Empreinte carbone : calcul, définition et conseils de réduction

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L'empreinte carbone est utilisée pour mesurer les gaz à effet de serre, émis par une activité, une personne ou un pays. Toute activité impliquant une consommation émet une quantité plus ou moins importante de carbone, selon les choix de consommation : mode de transport, alimentation, habitudes d'achats, logement. La mesure de l'empreinte carbone permet de comparer différents modes de vie ou différentes sociétés par leur impact écologique. Elle donne ainsi des pistes d'améliorations pour les consommateurs soucieux de limiter l'impact de leurs modes de vie sur l'environnement.
Pour calculer et compenser votre empreinte carbone personnelle :
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Ou accédez au calculateur d'émissions en ligne
Définition empreinte carbone : à quoi ça correspond ?
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L’empreinte carbone mesure la quantité d'émissions de gaz à effet de serre, convertis en "équivalent dioxyde de carbone", d'une activité, d'une organisation ou d'une population.
L’unité “équivalent CO2”, notée CO2e ou “CO2éq” permet de convertir les différents gaz à effet de serre en une unité commune, en tenant compte de leurs effets variables sur le climat. Par exemple, sur une durée de cent ans, une tonne de méthane (CH4) réchauffera autant le climat que 30 tonnes de dioxyde de carbone (CO2).
On écrit donc “1 tCH4 = 30 tCO2e”.
L'empreinte carbone permet ainsi à terme d’évaluer la pression environnementale exercée par une population en fonction de son niveau de vie. En prenant en compte les émissions directes et indirectes liées à la production et à l'acheminement des produits ou des services, elle ne se cantonne pas aux émissions qui ont eu lieu sur le lieu de consommation. Dans le cas du calcul d’un bilan carbone d’entreprise, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble du « cycle de vie » des produits vendus : de la recherche-développement jusqu’à la fin de vie en incluant la production des matières premières et la phase d'utilisation.
Ainsi par exemple, l’empreinte carbone liée à la consommation d'une viande bovine du Brésil prendra en compte non seulement la part d'émissions liées à l'acheminement de la viande d'Amérique du Sud, mais aussi la quantité de gaz à effet de serre émise lors de l'élevage du bovin, notamment pour la production de sa nourriture ou les émissions de méthane lors de sa digestion, trop souvent minimisées.
Empreinte Carbone ou Empreinte Écologique ?L'empreinte carbone est quantifiée en kilogrammes d’équivalent dioxyde de carbone (kg CO2e), tandis que l'empreinte écologique représente la "surface terrestre bioproductive nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets qui en découlent" d'après le WWF. Cette surface estimée est une représentation très imagée, qui permet de marquer l'opinion. Elle permet notamment d'estimer le "nombre de Terres" nécessaires pour un mode de consommation donné : l'association environnementale WWF précise ainsi que si l'intégralité des humains vivaient comme l'"Américain Moyen", nous aurions besoin de l'équivalent de 5 planètes bioproductives afin de nourrir, habiller et loger chacun d'entre nous.
Calcul empreinte carbone
Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines sont la principale cause du changement climatique. Afin de limiter ce dernier et les effets dévastateurs sur les populations, les émissions doivent être réduites au maximum, le plus rapidement possible. La France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone dès 2050. L’empreinte carbone peut être calculée à l'échelle des territoires, des entreprises, des secteurs d’activité et des individus.
Méthode de calcul de l'empreinte carbone
Le calcul de l’empreinte carbone prend en compte :
- Les émissions directes de CO2 des ménages (provenant essentiellement des carburants des véhicules et des énergies fossiles consommées pour le chauffage des foyers) ;
- Les émissions de GES issues de la production intérieure de biens et de services (hors exportations), ainsi que les émissions des productions importées.
L’ADEME a développé une base de données unique et une méthodologie propre de calcul : le Bilan Carbone®. Cet outil innovant est issu d’un protocole d’étude qui varie selon les secteurs d’activité afin de mesurer et de quantifier les émissions (directes et indirectes) de gaz à effet de serre. Sur la base de 1300 facteurs d’émissions, la Base Carbone® permet de convertir des données d’activités en kilogrammes d'équivalent CO2. Quelques données prises en compte dans la méthodologie de calcul de l’empreinte carbone d'un individu :

- Le type de logement (date de construction, consommations d'énergie du logement, équipements) ;
- Le type de chauffage utilisé ;
- La mobilité domicile-travail et les transports ;
- L’alimentation ;
- Les consommations des biens manufacturés et les loisirs ;
- La fabrication des matériaux ;
- La gestion des déchets ;
- etc.

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Calculateur d'empreinte carbone
Plusieurs outils sont disponibles gratuitement en ligne pour effectuer un calcul rapide de son propre impact écologique. L'un des plus connus est celui développé par la Fondation Empreinte Carbone (Global Footprint Network, qui permet de calculer son empreinte écologique détaillée.).
Bilan Carbone® Personnel
En plus de proposer une méthodologie de calcul pour les entreprises, les établissements publics et les collectivités, l’ADEME a développé un calculateur à destination des particuliers, disponible sur le site “Nos Gestes Climat”. Cet outil en ligne permet à chaque individu d’estimer la quantité de gaz à effet de serre émise en moyenne chaque année dans l'atmosphère en fonction de son mode de vie et fournit des pistes d’actions personnalisées pour réduire ses émissions.
Le calculateur de la fondation Goodplanet
Diffusé par l’association “fondation Goodplanet”, ce calculateur permet également aux particuliers d’estimer l’impact de leur mode de vie sur le climat.
Le calculateur Selectra
Notre calculateur, basé sur les facteurs d'émissions de l’ADEME, permet en quelques minutes de connaître son empreinte carbone personnelle.
Réaliser une empreinte carbone, à quoi ça sert ?
Le calcul de l’empreinte carbone a pour vocation de diminuer les émissions de GES en définissant une stratégie adaptée à la personne ou organisation qui calcule son empreinte. L’intérêt de cet indicateur est d’analyser son évolution sur le long terme et de déterminer les flux de biens et de services qui l'influencent. Pour une organisation, calculer ses émissions de gaz à effet de serre permet notamment :
- De définir une politique environnementale ;
- D’identifier des actions concrètes à mettre en place ;
- De se situer dans son secteur d’activité ;
- De réaliser une action citoyenne et/ou de répondre à la réglementation ;
- D’évaluer sa dépendance aux énergies fossiles pouvant entraîner une réflexion sur sa stratégie de développement, etc.
Quelle est mon empreinte carbone ?

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Il est possible d'estimer son empreinte carbone personnelle en analysant son mode de vie et ses habitudes de consommation. La personne pourra alors évaluer si son mode de vie est durable ou s'il faut changer certains comportements afin de réduire son empreinte. Les émissions liées à l'utilisation de ces objets, de la production jusqu'à leur élimination, ont été recensées par l'ADEME, Agence de la transition écologique.
D’après une étude de MyCO2, l’empreinte carbone moyenne des français, en 2019, était d’environ 10 tCO2e. Afin de respecter l’Accord de Paris, elle devra être divisée par cinq pour atteindre 2 tonnes de CO2e par habitant en 2050.
Dans les grandes lignes, les transports (27%) sont le principal poste d’émissions et représentent 2,3 tonnes par personne et par an, due aux trois-quarts à la voiture. Viennent ensuite :
- L’alimentation (24%), majoritairement liée à la viande ;
- Le logement (19%) ;
- Les achats (16%) ;
- Les émissions liées aux dépenses publiques financées par les impôts (14%).
Empreinte carbone par moyen de transport
En France, 82 % des trajets s’effectuent en voiture. C’est la route qui est donc le plus gros émetteur de CO2 (80 %), suivi de l’aérien (15 %). Mais pour rapporter l'empreinte carbone moyenne selon chaque mode de transport, il faut estimer le modèle du véhicule, le nombre de passagers et parfois la durée du trajet. Pour cela, les données sont indicatives.
Mode de transport | Émissions par passager sur 100 km (équivalents CO2) |
---|---|
Avion | 20 kg |
Voiture essence | 15 kg |
Voiture diesel | 14 kg |
Moto | 19 kg |
Autocar | 3 kg |
Voiture électrique | 10 kg |
TGV | 0,2 kg |
Base Carbone (ADEME)
Dans les airs
L'empreinte carbone du voyage en avion est considérable, essentiellement à cause des décollages et atterrissages très gourmands en carburant. C'est le moyen de transport le plus polluant en raison de la combustion du kérosène et des distances parcourues.

Rapporté au kilomètre, un vol court-courrier a tendance à davantage polluer qu'un long-courrier, en raison de la consommation importante liée au décollage et à l'atterrissage. Pour donner un ordre de grandeur, une tonne de CO2 c'est :
- 1 aller simple Paris - New-York en avion pour une personne (environ 12 000 km) ;
- 3 allers-retours Paris - Marseille en avion pour une personne ;
- La moitié de l’empreinte carbone annuelle compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 2ºC.
Seuls 11% des français prennent l’avion plus de deux fois par an (sondage IFOP 2022) ; un tiers des français ne l’ont jamais pris. Il est important de comprendre le poids carbone d’un trajet aérien si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique !
Sur la route
En France, la voiture est le premier poste de l'empreinte carbone individuelle. En 2019, l’empreinte carbone par personne liée aux déplacements est de 2,6 tonnes de CO2e, dont 2 tonnes pour la voiture individuelle (consommation de carburants : 1,1t ; fabrication des voitures : 0,3t et des carburants : 0,6t).
Voiture essence ou diesel ? La combustion d’un litre d’essence émet 2,28 kg de CO2, tandis qu’un litre de diesel émet 2,67 kg de CO2 soit 17% de plus. Cependant, en moyenne, le litre de diesel permettra de parcourir une distance 27% supérieure au litre d’essence. En effet, le diesel est plus dense en énergie et son moteur offre un meilleur rendement. Pour le climat, c’est le diesel qui l’emporte : une voiture diesel émet 212 gCO2e/km, contre 223 gCO2e/km pour une voiture essence (données 2018, Base Carbone ADEME).
Dans le transport maritime
Afin de faire circuler des millions de tonnes de marchandises entre les différents continents, les porte-conteneurs parcourent chaque jour de longues distances entre les différents continents ; un porte-conteneur moderne brûle jusqu’à 200 tonnes de fioul marin lourd chaque jour. Cette industrie rejette 700 millions de tonnes de CO2 par an, presque deux fois les émissions territoriales de la France. Cela représente 2 à 3% des émissions mondiales, et ce chiffre pourrait grimper à 17% d’ici 2050 d’après l’OMI.
Et le transport ferroviaire
Les transports ferroviaires sont un des moyens de déplacement longue distance les moins émetteurs de gaz à effet de serre. Cela est particulièrement vrai lorsqu’ils sont électrifiés (TGV) et que cette électricité est bas-carbone. Selon SNCF Réseau : " Le déplacement d’une personne en train à grande vitesse génère environ 10 fois moins de GES qu’un déplacement par la route et 20 à 25 fois moins qu’en avion ! Le fret ferroviaire émet 6 fois moins de CO2 par kilomètre que le transport par la route. "
L’impact carbone de nos achats et habitudes de consommation
Ce calcul prend en compte l'intégralité de la consommation énergétique, et non pas la seule consommation lors de l'utilisation. Il est intéressant de noter que pour la majorité des biens, la plupart des émissions proviennent des matières premières.
Bien / Action : | Émissions équivalents CO2 : |
---|---|
Télévision 40-49 pouces | 412 kg |
Frigidaire | 343 kg |
Pantalon jean | 24 kg |
Repas avec du boeuf | 7 kg |
Repas végétarien | 0,5 kg |
Envoi d'un email (taille : 1 Mo) | 2,5 g |
Les technologies numériques et de la communication
Il est important que les organisations utilisatrices des Technologies Numériques, Information et Communication (TNIC), et notamment les directeurs des systèmes d’information et directeurs informatiques, prennent en compte leurs générations de GES.
Le numérique représente 3 à 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cet impact environnemental est lié à 85% à la production des terminaux utilisés, et donc aux matières premières qui les composent, c’est pourquoi il est important de limiter ses achats neufs, de réparer et d’allonger la durée de vie de ses appareils autant que possible.
Les objets électroniques nécessitent une extraction importante de minéraux parfois difficilement accessibles ou de terres rares présentes en très faibles proportions dans les roches.
L'agriculture et l'alimentation
L'alimentation a un impact souvent sous-estimé sur l'effet de serre, tant il est difficile de se rendre compte des énergies et du transport qui ont été nécessaires à un sachet de riz, une crevette, une banane ou une bouteille de rhum avant d'être disposés dans un supermarché. 20 % des émissions françaises de GES sont liées à l’agriculture et à la sylviculture en 2016 et 2,4 % des émissions françaises de GES sont liées à l’industrie agro-alimentaire en 2009.

D'après l'association Nu3, la France se place en 17e position des plus grands consommateurs de viande et de produits dérivés de l'élevage dans le monde. La seule consommation de viande causerait l'émission de 1384 kg de CO2 par personne et par an, soit près d'un dixième du total des émissions de CO2 liés à notre mode de vie.
L'empreinte carbone de la viande varie énormément selon l'animal consommé : le poulet émettra ainsi 6,9 kg de CO2e par kilogramme, tandis que la production d'agneau émet 39 kg d'équivalent CO2. Cela vaut bien entendu aussi pour le poisson : qu'il soit élevé ou pêché en pleine mer, les besoins d'énergie sont très importants, notamment pour propulser les chalutiers et produire la nourriture des poissons d'élevage.
L'énergie utilisée au sein des foyers
En 2019, l’empreinte carbone du logement représente de l’ordre de 1,9 tonne de CO2e par personne (consommation de combustibles pour le chauffage : 0,9 t ; fabrication du combustible : 0,2 t ; production et approvisionnement d’électricité, de gaz et d’eau : 0,3 t ; construction des logements : 0,5 t).
La quantité de gaz à effet de serre émise par kWh ne sera pas la même en fonction de la source d'énergie utilisée au sein du foyer pour le chauffage, la cuisson, l'eau chaude, etc. L'isolation est déterminante puisqu'un logement mal isolé peut consommer deux à trois fois plus qu'un logement récent, du fait des déperditions de chaleur. A noter que les émissions de GES liées à l'électricité dépendent de la source de production de l'électricité. En France, elles demeurent faibles du fait d'une énergie essentiellement décarbonée.
Source d'énergie | Emissions par kWh (gCO2e/kWh PCI) |
---|---|
Chauffage au charbon | 377 |
Chauffage au fioul domestique | 325 |
Chauffage au gaz (Propane) | 272 |
Chauffage au gaz naturel | 244 |
Mix électrique moyen en France | 60 |
Chauffage au bois | 30 |
Les organismes devant déterminer leur empreinte carbone
Les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les DOM), les collectivités de plus de 50 000 habitants, les établissements publics de plus de 250 agents et les services de l’État sont concernés par la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’empreinte carbone à l’échelle d’un pays
L'impact carbone des consommations peut se mesurer à l'échelle d'un pays et d'une population. Deux méthodes complémentaires permettent d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat :
- L'inventaire national recense des quantités de gaz à effet de serre (GES) physiquement émises à l’intérieur du pays ;
- L’empreinte carbone est la somme des GES induite par la demande intérieure du pays, elle prend en compte les importations et exportations (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratif, investissement).


L’empreinte carbone des entreprises
Au début des années 2000, les entreprises françaises ont réalisé leurs premiers bilans d’émissions de GES. Des entreprises de toutes tailles doivent aujourd’hui réaliser cet exercice.
Obligations légales pour les entreprises de 500 salariés : La Loi portant sur l’Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010 modifiée par la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LOI n° 2015-992 du 17 août 2015) a posé le principe d’une généralisation des bilans d’émissions de gaz à effet de serre pour un certain nombre d'acteurs :
- Tous les 4 ans pour les entreprises (au lieu de trois ans auparavant) ;
- Tous les 3 ans pour les services de l'Etat, les collectivités territoriales et les autres personnes morales de droit public.
Les modalités des évoluent et tendent à inclure un plus grand nombre d’acteurs sur un périmètre de plus en plus large.
Empreinte carbone et collectivités territoriales
Contrairement aux entreprises et aux établissements publics, une collectivité peut réaliser deux types de bilans GES :
- À l’échelle de son patrimoine et de ses compétences : il s’agit de prendre en compte les émissions générées par le fonctionnement des activités et des services de la collectivité ;
- À l’échelle de son territoire géographique ou administratif.
Il existe de nombreuses initiatives citoyennes et associatives qui ont pour but de pousser les entreprises, les élus locaux et l'Etat à agir pour des réglementations environnementales plus strictes et des démarches écologiques : moins d'emballage, plus de recyclage, usages de procédés moins consommateurs d'énergies et de ressources, préservation d'espaces naturels, etc.
Empreinte carbone en France et dans le monde
Tous les modes de vie n'ont pas le même impact environnemental. Les pays occidentaux et en voie de développement sont en tête du classement des pays les plus pollueurs, du fait de leurs habitudes de consommation.
L’empreinte carbone de la France
On estime qu’en 2017, l'empreinte carbone moyenne d'un français était de 11,2 tCO2e par habitant. Ce chiffre comprend donc les émissions directes (liées notamment à notre production) et les émissions indirectes liées à nos importations. Le SOES considérait ici le CO2, le CH4 et le N2O, soit 96 % des GES émis et comptabilisés dans les inventaires.

Suite au protocole de Kyoto, la France s'est engagée à la transition énergétique et donc à stabiliser ses émissions de CO2 au niveau de celles de 1990 en 4 ans (entre 2008 et 2012). Renforcée par un programme de Lutte contre le Changement Climatique en 2000, puis d'un Plan Climat en 2004, réactualisé en 2006, la France a respecté et même dépassé ses engagements. La prolongation du protocole de Kyoto jusqu’en 2020 engage la France d’ici là à réduire ses émissions de 17 % par rapport à 1990. À travers la loi POPE de 2005 (loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Énergétique), la France a également la volonté de diviser par 4 ses émissions directes de GES d’ici 2050.
En 2015, avec la signature de l’Accord de Paris, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050 et, pour atteindre cet objectif, a mis en place la Stratégie Nationale Bas Carbone. Celle-ci vise une réduction des émissions territoriales de 5,4% par an entre 2015 et 2050.
En 2010, plus des 2/3 de l’empreinte carbone des français était liée au logement, au transport et à l’alimentation.
- Empreinte carbone liée au logement : 2,9 t CO2e/hab ;
- Le transport : 2,7 t CO2e/hab ;
- L’alimentation : 2,1 t CO2e/hab.
Sources : AIE, Citepa, Douanes, Eurostat, INSEE.
L'empreinte carbone en Europe
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a pour objectif de réduire puis de stabiliser à long terme les émissions de gaz à effet de serre. En 2016, les émissions de l'UE ont diminué de 0,7% et l'UE tend à réduire ses émissions de GES d'au moins 40% d'ici à 2030.

L'empreinte carbone des pays dans le monde
En 2011, l’empreinte carbone mondiale est estimée à environ 7 tonnes CO2e par habitant, dont 5 tCO2/hab. Cette valeur est à rapprocher de l’objectif d’environ 2 tonnes de CO2e par personne et par an à atteindre d’ici 2050 pour limiter le réchauffement mondial à 2°C à l’horizon 2100.

Il est intéressant de comparer les émissions de CO2 territoriales avec l'empreinte carbone qui indique en quelle mesure le mode de vie influence les émissions. Il est ainsi possible de voir que le Qatar émet près de 3 fois plus de CO2 par habitant que les États-Unis d'Amérique... mais que l’empreinte carbone par habitant est beaucoup plus faible. Cela implique donc que la plupart des émissions de dioxyde de carbone du Qatar ne sont pas attribuées à une consommation interne, mais surtout liées aux consommations internationales.
Comment réduire son empreinte carbone au quotidien ?
Si l'on veut limiter le dérèglement climatique, il est essentiel d'agir au quotidien et autour de soi. De nombreux leviers existent afin de réduire notre impact au quotidien. Certaines mesures peuvent être particulièrement avantageuses au niveau financier et écologique, tandis que d'autres ne demandent que peu d'efforts supplémentaires.
Adapter son régime alimentaire

Comme évoqué auparavant, l'alimentation représente de très fortes émissions de gaz à effet de serre dans le quotidien des Français. Ainsi, adapter ses modes de consommation permet de considérablement revoir à la baisse son impact sur l'environnement. L'un des leviers les plus efficaces est la réduction de consommation de viande. D'après les derniers chiffres du Crédoc, chaque Français consomme en moyenne 10 fois de la viande par semaine, pour un total de 135 grammes par jour. Cela revient à un total de près de 50 kilogrammes de viande par an et par personne, soit 3 250 000 tonnes de viande consommées annuellement, rien qu'en France. En choisissant un repas végétarien plutôt qu’un repas avec du bœuf, on divise par 15 l’empreinte carbone.
Consommer des produits de saison et locaux permettent aussi de réduire considérablement sa trace sur l'environnement. Selon la fondation Hulot, consommer des produits importés peut émettre jusqu'à 20 fois plus de Gaz à Effet de Serre (GES) que le même produit cultivé localement. Il est aussi important de veiller à la saisonnalité : une tomate cultivée sous serre en hiver en France émet autant qu’une tomate importée d’Afrique du Sud en camion !
Diminuer les produits suremballés et surtransformés permet de limiter les étapes de transformations industrielles et les emballages inutiles, eux aussi très voraces en énergie. Cela permet par ailleurs de diminuer le budget alloué aux aliments, les produits bruts étant souvent bien moins chers que les aliments transformés.
Dans son logement au quotidien

La réduction d'empreinte carbone passera inévitablement par les innovations au sein du logement particulier. Il existe de nombreuses possibilités pour réduire son impact environnemental. Certaines mesures simples, comme le fait de baisser son chauffage d’un degré, permettent de réduire de 10% sa facture.
Améliorer l'efficacité énergétique de son logement signifie essentiellement améliorer considérablement l'isolation thermique. Au-delà des gains financiers réalisés sur le long terme, cela réduit aussi considérablement les coûts d'énergie en chauffage ou climatisation. Cela va souvent de paire avec l'entretien régulier, voire le changement de chaudière, dont les derniers modèles sont particulièrement économes. Pour améliorer encore son bilan, il est possible de privilégier le chauffage au bois, passer du fioul au gaz naturel, voire pourquoi pas à la pompe à chaleur.
Changer de fournisseur d'énergie pour passer à une énergie verte est aussi une solution efficace pour limiter son impact sur l'environnement. Pensez à utiliser le Comparateur Electricité Selectra afin de débusquer les fournisseurs réellement verts. Certains proposent du gaz naturel compensé ou du gaz compensé partiellement, ou intégralement, du biométhane. D'autres proposent une électricité d'origine renouvelable, provenant de barrages hydrauliques, de fermes solaires, d'éoliennes ou de biomasse. Ainsi, l'impact CO2 est quasiment nul et permet une consommation énergétique responsable. Il est possible d'installer des panneaux solaires chez soi.
Enfin, il existe une multitude de conseils pour faire des économies d'énergie. Par exemple d'après les conseils de l'ADEME, il faut par exemple éloigner les objets réfrigérants des objets chauffants pour éviter une surconsommation d'énergie, privilégier des ampoules LED et choisir des lave-vaisselles ou des lave-linges récents permettant de réduire la consommation, ne pas trop chauffer son logement.
Se déplacer au quotidien et pour voyager

Les transports représentent, pour les particuliers, le premier poste d'émissions de GES. Il est donc tout à fait possible de réduire considérablement son impact en changeant ses habitudes de déplacement.
- Privilégier le vélo ou les transports en commun : Non seulement la pratique régulière du sport est bonne pour la santé, elle permet d'ailleurs de réduire son impact environnemental, tout en limitant les pics de pollution dans les grandes agglomérations. Les transports en commun, pour la majorité des déplacements urbains ou péri-urbains, sont souvent adaptés et proposés
- Passer au covoiturage et/ou à l'hybride : En augmentant le nombre de passagers dans le véhicule, la quantité de dioxyde de carbone par passager diminue. Cela réduit par ailleurs le risque d'embouteillages, et par conséquent la pollution qui en découle.
- Privilégier le train à l'avion : Pour les destinations connectées aux lignes grande vitesse, il est souvent presque aussi rapide de circuler en train plutôt qu'en avion. Ainsi, un Paris-Nice en avion émet 82,5 kilogrammes de CO2 par passager, contre 3,7 kilogrammes en TGV. Par ailleurs, privilégier les vols directs limite aussi la surconsommation inutile de kérosène. Les périodes les plus énergivores sont celles de l’atterrissage et du décollage.
Compenser ses émissions de carbone

Il peut parfois sembler compliqué de changer certaines habitudes de consommation : vivre en zone rurale permet difficilement l'usage de vélo ou de transports en commun ; certains trajets ne peuvent se faire autrement qu'en avion... Pour ces situations, il est possible de compenser les émissions inévitables en achetant des crédits carbone.
La compensation carbone consiste à financer des projets de réduction d'autres émissions ou de séquestration carbone. Elle s'applique d'une manière générale à tous les Gaz à Effet de Serre. C'est donc une manière comptable de réduire son impact sur l'environnement, en prenant en compte les émissions globales. Il est important de comprendre que la compensation n’annule aucune émission de gaz à effet de serre, mais qu’elle permet à chacun de contribuer aux efforts vers la neutralité carbone planétaire. Idéalement, la compensation n’est que la dernière étape après avoir calculé son empreinte carbone et mis en place une stratégie de réduction.

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