D’assurtech à compagnie d’assurances, l’ascension impressionnante de Seyna

D’assurtech à compagnie d’assurances, l’ascension impressionnante de Seyna

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En 36 ans, Seyna est le premier assureur indépendant à obtenir un agrément de l’ACPR pour des activités d’assurance dommages. Six produits sont déjà prévus, notamment à destination des travailleurs indépendants et des étudiants. La jeune entreprise a aussi, en parallèle, levé 14 millions d’euros. Selectra fait le point.

  • En bref : Seyna, nouvelle compagnie d’assurance française
  • Seyna est le premier assureur indépendant à obtenir l’agrément assurance dommages de l’ACPR depuis 1983 ;
  • Cet agrément lui donne le statut de compagnie d’assurance et la rend responsable financièrement ;
  • Seyna distribue ses produits en marque blanche, et six sont prévus pour les prochains mois ;
  • La société a également levé 14 millions d’euros, garantissant sa solvabilité.

Seyna : un nouvel acteur de l’assurance prometteur

Les choses bougent pour les nouveaux acteurs de l’assurance. Après la start-up Alan, fondée en 2016 et spécialisée dans l’assurance santé, c’est au tour de l’assurtech Seyna d’obtenir son agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution – ou ACPR. Le sien concerne les activités d’assurance dommages. Cet agrément fait de Seyna le premier assureur indépendant à obtenir cet agrément de l’ACPR depuis trente-six ans.

Créée en 2018 par Guillaume d’Audiffret, Philippe Mangematin et Jean Nicolini, Seyna est une jeune assurtech française, laquelle propose des produits d’assurance dommages sous marque blanche. Cela signifie que ses produits sont distribués grâce à un réseau de courtiers et de distributeurs spécialisés.

Aujourd’hui, les jeunes pousses tricolores de l’assurance fleurissent : on pourrait citer Luko ou Shift Technology par exemple, mais aussi Zelros et Lovys.

En obtenant son agrément, Seyna se distingue cela dit de ses concurrentes. Cela lui donne le statut de compagnie d’assurance : elle devient donc responsable financièrement, et son activité ne reposera pas sur l’intervention de partenaires pour les offres. Elle est la seule, après Alan, à pouvoir se targuer d’un tel statut : « C’est le premier agrément délivré à un acteur indépendant pour des activités d’assurance-dommages par l’ACPR en France depuis 1983 », explique l’assurech dans son communiqué de presse officiel. Son ambition : « concevoir des assurances innovantes, aux couvertures étendues, pour répondre aux changements de mode de vie et aux nouveaux usages des consommateurs. »

Seyna : un agrément de l’ACPR et une levée de fonds Non seulement Seyna a obtenu son agrément mais en plus, la compagnie d’assurance vient de lever 14 millions d’euros de fonds aux côtés de l’incubateur Platform58 de La Banque Postale. Cela garantit sa solvabilité. L’entreprise est soutenue par une douzaine de business angels, ainsi que par le fonds Global Founders Capital, Allianz France et Financière Saint James.

Seyna : un agrément, une levée de fonds, et après ?

« Nous sommes très heureux d’avoir obtenu ce feu vert des autorités qui nous permet de lancer dès aujourd’hui notre activité commerciale. Notre ambition est d’accompagner l’évolution des besoins des consommateurs en leur proposant des produits simples, utiles et sur-mesure grâce à notre connaissance du marché et à notre plateforme technologique », explique Jean Nicolini, le cofondateur de Seyna. Le but est donc de déployer son activité et de proposer six nouveaux produits en marque blanche via son réseau de distributeurs spécialisés. Seyna a affirmé que ceux-ci seront disponibles dès les prochaines semaines, et incluront :

  • Une assurance billetterie ;
  • Une assurance en cas d’échec aux examens ;
  • Une assurance locative pour les étudiants ;
  • Une assurance loyers impayés ;
  • Une assurance destinée au matériel sportif à la demande ;
  • Une assurance protégeant le matériel des travailleurs indépendants.

Pour la première année, Seyna devrait concentrer son attention sur le marché français.

Selon le leader de l’audit KPMG, au premier semestre 2019, les start-ups de la finance françaises ont levé 354 millions d’euros, soit une somme presque équivalente à celle de l’année 2018 tout entière.

Cette hausse inédite s’expliquait entre autres par des levées de fonds conséquentes, comme celle de Shift Technology ou d’Alan. Ainsi, la santé du marché des fintechs dépend énormément de celui des assurtechs, et ce dernier, malgré une variété de modèles, se porte très bien.

Fin octobre 2019, FinTech Global partageait sa liste 2019 des assurtechs les plus innovantes au niveau mondial, « InsurTech100 ». Et si l’on en croit leur étude, le secteur de l’assurtech est l’un des plus dynamiques du marché de l’assurance, avec plus de 7 milliards de dollars investis dans les fournisseurs de solutions de ce domaine depuis 2015.

Aujourd’hui, Seyna emploie une dizaine de personnes, mais la compagnie d’assurance prévoit d’aller vers une quinzaine d’ici la fin de l’année 2020.

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