GRDF : vers une hausse de 2,76% au lieu des 11% demandés
Alors que le principal gestionnaire du réseau de gaz en France avait demandé une hausse du tarif de distribution à hauteur de 11,7% au 1er juillet prochain, la CRE a décidé qu'elle ne serait que de 2,76%.
GRDF contraint à faire des efforts
Alors que GRDF demandait une évolution des tarifs de distribution du gaz de 11,7% le 1er juillet, la CRE a décidé de ne lui accorder qu'une augmentation de 2,76%. La filiale d'Engie demandait des augmentations annuelles pour compenser l'inflation, sur la période 2017-2019 ; le régulateur a cependant décidé que les tarifs augmenteraient ensuite de l'inflation moins 0,8%. Une façon pour la CRE d'inciter GRDF a améliorer sa productivité. « Les efforts demandés sont importants, mais ce tarif nous permettra de mener à bien nos missions essentielles » reconnait-on chez GRDF.
Pourquoi la rémunération de GRDF augmente-t-elle ?
Sur la période 2016 - 2019, GRDF va devoir beaucoup investir et verra donc ses dépenses augmenter. La mise en place de nouveaux systèmes informatiques, la fin du service commun entre ERDF et GRDF et le déploiement des compteurs Gazpar font partie des raisons expliquant cette hausse des charges, et in fine des coûts.
L'impact de la hausse du tarif de distribution sera une hausse de 0,60% HT sur les tarifs réglementés du gaz au 1er juillet 2016.
Qu'est-ce que le tarif de distribution du gaz ?
GRDF est une entreprise chargée d'une mission de service public. elle garantit en effet la bonne distribution de l'énergie via le réseau gazier, ainsi que de la maintenance des compteurs de gaz. Bien que détenue à 100% par Engie, elle est tenue d'être totalement neutre vis-à-vis des acteurs du marché et achemine le gaz naturel pour le compte de tous les fournisseurs.
GRDF se rémunère principalement par ce tarif de distribution du gaz (dit ATRD), qui représente environ le quart du prix total de la facture des clients au gaz naturel. Il est fixé par la Commission de Régulation de l’Énergie, qui est un organisme indépendant du marché de l'énergie. Il est donc libre de suivre ou non les recommandations des acteurs du marché et de l’État. En plus de l'évolution des tarifs réglementés de l'électricité et du gaz, la CRE décidera également cette année des tarifs du transport du gaz, du transport et de la distribution de l’électricité, des terminaux méthaniers et enfin du stockage de gaz.