Consommation four à gaz : en kWh et en euros en 2025

Par Florian Tostivint

Responsable éditorial - énergie

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La consommation moyenne d'un four à gaz est d'environ 1,1 kWh à chaque usage, soit 0,12 €. Des variations possibles en fonction de la taille et de la classe énergétique du four, la température et la durée, le mode utilisé, les ustensiles et le plat à cuisiner. Un four à gaz standard consomme en moyenne 205,7 kWh par an, ce qui équivaut à environ 22,63 € au prix du gaz naturel en juin 2025.

Calculatrice pour estimer la consommation en gaz de son four

Pour faciliter l’estimation précise de la consommation d’un four à gaz en kilowattheures et de son coût en euros pour un plat donné ou sur une semaine, nous proposons ici une calculatrice. L’utilisateur doit renseigner la durée de cuisson souhaitée, le niveau de thermostat choisi (entre 1 et 10) ainsi que le type de gaz utilisé. En pratique, ces paramètres influencent fortement la consommation énergétique, car la durée détermine le temps pendant lequel le brûleur fonctionne, le thermostat fixe la plage de température à atteindre et à maintenir.

Concrètement, la calculatrice se base sur la formule de calcul suivante : Consommation (en kWh) = Puissance du four (que l'on estime à 3 kW par défaut) × Durée (en heures) × Niveau de thermostat (de 1 à 10 où chaque cran représente un dixième de la puissance du four). Ensuite, le coût sera obtenu en multipliant cette consommation par le prix du kilowattheure (kWh) du gaz naturel (par défaut le Prix repère de gaz, à 0,11 € en juin 2025 ou du butane en bouteille de 13 kilos (selon la moyenne observée par Selectra en 2025, soit 0,2374 €).

Consommation d’un four à gaz standard

Dans cet article, nous nous concentrons exclusivement sur la consommation de la fonction four des appareils à gaz, c’est-à-dire la partie dédiée à la cuisson au four. Pour les cuisinières à gaz équipées à la fois d’un four et de plaques de cuisson, la consommation des brûleurs de la plaque fait l’objet d’un article dédié.

Selon notre étude du marché, un four à gaz standard dispose d’un volume d’environ 65 à 80 litres.

En moyenne

La plupart des fours à gaz domestiques standard affichent une puissance située autour de 3 000 W (soit 3 kW), ce qui constitue la puissance maximale que le brûleur pourra délivrer lorsque le four fonctionne à pleine charge.

On constate que, pour une taille de cavité comprise entre 65 et 80 litres, les écarts de puissance d’un modèle à l’autre sont relativement faibles, généralement de ± 10 %.

D'après l'ADEME, les Français réalisent en moyenne 187 cyles de cuisson par an. D'après une étude de marché de Selectra, la consommation moyenne par cycle d'un four au gaz est de 1,1 kW. La consommation annuelle moyenne des fours au gaz en France est donc de 205,7 kWh, soit 22,63 € au Prix repère de gaz en juin 2025.

Selon la classe énergétique

Les fours à gaz sont classés selon une étiquette énergie standardisée, allant habituellement de la classe A+++ (la plus performante) à la classe D (la moins performante). Lors de notre étude réalisée en 2025, il n'y avait que des modèles classés A+ ou A commercialisés dans l'UE selon la base de données EPREL.

Le principe de l'étiquette repose sur la mesure de l'efficacité énergétique par cycle standardisé, et donc la consommation de gaz en kWh, ce qui permet à l’acheteur de comparer rapidement l’efficacité énergétique d’un four à gaz par rapport à un autre modèle de taille équivalente.

Données issues des modèles référencés sur la base de données EPREL en juin 2025 pour des fours à gaz de volume entre 65 et 80 litres. Consommations exprimées par cycle de cuisson. Les classes manquantes sont inexistantes.

D’un plat à l’autre

Coût au Prix repère de gaz, à 0,11 € en juin 2025.

Consommation d’un mini-four au gaz butane

Les mini-fours ne fonctionnent pas qu'au butane, mais l'usage d'une bouteille est très répandue parmi les adeptes du camping-car et de la caravane, qui sont ceux qui s'équipent le plus souvent de petits fours à gaz.

En moyenne

Les mini-fours fonctionnant au gaz butane présentent des puissances variables allant d’environ 1 400 W à 3 500 W. D'après notre étude du marché, on observe que la puissance moyenne se situe aux alentours de 2 600 W. La dimension de la cavité, souvent comprise entre 20 et 40 litres, permet d'atteindre plus rapidement la température de consigne.

Malgré un niveau de puissance équivalent à celui d’un four plus grand, certains mini-fours à gaz consomment beaucoup plus, en raison de pertes thermiques plus importantes. En effet, un mini-four présente généralement une isolation moins performante qu’un four standard, avec des parois plus fines et un joint d’étanchéité moins robuste, ce qui fait que la chaleur s’échappe plus facilement, même lorsque la porte reste fermée. Cela implique que le brûleur fonctionne quasiment en continu pour compenser ces déperditions, sans profiter de la masse thermique plus importante d’un four standard, qui permet de maintenir la température pendant plusieurs minutes sans brûleur allumé.

Selon la classe énergétique

Les mini-fours à gaz doivent également recevoir une étiquette énergie pour être vendus dans l'Union européenne. Le principe reste identique, il s’agit de mesurer la consommation de gaz pour un cycle standardisé et d’attribuer une classe énergétique, qui reflète donc l’ensemble de ses caractéristiques thermiques : la qualité de l’isolation des parois, le coefficient d’étanchéité de la porte, ainsi que l’efficacité du brûleur et de son système de régulation thermostatique.

Comme on peut le voir, la consommation peut aller du simple au quintuple d'un modèle à l'autre !

Données issues des modèles référencés en juin 2025 pour des fours à gaz de volume entre 20 et 40 litres. Les classes non renseignées étaient non référencées dans la base de données.

Comprendre et optimiser la consommation de son four à gaz

La consommation d’un four à gaz dépend de plusieurs paramètres intrinsèques et de l’usage que l’on en fait. Parmi eux, on retrouve la température choisie via le thermostat, le mode de cuisson utilisé (conventionnel ou chaleur tournante quand il existe), la qualité du four avec son isolation et sa taille, le temps de préchauffe, et même le type d’ustensiles utilisé.

Chacun de ces éléments influe directement sur la quantité de gaz consommée et, par conséquent, sur le coût final en euros.

La température

Le réglage du thermostat d’un four à gaz n’est pas une science exacte, mais il est généralement admis qu’un cran de thermostat correspond à une augmentation d’environ 30 °C. Ainsi, on peut estimer que le Thermostat 1 correspond à 30 °C, le Thermostat 2 à 60 °C, et ainsi de suite, jusqu’au Thermostat 10 qui correspondrait à environ 300 °C.

Cette approximation permet d’estimer rapidement la température de consigne sans devoir utiliser un thermomètre extérieur. Cependant, en pratique, la précision peut varier selon la marque et le modèle, car chaque fabricant peut calibrer son thermostat différemment ; et l’isolement thermique du four joue également un rôle dans la stabilité de la température. De plus, lorsqu’on abaisse ou qu’on augmente brutalement le niveau de thermostat, le brûleur peut fournir un pic de puissance avant de se stabiliser, entraînant une surconsommation ponctuelle.

Pour illustrer l’échelle de correspondance entre niveau de thermostat et température approximative, voici une liste indicative de 1 à 10 :

• Le thermostat 1 correspond approximativement à 30 °C.
• Le thermostat 2 est estimé autour de 60 °C, ce qui suffit souvent pour garder une préparation au chaud sans risquer de la dessécher, par exemple pour terminer la cuisson d’un plat ou maintenir une température constante avant de servir.
• Le thermostat 3 se situe aux alentours de 90 °C, une température utilisée pour déshydrater des aliments, gratiner légèrement ou maintenir à température basse un plat sans le surcuire, notamment pour des terrines ou des moules au bain-marie.
• Le thermostat 4 correspond à environ 120 °C, idéal pour cuire lentement des morceaux de viande confits, des pâtisseries délicates ou pour réaliser une cuisson douce permettant de conserver les arômes et la tendreté des aliments.
• Le thermostat 5, soit environ 150 °C, est souvent utilisé pour la cuisson des gâteaux spongieux, des pains briochés ou pour la torréfaction légère d’ingrédients comme les amandes avant de les incorporer dans une pâte.
• Le thermostat 6 équivaut à approximativement 180 °C, température standard recommandée pour la plupart des recettes de gâteaux, tartes, quiches ou gratins, offrant un compromis entre fondu de fromage, coloration et cuisson homogène.
• Le thermostat 7 correspond à 210 °C, utilisé pour des cuissons plus rapides, comme les biscuits qui nécessitent une croûte légèrement dorée, ou pour saisir encore davantage la surface des viandes avant de terminer la cuisson à une température plus basse.
• Le thermostat 8, situé autour de 240 °C, convient pour des cuissons plus courtes et intenses, notamment les pizzas à pâte fine, les tartes flambées ou les gratins nécessitant une couche supérieure bien gratinée en peu de temps.
• Le thermostat 9 correspond à environ 270 °C, rarement utilisé pour des préparations longues, mais utile pour saisir rapidement la viande, réaliser une croûte très croustillante sur un pain ou pour obtenir un brunissement rapide des gratins.
• Le thermostat 10 équivaut à 300 °C ou plus, réservé aux cuissons express nécessitant une montée en température maximale, comme les cuissons très brèves de certaines pizzas traditionnelles, ou pour faire gratiner une croûte très rapidement en fin de cuisson.

L’approximation du réglage du thermostat à 30 °C par palier permet d’estimer rapidement la consommation énergétique, car plus la température de consigne est élevée, plus la durée nécessaire pour atteindre la température augmente, et plus le brûleur fonctionne longtemps à pleine puissance avant de passer en régime de maintien. Par exemple, si l’on règle le four sur Thermostat 6 (180 °C) pour cuire une quiche, le brûleur devra démarrer plusieurs fois pour compenser les déperditions thermiques liées à l’ouverture de la porte ou à la conductivité du plat, ce qui peut augmenter la consommation effective de 5 à 10 % par rapport à un four bien isolé.

Le mode utilisé

Le choix du mode de cuisson, qu’il soit conventionnel (aussi appelé classique ou statique) ou à chaleur tournante, influe directement sur la ponctualité et l’efficacité de la répartition de la chaleur à l’intérieur de la cavité du four, et donc sur la consommation énergétique.

• En mode conventionnel, la chaleur est produite uniquement par le brûleur situé en bas de la cavité, ce qui crée un gradient thermique vertical, avec une zone plus chaude vers le bas et une zone plus froide vers le haut, obligeant souvent à inverser les plats ou à prolonger le temps de cuisson pour obtenir une cuisson homogène.
• En revanche, en mode chaleur tournante, un ventilateur situé à l’arrière du four propulse l’air chauffé par le brûleur dans toute la cavité, réduisant ainsi le temps de cuisson et les variations de température locales. Ainsi, le mode chaleur tournante permet de diminuer la puissance nécessaire pour maintenir une température uniforme, ce qui se traduit par une réduction de la consommation d’environ 30 % en moyenne par rapport au mode conventionnel.

Il est donc judicieux de privilégier le mode chaleur tournante dès que la recette le permet, surtout pour les cuissons longues, afin de réduire significativement la facture énergétique. Ce mode est toutefois assez rare avec les fours à gaz.

Le four en lui-même

La qualité de fabrication du four, sa dimension et l’épaisseur de son isolation constituent des facteurs déterminants de la consommation énergétique, car ils conditionnent la rapidité de la montée en température et la stabilité thermique pendant la cuisson.

Un four haut de gamme est généralement doté de parois renforcées, d’un joint d’étanchéité plus épais et d’un système de triple vitrage sur la porte, ce qui limite considérablement les pertes de chaleur vers l’extérieur. En revanche, un four d’entrée de gamme peut présenter une isolation plus sommaire, avec des parois fines et un joint dont l’étanchéité se dégrade plus rapidement, entraînant une augmentation des déperditions thermiques, notamment lors de cuissons longues.

la taille de la cavité influence la consommation : pour un même plat, un four plus petit chauffera moins d’air vide, mais atteindra plus rapidement sa température cible, tandis qu’un four plus grand devra chauffer une masse d’air plus importante et peut nécessiter un temps de préchauffe plus long. Cependant, un four trop petit limite le nombre de plats simultanés, ce qui oblige souvent l’utilisateur à multiplier les cycles de cuisson, réduisant ainsi l’efficacité globale.

Le temps de pré-chauffe

Le temps de pré-chauffe correspond à la durée pendant laquelle le four fonctionne à pleine puissance pour atteindre la température de consigne définie par le thermostat, et il représente souvent une part non négligeable de la consommation totale. Par exemple, pour préchauffer un four standard de 65 litres à 180 °C, il faut généralement environ 10 minutes, ce qui représente une consommation d’environ 0,50 kWh (3 kW × 0,167 h).

En adoptant le réflexe de préchauffer uniquement lorsque c’est nécessaire, ou de bien anticiper la mise en route avant d’enfourner le plat, on peut réduire de 5 à 30 % la consommation globale du cycle.

Les ustensiles

On y pense rarement, mais le choix des ustensiles utilisés dans le four influence également la consommation, car la conductivité thermique des matériaux et la forme du plat déterminent la vitesse à laquelle la chaleur est transférée aux aliments.

Les plats en métal, comme l’aluminium ou l’acier inoxydable, chauffent plus rapidement et de manière plus homogène qu’un plat en verre ou en céramique, qui met plus de temps à atteindre la température de cuisson et diffuse la chaleur plus lentement. Par conséquent, cuire un gratin dans un plat métallique peut réduire la durée totale de cuisson de plusieurs minutes, et donc la consommation d’énergie associée. Inversement, les plats en verre, bien que pratiques pour le service, nécessitent généralement un léger temps de préchauffe supplémentaire, ce qui peut augmenter la consommation globale de 5 à 10 %.

Deux exemples concrets :

• Pour gratiner des pommes de terre, un plat en inox de bonne épaisseur conduira la chaleur plus directement aux aliments, réduisant la durée de cuisson d’environ 5 minutes par rapport à un plat en céramique, soit une économie d’environ 0,25 kWh pour une cuisson à 200 °C pendant 40 minutes.
• Pour cuire un cake, une moule en silicone isolante peut sembler pratique, mais elle nécessite de prolonger la cuisson de 5 à 10 minutes pour obtenir une coloration uniforme, ce qui peut augmenter la consommation d’environ 0,20 kWh sur un cycle de 50 minutes à 180 °C.

Le prix du gaz

Le montant total dépensé pour faire fonctionner un four à gaz dépend directement du prix du kilowattheure du gaz, qui lui-même varie en fonction des contrats souscrits auprès des fournisseurs pour le gaz naturel, et des bouteilles pour le butane.

Top 3 des offres de gaz en juin 2025

Le signe    à côté du numéro indique que le fournisseur est partenaire de Selectra.

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