Fin de la trêve hivernale 2025 : 6 solutions pour éviter la coupure d'électricité
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La trêve hivernale s'achève officiellement aujourd'hui, lundi 31 mars 2025. À partir de demain, cette période de protection prendra fin et les foyers en situation d’impayés auprès des fournisseurs d'électricité pourront à nouveau subir des coupures ou des réductions de puissance électrique. Voici comment se prémunir efficacement contre une coupure d’électricité.
Fin de la trêve hivernale : combien de Français risquent la coupure ?
Instaurée chaque année du 1er novembre au 31 mars, la trêve hivernale interdit toute coupure d’électricité et de gaz pour les foyers n’ayant pas réglé leurs factures d’énergie. Mais cette année, avec des interventions liées aux impayés en augmentation alarmante (+24 % en un an), la fin de ce dispositif inquiète fortement.
D'après les derniers chiffres publiés par le Médiateur National de l’Énergie, les fournisseurs d'énergie ont effectué plus de 1,2 million d’interventions pour impayés en 2024. Parmi celles-ci, on recense notamment 937 000 réductions de puissance électrique et 309 000 coupures totales d’approvisionnement.
Par ailleurs, l'importante augmentation du nombre de ménages confrontés à la précarité énergétique est particulièrement préoccupante. On estime actuellement que près de 3,2 millions de foyers français sont en difficulté pour payer leurs factures d'énergie, selon les chiffres communiqués par l'Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE).
Cette situation est aggravée par la forte hausse du prix de l’électricité constatée ces dernières années, combinée dans la majorité des cas à une mauvaise isolation des logements, entraînant une surconsommation énergétique.
Ainsi, avec la fin de la trêve hivernale, de nombreux ménages risquent, dès le 1ᵉʳ avril, de subir une interruption de leur approvisionnement en électricité, ajoutant ainsi à une précarité déjà alarmante.
Délais légaux avant coupure après la trêve : une procédure très encadrée
Même à la fin de la trêve hivernale, les fournisseurs ne peuvent pas couper immédiatement l’électricité des ménages en difficulté. Une procédure légale très précise encadre ces coupures : les délais réglementaires avant toute coupure effective varient selon la situation personnelle du client.
Cas des clients ne bénéficiant pas du chèque énergie
Les particuliers qui ne bénéficient pas du chèque énergie disposent d'un délai de 50 jours à compter de la réception du premier avis d'impayé avant de risquer une coupure effective de leur alimentation électrique.
Dans un premier temps, après un impayé, le fournisseur doit adresser un premier courrier au minimum 14 jours après la date limite : ce courrier informe clairement le consommateur qu’il dispose d’un délai supplémentaire de 15 jours afin de régler sa facture avant toute mesure de coupure ou réduction.
Ensuite, si la facture reste toujours impayée, le fournisseur doit envoyer un second courrier au client au moins 20 jours avant la coupure effective. Ce courrier détaille alors explicitement les conséquences de la situation et invite également le consommateur à contacter sans tarder le Fonds de Solidarité Logement (FSL) en cas de difficultés financières persistantes.
Cas des clients bénéficiant du chèque énergie
Les bénéficiaires du chèque énergie (qui sera versé cette année avec 7 mois de retard) profitent de délais additionnels avant toute coupure effective d'électricité. Dès le premier courrier, le client a alors 105 jours pour payer sa facture d'électricité avant de s'exposer à la coupure.
Cependant, si le client ne dispose pas d'un compteur Linky, ce délai est réduit à 65 jours.
Des clients mieux traités chez EDF
Depuis 2022, les clients d'EDF ne subissent plus de coupures totales en cas d'impayés. Le fournisseur privilégie désormais une réduction de la puissance fournie du compteur électrique à 1 kVA. Cela correspond au strict minimum nécessaire pour garder le réfrigérateur en marche et assurer simultanément l’éclairage du logement.
Toutefois, à ce niveau de puissance extrêmement limité, il n'est pas possible d'utiliser des appareils plus gourmands en énergie, comme les radiateurs électriques.
Comment éviter une coupure d’électricité après la trêve hivernale ?
Si vous êtes concerné par une facture impayée, plusieurs procédures et dispositifs sont mis à votre disposition pour éviter efficacement une coupure d’électricité. Voici en détail les étapes importantes à suivre ainsi que les meilleures solutions à privilégier en fonction de votre profil et de votre situation financière.
Solution 1 : contactez immédiatement votre fournisseur d'énergie
Dès l’apparition de vos premières difficultés financières, prenez rapidement contact avec votre fournisseur d’électricité (EDF, Engie, TotalEnergies ou autre fournisseur alternatif). Cette démarche permet de mettre en place un échéancier de paiement qui permettra d’étaler le paiement de votre dette sur plusieurs mois, limitant ainsi la charge financière immédiate tout en évitant la coupure d'électricité.
Lors de cette prise de contact, pensez également à vérifier que votre contrat d'électricité est adapté à votre consommation et à votre capacité financière, cela peut éviter de futurs impayés.
Si le fournisseur refuse la mise en place d'un échéancier, il est possible de saisir le Médiateur national de l'énergie.
Solution 2 : demandez de l'aide sociale auprès du FSL
Si votre fournisseur refuse l’échéancier proposé ou si vos difficultés financières sont plus sérieuses, contactez sans attendre les services sociaux de votre commune (Centre Communal d’Action Sociale - CCAS) ou de votre département. Ces services ont souvent des liens étroits avec les fournisseurs d’énergie et connaissent parfaitement les aides disponibles.
Le Fonds de Solidarité Logement (FSL), géré par chaque Conseil Départemental, peut alors être sollicité. Deux possibilités se présentent avec le FSL :
- soit l’aide accordée prend la forme d’un prêt à rembourser ;
- soit elle se présente sous la forme d’une subvention directe (sans remboursement).
Lorsque vous déposez une demande au FSL, aucune coupure ou réduction de puissance électrique ne pourra être effectuée avant que le FSL ait rendu sa décision (maximum 2 mois d’attente). Cette procédure garantit au minimum un répit durant cette période et permet souvent de régler définitivement la situation.
Solution 3 : recherchez des aides supplémentaires auprès des caisses sociales
Vous pouvez également solliciter une aide auprès d’autres organismes dont vous dépendez éventuellement. Parmi ces caisses figurent la Caisse d'Allocations Familiales (CAF), la Mutualité Sociale Agricole (MSA) ou encore votre caisse de retraite.
Chacun de ces acteurs propose régulièrement des aides financières ponctuelles pour soulager les allocataires en grande difficulté socio-économique.
Solution 4 : rapprochez-vous rapidement des associations caritatives
Si les démarches précédentes ne parviennent pas suffisamment vite à régler votre problème, les associations caritatives peuvent constituer le dernier recours :
- Croix-Rouge française ;
- Secours populaire ;
- SOS Familles Emmaüs ;
- Secours catholique
Toutes ces associations peuvent parfois offrir un soutien financier d'urgence ou vous accompagner activement dans vos démarches administratives complexes. N'hésitez pas à faire appel à elles dès que possible.
Solution 5 : le chèque énergie
Enfin, le chèque énergie permet de profiter d'une aide allant jusqu’à 277 euros pour payer les factures d'énergie. Le chèque énergie est attribué de manière semi-automatique par l'État. Pour vérifier si vous êtes éligible, vous pouvez utiliser votre simulateur :
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Rappel immédiat et gratuitIl vous servira à régler directement vos factures d’énergie (électricité, gaz, fioul, bois…). Attention toutefois : les chèques énergie émis avant le 1ᵉʳ septembre 2024 ne sont valables que jusqu’à aujourd'hui, 31 mars 2025 inclus. Quant au chèque énergie 2025, il sera envoyé au mois de novembre, soit avec 7 mois de retard.
Solution 6 : changer de fournisseur
Payer son électricité moins chère est une manière efficace pour ne pas accumuler des dettes. Bien que le tarif réglementé d'électricité soit souscrit par près de 59 % des ménages, il ne s'agit pas de l'offre la moins chère du marché. Certains fournisseurs proposent des réductions permettant des centaines d'euros d'économies par an :
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Toutefois, au moment de la souscription d'un contrat d'énergie, les fournisseurs peuvent demander le versement d'un dépôt de garantie afin de se protéger contre les éventuels risques d'impayés. EDF fait figure d'exception puisqu'il fait partie des rares fournisseurs à ne pas pratiquer cette exigence.
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