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Cyberharcèlement : le nouvel enjeu des assurances scolaires

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La rentrée des classes 2019, c’est plus de 12,5 millions d’élèves qui (re)prennent le chemin de l’école. Et durant trois mois, les assureurs redoublent d’efforts pour présenter aux parents des offres d’assurance scolaire optimales destinées à leurs enfants. Désormais, un nouvel enjeu s’est imposé : le cyberharcèlement. Quelles compagnies le l’incluent dans leur proposition assurantielle, et comment ?

Cyberharcèlement : la violence du milieu scolaire à l’ère connectée

Pour que les enfants soient bien couverts en toutes circonstances, il est fortement conseillé de souscrire à une assurance scolaire, même lorsque celle-ci n’est pas obligatoire.

Selon l’étude OpinionWay réalisée pour la Macif en avril 2018, appelée « Les parents et l’assurance scolaire », 8 parents sur 10 souscrivent une assurance scolaire pour leurs enfants, avec 89 % pour la maternelle et 84 % au lycée. Bien que celle-ci ne soit pas obligatoire – sauf pour les activités facultatives en dehors des heures de classe –, l’assurance scolaire est très convoitée, et c’est pourquoi il est important de bien comparer les offres disponibles avant de choisir.

L’assurance scolaire peut avoir de multiples avantages et bénéfices, mais la réalité des enfants scolarisés évolue avec le temps et dans ce cas précis, les réseaux sociaux. Car depuis peu, les offres s’enrichissent et se mettent progressivement à couvrir le cyberharcèlement. Le sujet, qui est au cœur de l’actualité et des discussions depuis plusieurs années maintenant, a attiré l’attention de tous. Et plus particulièrement celle des parents.

D’après les résultats de l’enquête victimation de 2015 réalisé par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance – ou DEPP – du ministère de l’Éducation nationale, le harcèlement de manière générale impacte près de 700 000 élèves environ en France. De plus, selon un sondage IFOP pour Franceinfo datant de février 2019, 22 % des jeunes majeurs (18-24 ans) déclaraient avoir déjà été victimes de cyberharcèlement. Et celui-ci peut prendre des proportions importantes, avec des conséquences dévastatrices pour les plus jeunes.

Assurance scolaire : bien faire son choixL’assurance scolaire est un bonus. Généralement, l’enfant scolarisé est par ailleurs partiellement couvert par l’assurance habitation des parents grâce à la garantie responsabilité civile. Il leur est donc recommandé de se renseigner en amont auprès de leur assureur, afin d’être plus au fait de leur couverture. Si celle-ci leur semble insuffisante, il est évidemment possible de faire une de demande de devis pour une assurance scolaire ou même assurance extrascolaire.

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Assurance scolaire : qui couvre les enfants pour le cyberharcèlement ?

À chaque rentrée, les assureurs disposent d’une période limitée pour proposer leurs offres à des parents soucieux de protéger leurs enfants. Et la période ne dure pas. Selon Laurence Ollivier, responsable des produits et services prévoyance vie privée chez MMA, « les mois d’août, septembre et octobre représentent 55 % [de leur] chiffre d’affaires pour l’assurance scolaire », a-t-il expliqué aux Échos en ce mois de septembre 2019.

Les acteurs du marché de l’assurance scolaire ajoutent progressivement le cyberharcèlement dans leur couverture.

Les acteurs de l’assurance scolaire ont donc tout à jouer durant ce laps de temps. La MAE (Mutuelle Assurance de l’Éducation), une entreprise qui depuis sa création propose ce type d’offres spécifiques, domine le marché. Mais d’autres assureurs participent aussi à la vitalité du secteur, à l’instar de la MMA, de Carrefour Assurance, de la Matmut, d’Axa, de la Maaf, d’Allianz, la Maif, la BNP Paribas, et ainsi de suite.

L’assurance scolaire doit permettre, selon le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, de garantir les dommages que l’élève pourrait causer à des tiers et ceux qu’il pourrait subir. Parmi les offres des assureurs, la couverture varie en fonction du niveau de protection, et donc de la diversité de ce qui est pris en compte. Souvent, il est possible d’enrichir le socle grâce à des options.

Pour la MAE, le cyberharcèlement est présent dans ses formules assurantielles depuis 2015. Et avec les années, l’assureur a eu à cœur de consolider ses offres quant aux violences scolaires. En effet, la MAE propose un soutien psychologique en cas de harcèlement, de cyberharcèlement, d’agression et de racket et même, dans son offre extrascolaire 24/24 Plus, une assistance psychologique ainsi qu’un service d’informations juridiques sur l’e-réputation.

La MMA a quant à elle ajouté le cyberharcèlement à ses offres cette année. Enfin, pour la première fois en France, une assurance scolaire permet de bénéficier d’une aide juridique et psychologique pour les enfants victimes de cyberharcèlement à l’école. Banque Casino a en effet souhaité l’intégrer au cœur de son offre classique, et l’option est gratuite.

La décision a été prise par l’assureur suite à un sondage réalisé auprès de ses clients, dont 26 % estimaient qu’il s’agissait d’une priorité.

Cependant, un long chemin reste à faire, et de nombreux assureurs ne permettent pas encore de couvrir ce pan très particulier des violences scolaires. Car la question de la couverture du cyberharcèlement est délicate en cela que celui peut souvent dépasser le cadre scolaire. Les réseaux sociaux ne se limitent pas aux murs de l’école. Proposer une couverture adéquate est donc un défi pour les assureurs, qui devront au fil du temps enrichir et affiner leurs offres afin qu’elles soient réellement efficaces pour aider et protéger les plus jeunes face à la brutalité du milieu scolaire.

Bien souvent, le cyberharlèmenent est disponible dans les garanties complémentaires des assurances scolaires.

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