Triphasé : caractéristiques électriques, tarif et puissance

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L’alimentation électrique en triphasé répartit le courant électrique sur 3 phases - contrairement au monophasé qui est sur une seule phase. Ce type de répartition de l’électricité implique un compteur Linky, des modules de protection (disjoncteurs) dans le tableau électrique ainsi que des branchements spécifiques au triphasé pour faire fonctionner les circuits électriques d’une habitation. Si vous souhaitez passer du monophasé au triphasé, l’abonnement correspond aux puissances de compteur entre 15 kVA et 36 kVA et est plus cher qu’un abonnement en monophasé.
Les spécificités d’une installation électrique triphasée
Dans un logement, l’installation électrique comporte un ensemble de modules de protection indispensables au bon fonctionnement des appareils électriques. Selon la réglementation NF C 15-100, leur installation est impérative pour éviter tout risque de disjonction.
Les circuits électriques
À la différence du courant monophasé qui circule sur deux fils, le courant triphasé circule le plus souvent sur 4 fils (3 phases et un neutre même si ce dernier n’est pas systématique). À l’intérieur du câble, on peut distinguer chaque fil triphasé avec un code couleur distinct :
- marron, noir et gris pour les 3 fils de phase ;
- bleu pour le fil de neutre ;
- et même vert-jaune pour le fil de terre.
Cette segmentation en 3 phases permet une répartition sur 3 circuits distincts et indépendants avec un équilibrage à puissance égale.
La différence de tension entre chaque phase et le neutre est de 400V, une tension élevée qui correspond à des appareils puissants et gourmands en énergie.
C’est pourquoi, un raccordement en triphasé correspond en grande majorité à des usages professionnels où les appareils électriques puissants sont courants. Toutefois, le triphasé chez les particuliers est recommandé dans des logements de grandes tailles et équipés d’appareils énergivores : pompe à chaleur, pompe de piscine, borne de recharge pour véhicules électriques, four professionnel, etc.

Concrètement, une installation en triphasé permet une répartition équitable sur les 3 phases du courant électrique qui alimente chaque appareil du logement. Exemple, 3 circuits de 5 kVA pour une puissance de compteur de 15 kVA. À l’inverse, un circuit en monophasé comporte 2 fils réunis (1 phase et 1 neutre) dans un circuit électrique.

D’autre part, une installation en triphasé implique des composants ainsi que des sections de câbles dédiés. Les prises électriques triphasées comportent 4 trous ronds et 1 tige pour la terre.

D’autre part, l’épaisseur de câble doit être compatible au branchement avec une tension de 400V. Sur ce point, le dimensionnement des sections de câbles doit prend en compte :
- la nature dudit câble (matériau et isolant) : cuivre, alu, nickel, etc ;
- la longueur maximale du circuit électrique ;
- le calibre maximal du disjoncteur.
Notez que la distance entre le disjoncteur et l’équipement relié est importante dans le choix d’une section de fils : plus elle est importante, plus il y a une chute de tension, plus l’épaisseur du câble est élevée.
Intensité du disjoncteur (A) | Section de fils en mm² |
---|---|
10 A | Entre 1,5 et 6 mm² |
10 A | Entre 1,5 et 10 mm² |
10 A | Entre 1,5 et 10 mm² |
10 A | Entre 1,5 et 16 mm² |
16 A | Entre 1,5 et 16 mm² |
16 A | Entre 1,5 et 16 mm² |
16 A | Entre 1,5 et 25 mm² |
20 A | Entre 2,5 et 25 mm² |
32 A | Entre 4 et 50 mm² |
40 A | Entre 6 et 50 mm² |
En comparaison, le monophasé fonctionne sous une tension de 230V, ce qui correspond à la majorité des appareils électriques standards. C’est pourquoi, les abonnements en monophasé sont plus nombreux que ceux en triphasé. Seuls 6 % en moyenne des particuliers disposent selon nos calculs d’un raccordement en triphasé.
Le compteur Linky et le disjoncteur de branchement
Placé en tête d’arrivée du courant électrique dans le logement, le compteur Linky triphasé comporte sur sa face avant un pictogramme figurant un cercle avec 3 branches. Autre point, il est aussi reconnaissable à sa taille : un Linky triphasé est un peu plus grand qu’un compteur classique en monophasé.

Le raccordement du Linky au réseau de distribution et au disjoncteur de branchement se fait via les 4 fils caractéristiques du triphasé : 3 phases et 1 neutre. Il est possible de les visualiser en amont et en aval de branchement du compteur communicant.
Accolé au compteur et relié au tableau électrique, le disjoncteur de branchement assure un rôle de chef de la protection de l’installation électrique. Son rôle est de détecter les anomalies sur les circuits (surtension et court-circuits) et de couper le courant dans tout le logement.
En triphasé, le disjoncteur dispose d’un calibre en ampères (A) exprimant l’intensité nominale maximale qui peut circuler dans le circuit électrique sans faire sauter les plombs.
Les disjoncteurs d’abonné triphasé varient en fonction de gamme de calibres : 10/30 ou 30/60.
Déterminé par le gestionnaire Enedis, le choix du meilleur ampérage est étroitement lié à la puissance du compteur en kilovoltampères (kVA) du Linky : elle-même déterminée en fonction des besoins énergétiques du logement. In fine, le calibre du disjoncteur d’abonné dépend de l’abonnement souscrit dans un contrat d’électricité. Notez que les puissances de compteur en triphasé les plus courantes sont comprises entre 15 kVA et 36 kVA en général.
Voici les correspondances entre l’abonnement électrique et le calibre du disjoncteur d’abonné en triphasé :
Puissance de Linky en kVA | Gamme de calibre possible | Réglage de l’ampérage du disjoncteur (A) | Section de fils minimale entre le disjoncteur et le compteur |
---|---|---|---|
15 kVA | 10/30 | 25 A | 10 mm² |
18 kVA | 10/30 | 30 A | 10 mm² |
24 kVA | 30/60 | 40 A | 10 mm² |
30 kVA | 30/60 | 50 A | 16 mm² |
36 kVA | 30/60 | 60 A | 16 mm² |
Type de chauffage | Moins de 30 m² | de 30 m² à 70 m² | de 70 m² à 120 m² | Plus de 120 m² |
---|---|---|---|---|
Chauffage électrique | 15 ou 30 A | 30 A | 45 A | 60 A |
Autres sources de chauffages (gaz, fioul, pellets, etc.) | - | 15 ou 30 A | 30 A | 45 A |
Le tableau électrique et les disjoncteurs
Le tableau électrique triphasé doit faire l’objet d’une composition minutieuse lors de sa création avec une répartition équilibrée de chaque circuit électrique sur les 3 phases du triphasé.

La répartition des disjoncteurs : l’équilibre des phases
Selon la norme en vigueur, l’équilibrage des phases dans le tableau triphasé est indispensable au bon fonctionnement d’une installation électrique. Dans le cas contraire, il y a un risque réel de disjonction.
Sur ce point, il est important de respecter le calibrage total de l’installation électrique (calibre du disjoncteur général). Chacune des phases doit être d’intensité égale. Par exemple, un disjoncteur d’abonné réglé sur 30A pour une puissance de compteur de 18 kVA implique un ampérage de 10A par phase.

Il est important de bien répartir les disjoncteurs sur les phases en respectant cette notion d’équilibre. Il est ainsi conseillé d’éviter la concentration des appareils électriques les plus puissants sur la même phase. En cas de mise en marche en simultané, vous risquez de faire sauter les plombs.
Le type de disjoncteur
Chaque circuit dédié à un équipement électrique ou un ensemble d’équipement (prises ou plusieurs radiateurs par exemple) est protégé par un disjoncteur divisionnaire individuel avec un calibrage dépendant de la puissance en watts ou kW de l’appareil (ou de la puissance cumulée des appareils du circuit).
Un disjoncteur divisionnaire assure le même rôle de protection qu’un disjoncteur d’abonné, à savoir protéger le circuit électrique des risques liés à une surintensité ou court-circuit.
En triphasé, on parle de disjoncteur tripolaire (mesure sur 3 phases) ou tétrapolaire (mesure sur 3 phases et 1 neutre). Les divisionnaires tripolaires sont disposés en rangée dans le tableau électrique.
Type de circuit électrique | Calibre du disjoncteur en ampères A | Diamètre minimal de la section de fils |
---|---|---|
Éclairage | 16A | 1,5 mm² |
Contacteur jour / nuit | 2A | 1,5 mm² |
Chauffe-eau | 20A | 2,5 mm² |
VMC | Entre 2A et 16A | 1,5 mm² |
Prises de courant | Entre 16A et 20A | 2,5 mm² |
Radiateurs électriques | 20A | 2,5 mm² |
Lave-vaisselle | 20A | 2,5 mm² |
Four électrique | 20A | 2,5 mm² |
Lave-linge | 20A | 2,5 mm² |
Réfrigérateur | 20A | 2,5 mm² |
Congélateur | 20A | 2,5 mm² |
Plaque de cuisson | 20A | 2,5 mm² |
Borne de recharge | 40A | 10 mm² |
Pompe à chaleur |
| 6 mm² |
Au bout de chaque rangée de divisionnaires, il est indispensable de mettre en place un interrupteur ou disjoncteur différentiel tétrapolaire a minima de 30 mA (milliampères). Ce dispositif protège la rangée entière en cas de surcharge ou court-circuit.
Remarque : certains appareils, comme les bornes électriques, peuvent être branchés directement au tableau.

Dimensionner le tableau triphasé en fonction des disjoncteurs
Les disjoncteurs triphasés sont plus larges que les disjoncteurs divisionnaires monophasés. Dans une rangée, un disjoncteur tripolaire occupe deux modules dans un tableau contre 1 module pour un disjoncteur unipolaire monophasé. Pour un tétrapolaire, comptez 3 modules. En conséquence, la taille du tableau électrique triphasé est généralement plus long que pour un monophasé.
Quel prix de l’électricité en triphasé ?
Il n’y a pas d’offre d’électricité spécifique au triphasé. Les fournisseurs d’énergie proposent des offres d’énergie communes au triphasé et au monophasé. De fait, un abonnement triphasé peut être souscrit à partir d’une puissance de 15 kVA. Pour choisir le tarif de l’électricité le moins cher, il suffit :
- d’étudier le tarif du kWh, ce qui vous permettra de calculer le prix de vos consommations ;
- de prêter aussi attention au prix de l’abonnement présent dans la grille tarifaire d’une offre d’énergie. L’abonnement est la part fixe d’un contrat d’électricité. Son prix augmente avec la puissance souscrite. C’est pourquoi, on a coutume de dire que l’abonnement pour le triphasé est plus cher qu’en monophasé : pour rappel, les puissances en triphasé sont comprises entre 15 et 36 kVA contre 3 et 12 kVA pour le monophasé.
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Quand choisir le triphasé pour sa maison neuve ?
Le courant monophasé dans les installations électriques domestiques est aujourd’hui la norme chez les particuliers. Le triphasé peut convenir à des besoins spécifiques tels que :
- les maisons individuelles avec des appareils fonctionnant sous une forte tension de 400V : pompe à chaleur, chaudière électrique, borne de recharge, pompe de piscine, matériels de bricolage extérieur, etc. ;
- la distance entre Linky et la maison est importante, ce qui occasionne des chutes de tension problématiques pour l’acheminement du courant vers le point de consommation.
Notez que les limites de ce type d’alimentation sont nombreuses dont les contraintes techniques d’équilibrage de phases et les risques de disjonction qui en découlent. Toutefois, l’accompagnement d’un électricien vient à bout de ses limites.
Le maître mot est l’anticipation pour bien réfléchir à vos besoins énergétiques, surtout dès la phase de construction de votre habitation. Un projet d’achat d’une voiture électrique ou de construction d’une piscine dans le futur peut vous pousser à choisir le triphasé plutôt que le monophasé, même si vous n’en avez pas encore besoin.
Quand passer au triphasé dans son logement ?
Pourquoi c’est parfois nécessaire ?
Dans le cadre d’une rénovation, il peut être nécessaire de passer du monophasé au triphasé. L’installation d’une pompe à chaleur en remplacement d’une vieille chaudière au gaz, la pose d’une pompe pour la nouvelle piscine, etc. Mis bout à bout, la puissance du compteur n’est plus suffisante pour couvrir les nouveaux besoins énergétiques.
Dans ces conditions, le transformation de son alimentation standard monophasée vers une distribution plus puissante s’impose le plus souvent. La première démarche est donc de contacter un électricien professionnel afin qu’il évalue si l’augmentation de puissance en triphasé est justifiée. Le passage au triphasé s’accompagne le plus souvent d’une augmentation de puissance du compteur Linky (à partir de 15 kVA) et par conséquent d’un changement de l’abonnement d’électricité.
Ensuite, il est indispensable de contacter son fournisseur d’énergie. Ce dernier contactera Enedis pour changer le compteur et modifier le branchement si nécessaire. D’autre part, des travaux sur l’installation domestique doivent être entrepris sur le tableau et les circuits.
Les travaux et les coûts
Le passage du mono au triphasé implique plusieurs travaux avec des coûts élevés :
- le remplacement du compteur et du disjoncteur d’abonné (tarif Enedis à 132,66€) ; le changement de la section de câbles à 16 mm2 minimum entre le compteur, le disjoncteur d’abonné et le tableau ;
- le remplacement complet du tableau électrique (entre 1 300 € et 2 000 €). Le triphasé nécessite en effet des disjoncteurs divisionnaires et différentiels spécifiques ;
- l’équilibrage des phases par un électricien professionnel (entre 180 et 400 €). Cette intervention peut nécessiter de modifier le câblage ainsi que les branchements de l’installation électrique.
Notez que le coût de l’abonnement en triphasé sera plus élevé qu’en monophasé. En moyenne, le surcoût peut être du double par rapport à un abonnement pour des puissances en monophasé.
Comment repérer une installation triphasée en surcapacité et rééquilibrer les phases ?
Le plus souvent, une installation électrique en triphasé avec des disjonctions récurrentes présente un déséquilibre dans les phases.
Avant toute chose, il convient de vérifier que le problème ne vient pas d’une fuite de courant à la terre qui provoquerait une disjonction soit :
- du différentiel, dans ce cas la panne est facilement identifiable en localisant le disjoncteur différentiel où la manette est relevée en position « off » ;
- du compteur général, dans ce cas il convient de procéder rangée par rangée en relevant la manette du différentiel puis de chaque divisionnaire un par un. Il est impératif de veiller à positionner sur « off » la manette du divisionnaire précédemment activé. Si le compteur d’abonné saute de nouveau, alors il y a un problème de fuite de courant. Dans le cas contraire, il y a un déséquilibre des phases.
Ensuite, la solution consiste à repartir à zéro pour équilibrer les phases, soit refaire la totalité du tableau.
La première étape est de repérer la répartition des circuits sur chaque phase dans le tableau triphasé et de lister l’ensemble des circuits électriques.
Puis, il convient de répartir les circuits de manière équilibrée sur chaque phase en respectant les règles suivantes :
- les circuits dédiés avec divisionnaires spécialisés ne doivent jamais être répartis en totalité sur la même phase (ex. sur un total de 6 circuits = 2 sur la phase 1, 2 sur la phase 2 et 1 sur la phase 3) ;
- les périodes et fréquences d’utilisation des appareils énergivores doivent être prises en compte dans la répartition. Ainsi, il est déconseillé de regrouper sur la même phase des appareils gourmands en énergie qui sont susceptibles de fonctionner en même temps.
Quand délaisser le triphasé au profit du monophasé ?
Pourquoi ça vaut rarement la peine ?
Les propriétaires de vieilles habitations construites dans les années 1970 envisagent souvent de passer du triphasé vers le monophasé dont l’abonnement est moins cher. À l’époque de leur construction, ces bâtisses étaient équipées d’appareils électriques puissants et énergivores. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas, surtout pour le chauffage.


Pour passer du triphasé au monophasé, il est nécessaire de vérifier que les besoins énergétiques peuvent être couverts par un compteur avec une puissance en monophasé de 12 kVA maximum. Dans le cas contraire, il est recommandé de rester au triphasé.
Les travaux et les coûts
Dans la pratique, il est rarement judicieux de changer du triphasé au monophasé. En cause, les frais des travaux qui peuvent atteindre un budget élevé :
- la réduction de puissance de compteur (gratuite) ainsi que le changement du compteur triphasé pour un monophasé (132,66€) ;
- des travaux sur le tableau électrique (1 300 € pour le remplacement environ) ;
- des travaux sur les circuits de l’installation domestique avec une mise aux normes par rapport aux nouvelles réglementations, le changement des disjoncteurs divisionnaires unipolaires pour des tripolaires ou tétrapolaires, la modification des circuits électriques surtout si le compteur est installé en extérieur. Dans ce cas, le coût des travaux varie entre 1 300 € et 2 000 € en moyenne.