité : une tomate cultivée sous serre en hiver en France émet autant qu’une tomate importée d’Afrique du Sud en camion !
- Acheter moins et local permet d'éviter de produire des objets en utilisant du charbon pour générer de l'électricité en Asie notamment, puis de transporter l'objet sur des cargos polluant l'atmosphère. Limiter ses achats neufs, allonger la durée de vie de ses appareils autant que possible, réparer et passer par le reconditionné et la seconde main autant que possible.
- Diminuer les produits suremballés et surtransformés permet de limiter les étapes de transformations industrielles et les plastiques inutiles, eux aussi très voraces en énergie. Cela permet par ailleurs de diminuer le budget alloué aux aliments, les produits bruts étant souvent bien moins chers que les aliments transformés.
Dans son logement au quotidien
Chaque kilowattheure économisé représente des émissions de GES en moins et des euros en plus dans son portemonnaie.

- Améliorer l'efficacité énergétique de son logement signifie essentiellement améliorer considérablement l'isolation thermique. Au-delà des gains financiers réalisés sur le long terme, cela réduit aussi considérablement les coûts d'énergie en chauffage ou climatisation.
- Pour se chauffer écolo, privilégier le chauffage au bois, passer du fioul au gaz naturel, voire pourquoi pas à la pompe à chaleur.
- Changer de fournisseur d'électricité ou de gaz pour passer à une énergie verte est aussi une solution efficace pour limiter son impact sur l'environnement. Certains proposent du gaz naturel compensé ou du gaz compensé partiellement, d'autres du biogaz, et bien entendu de l'électricité d'origine renouvelable, provenant de barrages hydrauliques, de fermes solaires, ou de champs éoliens.
- Installer des panneaux solaires chez soi permet de produire directement sa propre électricité renouvelable, évitant ainsi les pertes liées au transport et réduisant la dépendance à un réseau souvent encore alimenté par des sources fossiles, contrairement à une offre d'électricité verte qui se contente parfois d’acheter des certificats sans garantir l’augmentation de la production renouvelable. Par exemple, une installation solaire résidentielle de 3 kW peut générer environ 3 600 kWh par an, ce qui permet d’éviter l’émission d’environ 1,5 tonne de CO₂ par an (selon les estimations de l’ADEME). De plus, avec un temps de retour énergétique généralement inférieur à 2 ans et une durée de vie de plus de 25 ans, ces panneaux assurent une production nette d’énergie renouvelable sur le long terme, offrant ainsi un impact environnemental concret et durable.
- Décaler ses grosses consommations électriques la nuit permet d'éviter de faire appel à des sources polluantes de production d'électricité ; les énergies fossiles étant utilisées uniquement quand la consommation électrique est trop élevée (de 7h à 13h et de 17h à 21h).
Enfin, il existe une multitude de conseils pour économiser de l'énergie :
- en hiver, baisser son chauffage d’un degré permet de réduire de 7 % ses consommations ;
- éloigner les objets réfrigérants des objets chauffants pour éviter une surconsommation d'énergie ;
- privilégier des ampoules LED ;
- choisir des lave-vaisselles ou des lave-linges récents pavec des étiquettes 1, ne pas trop chauffer son logement :
Se déplacer au quotidien et pour voyager

- Privilégier le vélo ou les transports en commun : non seulement la pratique régulière du sport est bonne pour la santé, mais elle permet de réduire son impact environnemental, tout en limitant les pics de pollution dans les grandes agglomérations. Les transports en commun, pour la majorité des déplacements urbains ou péri-urbains, sont souvent adaptés.
- Faire du covoiturage autant que possible : en augmentant le nombre de passagers dans le véhicule, la quantité de dioxyde de carbone par passager diminue. Cela réduit par ailleurs le risque d'embouteillages, et par conséquent la pollution qui en découle.
- Privilégier le train à l'avion : pour les destinations connectées aux lignes grande vitesse, il est souvent presque aussi rapide de circuler en train plutôt qu'en avion. Ainsi, un Paris-Nice en avion émet 82,5 kilogrammes de CO2 par passager, contre 3,7 kilogrammes en TGV. Par ailleurs, privilégier les vols directs limite aussi la surconsommation inutile de kérosène. Les périodes les plus énergivores sont celles de l’atterrissage et du décollage. Enfin, mieux vaut partir moins souvent et ne pas multiplier les destinations, et faire des voyages plus longs. D'autant que si l'on n'agit pas maintenant, avec la montée des eaux, certaines destinations seront rayées de la carte en partie à cause de nos modes de voyages.
- Passer à l'électrique : en prenant en compte l'ensemble du cycle de vie – fabrication, utilisation et fin de vie – la production d'une voiture électrique génère environ 15 à 20 % d'émissions supplémentaires principalement dues à la fabrication de sa batterie, comparativement à une voiture thermique équivalente. Cependant, pendant sa phase d'utilisation, l'électricité issue d'un mix de plus en plus décarboné permet à une voiture électrique de produire jusqu'à 70 à 80 % moins de CO2 que la combustion de carburants fossiles dans une voiture thermique. Ainsi, selon plusieurs études de l'ADEME et de l'Agence européenne de l'environnement, sur l'ensemble de son cycle de vie, une voiture électrique émet en moyenne 30 à 50 % moins de CO2 qu'un véhicule thermique équivalent.
Compenser ses émissions de carbone

Il peut parfois sembler compliqué de changer certaines habitudes de consommation : vivre en zone rurale permet difficilement l'usage de vélo ou de transports en commun ; certains trajets ne peuvent se faire autrement qu'en avion...
La compensation carbone consiste à financer des projets de réduction d'autres émissions ou de séquestration carbone. C'est une manière comptable de réduire son impact sur l'environnement.

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