Assurance habitation : ces régions où vous payez (beaucoup) plus cher
Assurer son logement en France en 2025 ne coûte clairement pas le même prix selon l’endroit où l’on vit. D’après la dernière étude Selectra, menée à partir de près de 150 000 simulations réalisées via son comparateur d’assurance habitation, les écarts de tarifs entre régions vont pratiquement du simple au double ! Un gouffre qui s’explique principalement par… la montée des risques.
Un classement inédit basé sur le prix au m²
Pour obtenir une image plus juste des disparités géographiques, Selectra a choisi de raisonner en prix au mètre carré, un indicateur plus représentatif que le simple prix moyen (souvent biaisé par la taille des logements). Résultat : certaines régions s’envolent, quand d’autres restent étonnamment accessibles.
📌 Parmi les régions les plus chères pour assurer une maison, on retrouve :
- L’Île-de-France : 40,82 €/mois (0,33 €/m²) ;
- La Nouvelle-Aquitaine : 39,51 €/mois (0,31 €/m²) ;
- La région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) : 38,70 €/mois (0,32 €/m²) ;
Ces trois régions dépassent les 0,30 €/m² et affichent des tarifs bien au-dessus de la moyenne nationale (35,45 €).
📌 A contrario, les régions les plus accessibles sont :
- La Bretagne : en moyenne 25,74 €/mois (0,21 €/m²) ;
- Les Pays de la Loire : 27,49 €/mois (0,25 €/m²).
👉 Soit presque deux fois moins cher qu’en région parisienne !
Prix moyen au m² par région
Prix moyen mensuel pour une maison
Pourquoi ces écarts ? La réponse est dans les risques
Derrière ces différences de prix, un facteur domine : le taux de sinistralité. Les assureurs ajustent leurs tarifs en fonction de l’exposition aux risques, naturels ou humains… Et certaines régions cumulent les deux.
Un habitant de PACA coûte en moyenne 49 € par an à son assureur, contre 5 € en Bretagne.
Deux grandes menaces expliquent ces écarts :
- Les catastrophes naturelles : 82 % des habitants de PACA et 69 % d’Île-de-France ont déjà été touchés par un événement climatique majeur (sécheresse, inondation), contre 24 % en Bretagne.
- Les cambriolages : en 2024, l’Île-de-France a enregistré 6,5 cambriolages pour 1 000 habitants, contre 4,22 en Bourgogne-Franche-Comté.
EN BREF Plus la région est dense et exposée, plus la facture grimpe !
Bretagne et Pays de la Loire : des zones encore épargnées… mais jusqu'à quand ?
Si certaines régions profitent encore de tarifs attractifs, la tendance pourrait vite s’inverser. La multiplication des événements climatiques extrêmes menace l’équilibre du marché assurantiel.
Selon les prévisions climatiques, la France pourrait connaître d’ici 2050 :
- +85 % de sécheresses ;
- +64 % d’inondations.
Et certaines zones, jusqu’ici tranquilles, seraient en première ligne :
- +161 % de sécheresses attendues en Bretagne ;
- et +124 % en Normandie.
Les prix d’assurance habitation pourraient donc grimper partout, y compris dans les régions aujourd’hui bon marché. Et avec elles, le principe de mutualisation des risques — qui permettait d'équilibrer les tarifs — pourrait aussi progressivement s’effriter…
En bref 🔎
Que vous habitiez à Paris, à Bordeaux ou à Rennes, votre région pèse lourd dans le montant de votre assurance habitation. Le prix au mètre carré révèle des écarts bien plus profonds qu’il n’y paraît, et surtout, une tendance de fond : le climat façonne de plus en plus le prix de la protection des logements.