Réchauffement climatique : les assurances déboursent 3 milliards d'euros par an
Récemment, les alertes lancées par la communauté scientifique liées à une catastrophe écologique planétaire s’accumulent. Le sentiment d’urgence se fait de plus en plus important, tout comme les événements climatiques dévastateurs. Et ceux-ci ont aussi des conséquences pour les assureurs.
Réchauffement climatique : une réalité qui touche aussi les assureurs
Les conséquences du réchauffement climatique semblent illimitées. Évidemment, les catastrophes écologiques et météorologiques arrivent en tête de liste, et l’été 2018 a été la preuve – ou plutôt la confirmation – de leur multiplication.
Cette augmentation des risques menace tout le monde, et a des implications auxquelles l’on ne pense pas immédiatement. Pour les assureurs, cela signifie que les indemnisations liées à la situation environnementale désastreuse augmentent, et donc les sommes d’argent qu’ils délivrent aux assurés. « Dans les 20 années qui viennent, si on ne faisait rien, on doublerait les sinistres en matière de sécheresse et on les quadruplerait en matière de submersion marine », a expliqué Bernard Spitz, le patron de la Fédération française de l’assurance – ou FFA –, dont les propos ont été rapportés par l’Agence France Presse.
Assurances et catastrophes écologiques : un impact financier avant tout
Lors de la 10e conférence internationale de l’assurance – organisée par la FFA – qui s’est déroulée le 26 octobre 2018, les dirigeants du secteur de l’assurance ont confirmé l’impact de cette catastrophe écologique sur leur activité. Jacques de Peretti, le PDG d’Axa France a fait un constat : « Quand on regarde l’évolution [du climat] sur les 20 dernières années, les études qui sont faites chez nous et ailleurs, c’est que ce risque-là ne fait qu’augmenter régulièrement, je suis sûr que dans quelques années [il] va dépasser le risque incendie. L’année 2018 aura été, après l’année 2017, encore une très mauvaise année pour les assureurs ». Ses propos, relayés par l’AFP, ont résonné chez de nombreux acteurs du monde de l’assurance. Les sommes déversées en lien avec les catastrophes naturelles augmentent tous les ans. « Si on prend la moyenne des trois dernières années, on est à 2,7 milliards, presque 3 milliards », a aussi avancé Bernard Spitz.
Ces constats amènent évidemment à un besoin d’action immédiat. Longtemps ignorée, l’écologie est aujourd’hui au centre des considérations. Les infrastructures qui seront construites à l’avenir devront notamment prendre en compte cette réalité. Mais malheureusement, cela ne devrait pas suffire à anticiper toutes les conséquences de la castrophe écologique en cours.