Voiture diesel
Le secteur des transports enregistre une baisse de 1,6% de ses émissions de gaz à effet de serre.

Transition énergétique : moins d'émissions de gaz à effet de serre en France en 2018

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En augmentation depuis plusieurs années, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France, responsables du réchauffement climatique, ont fini par chuter en 2018. Une bonne nouvelle pour l'Hexagone qui souhaite améliorer son empreinte carbone. 

Un recul de plus de 4%

D'après le bilan provisoire du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA), les rejets de GES ont baissé de 4,2%. En effet, ils sont passés de 465 millions de tonnes équivalent CO2 en 2017 à 445 millions en 2018. Bien que provisoire, cette information apparait comme positive compte tenu des bilans des années précédentes. En effet, depuis 2015, les émissions de gaz à effet de serre de la France avaient légèrement monté chaque année. 

Un hiver clément 

Si les émissions de GES ont pu baisser, c'est parce que l'hiver a été plutôt doux comparé à celui de 2017. Dès lors, le secteur résidentiel et tertiaire, qui contribue à 18,6% des rejets de GES dans l'Hexagone, a réduit ses émissions de 6,8 %. En effet, du fait des températures, la France n'a pas eu affaire à un pic de consommation d'électricité, souvent dû à l'utilisation massive de systèmes de chauffage et notamment des radiateurs électriques

Une baisse notable et bienvenue dans le secteur des transports

Le secteur des transports est, en France, l'un des plus grandement responsables des émissions de gaz à effet de serre. A lui seul, il représente 30% des émissions de GES. S'il on en croit le CITEPA, il a réussi à réduire ses émissions de 1,6% en 2018. La raison ? Le recul des vente de voitures diesel au profit, notamment, de voitures à essence. Bien que légère, cette baisse a le mérite d'être "une première depuis 2013", s'est enthousiasmé François de Rugy, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire

Recul des GES et croissance du PIB

Autre bonne nouvelle, en plus du recul des émissions de gaz à effet de serre, la France a fait preuve de croissance économique en 2018... Une donnée qui tendrait à dire que la croissance et l'écologie ne sont pas incompatibles comme le met en exergue Nicolas Barré, journaliste économique à Europe 1. "La France émettait 550 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère en 1990. On en émet 450 millions de tonnes aujourd’hui : 100 millions de tonnes de moins ! C’est une baisse énorme. Et ce, alors que notre économie, par rapport à 1990, a grossi de 50% depuis." explique-t-il. 

Vers la neutralité carbone en 2050 ? 

Si les chiffres sont justes, ils peuvent être de bon augure pour la France. En effet, en continuant à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre, la France pourrait réussir à atteindre la neutralité carbone en 2050 et respecter ainsi les engagements pris lors de la COP21.  C'est en tout cas ce qu'explique le CITEPA. Selon l'organisme, "Les dernières années ayant été plutôt en stagnation voire en légère hausse, la baisse importante observée pour 2018 permettrait de les compenser pour se remettre dans une trajectoire plus compatible avec cette ambition, à condition que cette baisse se poursuive les années suivantes". Mais rien n'est gagné ! Pour y parvenir, la baisse devra d'ailleurs être accentuée. En effet, pour viser la neutralité carbone à horizon 2050, il faudra que la France réduise ses émissions de 3,5% entre 2020 et 2030, puis de 4,5% entre 2030 et 2040 et enfin de 8,5% sur la dernière décennie. 

Comment les particuliers peuvent-ils réduire leur empreinte carbone ? 

Afin de répondre à cet objectif global de neutralité carbone, les particuliers peuvent s'engager dans la transition énergétique au travers de quelques actions simples. Notamment, au niveau de leur fourniture en énergie, ils peuvent opter pour des offres d'électricité renouvelable et de gaz vert. En plus d'améliorer leur empreinte carbone, certaines offres vertes telles que celles d'Ekwateur ou de Total Direct Energie, par exemple, sont moins chères que le tarif bleu de l'électricité ou les tarifs réglementés de vente du gaz. Elles leur permettront donc de faire baisser leurs factures d'énergie tout en adoptant un mode de vie plus écologique, sans changer leurs habitudes. 

D'autre part, les consommateurs peuvent également réduire leurs déperditions d'énergie en réalisant des travaux de rénovation énergétique. Sur le long terme, en changeant de chaudière ou en isolant les combles, par exemple, les ménages peuvent gagner en confort thermique et minimiser leurs factures de chauffage. En effet, si l'on en croit la Fondation Abbé Pierre, un logement rénové peut faire économiser à une famille 60% d'énergie en moyenne, soit 900 euros par an et par personne. Toutefois, certains foyers peuvent être un peu freinés par le coûts des travaux. Pour les inciter à entamer un chantier, l'Etat a mis en place de nombreuses aides financières comme le crédit d'impôt sur la transition énergétique (CITE) ou la Prime énergie. Pour savoir à quelles aides vous êtes éligibles, renseignez-vous auprès de votre antenne départementale de l'Agence nationale de l'Habitat (Anah). Les conseillers du réseau FAIRE vous orienteront afin que les travaux restent le plus abordables possible. 

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