L’UNESCO s’associe aux assureurs pour protéger le patrimoine mondial

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Grâce aux efforts collectifs de l’UNESCO, des PSI et du WWF, le premier guide destiné à aider le secteur de l’assurance à protéger le patrimoine mondial a officiellement été lancé. Son inauguration s’est déroulée au mois d’octobre 2019 durant un événement organisé par ONU Environnement, à São Paulo, au Brésil.

  • En bref : l'UNESCO et divers organismes ont élaboré un guide pour les assureurs destiné à la protection du patrimoine mondial
  • L’élaboration de ce guide est le résultat d’un travail collectif entre les PSI, l’UNESCO et le WWF ;
  • Le lancement officiel a eu lieu en octobre 2019 au Brésil ;
  • Le document, intitulé « Protéger notre patrimoine mondial, assurer un avenir durable », est accessible à tous en ligne.

Crise écologique : l’UNESCO et les assureurs décident d’agir

Dans son communiqué officiel, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture – ou UNESCO – a annoncé son partenariat avec le World Wildlife Fund – ou WWF – et des compagnies d’assurance partout dans le monde pour lancer le premier guide d’assurance destiné à la protection des sites du patrimoine mondial.

L’élaboration de ce guide de 42 pages suit une tendance à l'initiative des Nations Unis : rendre le secteur de l'assurance plus "durable". En effet grâce au PSI - principes pour une assurance durable ou Pinciples for Sustainable Insurance en anglais - les Nations Unies et les assureurs ont créé un cadre collaboratif pour travailler au développement d'une assurance cohérente avec le développement durable.

Le centre-ville historique de Bruges fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ce guide est donc le fruit d'un travail collectif entre les Nations Unis, les assureurs membres mais aussi le WWF et le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. De plus, il est à noter que la démarche a été rendue possible grâce au soutien de l’entreprise ECOFACT, dont l’activité consiste à accompagner ses clients pour mieux comprendre les risques de la crise écologique et ses conséquences sur les droits humains.

Alors, quel est le but d’un tel document ? Tout est dans le titre du guide : « Protéger notre patrimoine mondial, assurer un avenir durable ». 

L’objectif est clair. Il s’agit de « fournir des conseils pratiques aux assureurs sur la manière de réduire, voire de se prémunir contre le risque d’assurer et d’investir dans des sociétés ou des projets dont les activités peuvent endommager des sites du patrimoine mondial, en particulier dans des secteurs tels que le pétrole et le gaz, les mines et les grandes centrales hydrauliques. D’autres secteurs qui entrent dans cette sphère comprennent l’exploitation forestière, la pêche, l’agriculture, les plantations et les grandes infrastructures comme les oléoducs et gazoducs, les routes et les méga-ports », précise le communiqué.

Ces conseils concernent différents champs d'action comme l'utilisation des données et la compréhension des meilleurs pratiques, la mise en place d'une approche fondée sur le risque pour les sites du patrimoine mondial ou encore la protection anticipée de ces sites. 

La publication du guide fait suite au lancement en 2018 de la première déclaration d’engagement de l’industrie de l’assurance à préserver les sites du patrimoine mondial, précise l’UNESCO.

Protection de l’environnement : un éveil collectif est nécessaire

La crise écologique menace tous les aspects de nos sociétés telles que nous les connaissons aujourd’hui. Le patrimoine mondial de l’UNESCO est d'une richesse incontestable, mais elle est bel et bien concernée par ces changements drastiques et ces conséquences catastrophiques anticipées par les scientifiques du monde entier.

En raison du réchauffement climatique, ce sont des écosystèmes tout entiers qui sont menacés. L’action collective est donc plus importante que jamais.

Au-delà de leur beauté, ces sites sont à l’origine de ressources vitales, explique la célèbre institution des Nations unies. Ces ressources participent à la vie économique de populations entières, et donc non seulement à l’activité touristique et de loisir, mais aussi à l’emploi. Le bouleversement que pourrait provoquer la crise écologique serait tragique à de multiples niveaux. Aujourd’hui, explique l’UNESCO, ce sont près de la moitié de ses sites qui sont menacés à cause l’activité et du développement industriels.

Lors de l’inauguration du guide à São Paulo, Butch Bacani, dirigeant des PSI à l’ONU Environnement, a déclaré : « Protéger les sites du patrimoine mondial pour les générations présentes et futures n’est pas une option, mais une obligation pour tous. […] Ce guide aidera les assureurs à protéger les atouts les plus précieux de notre planète dans leurs activités de gestion des risques, d’assurance et d’investissement, tout en réduisant les émissions de carbone, en renforçant la résilience aux catastrophes et en assurant des écosystèmes sains ».

On le sait aujourd’hui, certaines répercussions de la crise climatique seront irréversibles. Seul un éveil collectif à ces dangers et à l’urgence de la situation pourra nous permettre d’éviter le pire. Les entreprises doivent ainsi se conscientiser, et rejoindre un effort commun pour sauver notre planète, dès maintenant et pour le futur.

Guide pour la protection du patrimoine mondial : quels acteurs assurantiels se mobilisent ?Parmi les signataires de cette déclaration pour la protection du patrimoine mondial de l’UNESCO, on retrouve les assureurs les plus importants du monde de l’assurance, ainsi que les associations et les acteurs les plus connus du secteur. On peut notamment citer Allianz (Allemagne), La Banque Postale (France) ou encore Liberty Seguros (Brésil). Toutes ces compagnies, selon l’institution, représentent environ 170 milliards de dollars de primes brutes et gèrent 2,7 billions de dollars d’actifs au total – soit respectivement environ 152 milliards d’euros et 2,42 billions d’euros.

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