Émissions de CO2 France et monde : chiffres et données

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Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz à effet de serre qui, de par la quantité d'émissions émises par les activités humaines, est le principal responsable du réchauffement climatique dans le monde. Les émissions de CO2 émanent principalement de la combustion d'énergies fossiles pour produire de l'énergie et pour les transports. La transition énergétique vise à faire baisser les émissions de CO2 et des autres gaz à effets de serre pour ralentir le réchauffement de la planète.
Qu’est-ce que le CO2 ?
Le dioxyde de carbone est un gaz naturellement présent dans l’atmosphère terrestre. Nécessaire à la vie sur Terre, il est pourtant à l'origine du dérèglement climatique en cours.
Composition du dioxyde de carbone
Le dioxyde de carbone, aussi désigné sous le nom de « gaz carbonique », est une molécule représentée par la formule chimique CO2 car constitué d'un atome de carbone auquel sont liés deux atomes d'oxygène. C'est un gaz incolore et non toxique.
Un mécanisme naturel rendant la vie possible sur Terre
Tous les êtres vivants, humains et animaux, respirent en absorbant de l'oxygène et en rejetant du dioxyde de carbone. À l'inverse, les plantes et les arbres captent le CO2 et libèrent de l'oxygène grâce à la photosynthèse, un processus biochimique essentiel qui utilise l'énergie lumineuse pour synthétiser des glucides.
Le dioxyde de carbone joue un rôle crucial dans l'effet de serre, un phénomène naturel essentiel à la régulation de la température terrestre. Les gaz à effet de serre, tels que le CO2, agissent comme une couverture autour de la Terre : ils permettent au rayonnement solaire d'atteindre la surface terrestre, qui absorbe cette énergie et la réémet sous forme de rayonnement infrarouge (chaleur). Les gaz à effet de serre absorbent une partie de ce rayonnement infrarouge et le renvoient dans toutes les directions, y compris vers la surface terrestre, contribuant ainsi à son réchauffement.
Sans cet effet de serre naturel, la température moyenne à la surface de la Terre serait d'environ -18 °C, rendant la vie telle que nous la connaissons impossible. Grâce à la présence de ces gaz, la température moyenne est maintenue autour de 15 °C, créant des conditions propices au développement de la vie.
La principale cause du réchauffement climatique
Cependant, depuis le début de l'ère industrielle, les activités humaines, notamment la combustion de combustibles fossiles et la déforestation, ont considérablement augmenté les concentrations de CO2 dans l'atmosphère. Cette augmentation renforce l'effet de serre naturel, entraînant un réchauffement climatique aux conséquences potentiellement dévastatrices pour les écosystèmes et les sociétés humaines.
Si ces émissions de CO2 ne sont pas réduites de manière significative, les scientifiques s'accordent à dire que l'humanité s'expose à des risques majeurs, incluant des crises alimentaires et hydriques accrues, des menaces directes pour la santé humaine, et des perturbations socio-économiques sévères.
- Fonte des glaces et élévation du niveau des mers : la fonte des glaciers et des calottes glaciaires, contribuant à l'élévation du niveau des océans.
- Stress hydrique : une pénurie d'eau dans de nombreuses régions, affectant l'accès à l'eau potable, l'irrigation agricole et le production électrique.
- Multiplication des phénomènes climatiques extrêmes : avec une augmentation de la fréquence et de l'intensité des vagues de chaleur, des précipitations extrêmes, des sécheresses et des tempêtes.
- Sécurité alimentaire : une diminution des rendements agricoles pour des cultures essentielles telles que le maïs, le riz et le blé, particulièrement en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale et du Sud.
- Perturbation des écosystèmes et perte de biodiversité : les changements climatiques modifient les habitats naturels, entraînant des déséquilibres écologiques et menaçant de nombreuses espèces animales et végétales.
- Impact sur la santé humaine : une augmentation de la morbidité et de la mortalité liées à la chaleur, la propagation de maladies à transmission vectorielle comme le paludisme et la dengue, et l'aggravation des problèmes respiratoires liés à la pollution de l'air.
De surcroît, la pollution atmosphérique tue plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année rien qu'en France.
Concentration atmosphérique
La concentration atmosphérique de CO2 correspond à la quantité de dioxyde de carbone présente dans l’atmosphère, généralement exprimée en parties par million (ppm). Une concentration élevée renforce l’effet de serre.
Avant la révolution industrielle, cette concentration était d’environ 280 ppm, mais elle dépasse aujourd’hui les 420 ppm. Elle devrait continuer de grimper en 2024, à 425 ppm.
Equivalent carbone
Les émissions de CO2 correspondent à la quantité de dioxyde de carbone libérée par une activité, alors que les émissions d'équivalents CO2 (parfois écrites « CO2eq ») englobent l’ensemble des gaz à effet de serre et convertissent leurs effets climatiques respectifs en une quantité équivalente de CO2.
Autrement dit, le CO2eq permet de comparer et de cumuler l’impact de différents gaz (comme le méthane ou le protoxyde d’azote) en les exprimant dans une unité commune pour donner une vision globale et homogène de l’empreinte climatique d’une activité.
L'empreinte carbone peut se calculer en CO2 ou en CO2eq.
Données actuelles sur les émissions de CO2
Dans le monde
En 2023, les émissions mondiales de CO2 ont atteint un nouveau record, avec une fourchette d'entre 37 et 40,4 gigatonnes émises selon les sources. La croissance mondiale des émissions de CO2 a été de 2 à 3,1 % par rapport à l'année précédente, là encore d'une source à l'autre. Ces chiffres confirment une tendance post-pandémique inquiétante après la baisse des émissions observée lors de la crise sanitaire, malgré les efforts internationaux de décarbonation.
Source : Energy Institute - Statistical Review of World Energy - Graphique : Selectra
Les émissions sont à la fois fortement concentrées et disparates au niveau mondial. La Chine est responsable d’environ 32 % des émissions mondiales de CO2, suivie par les États-Unis avec environ 15 %, l’Inde avec 7 % et la Russie avec près de 5 %.
Émissions de CO2 dues à la combustion du carbone fossile entre 1750 et 2021. Sources : SDES - Données : The Global Carbon Project's fossil CO2 emissions dataset, Andrew, Robbie M. & Peters, Glen P., 2022 - Graphique : Selectra
En France
En 2023, le Ministère de l’Écologie indiquait que les émissions totales de CO2 s'étaient établies à 321,3 millions de tonnes en France, ce qui représente une baisse de 5,6 % par rapport aux 340 millions de tonnes enregistrées en 2022.
La moyenne des émissions de CO2 par habitant en France était de 4,50 tonnes en 2022.
Le secteur de l’énergie était responsable de 40,2 % des émissions nationales de CO2, soit une part bien plus faible que ce que l'on observe dans la plupart des pays développées ; l'intensité carbone de la production électrique française étant basse grâce à l'énergie nucléaire, qui produit l'essentiel de l'énergie consommée dans le pays.
La France reste encore toutefois dépendante du pétrole dans les transports, et ne se passe pas encore totalement du charbon (ni du gaz) pour sa production d'électricité. Le secteur des transports représentait à lui seul 24,7 % du total des émissions de CO2 en 2022.
Graphique : Selectra - Source : Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 - Ministère de la Transition Énergétique
L'évolution des émissions de CO2 en France depuis 1990 est encourageante, puisque celle-ci affiche une baisse d'environ 25 %.
Sources : Eurostat - Graphique : Selectra
La France est le 21ᵉ pays le plus pollueur au monde, et le 4ᵉ dans l'Union européenne derrière l'Allemagne, l'Italie et la Pologne.
Objectifs nationaux de réduction des émissions de CO2
La tendance mondiale vers une transition énergétique et industrielle est de plus en plus encadrée par des mécanismes de marché et des politiques publiques fortes, indispensables pour répondre aux défis posés par le changement climatique.
Il existe une diversité d'approches.
- La France s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 d’environ 40 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et à atteindre la neutralité carbone en 2050.
- L’Union européenne vise une réduction de ses émissions d’au moins 55 % d’ici 2030, toujours par rapport aux niveaux de 1990, et ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela, elle s’appuie sur un système de quotas d’émissions (EU ETS) et diverses réglementations incitant les Etats membres à la transition énergétique.
- Les États-Unis se sont fixé pour objectif de réduire leurs émissions de 50 à 52 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 et de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Bien qu’il n’existe pas encore de marché fédéral du carbone, certaines initiatives régionales, comme le cap-and-trade en Californie, participent à la réduction des émissions.
- La Chine prévoit d’atteindre un pic de ses émissions de CO2 avant 2030 et de parvenir à la neutralité carbone avant 2060. Pour soutenir cette transition, elle a mis en place un marché national du carbone destiné à encadrer et limiter progressivement les émissions industrielles.
- Le Royaume-Uni a fixé un objectif de réduction de ses émissions de 68 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et vise la neutralité carbone en 2050. Pour y parvenir, il a mis en place son propre système de tarification du carbone (cap-and-trade) ainsi que d’autres mesures incitatives.
- L’Allemagne s’est engagée à réduire ses émissions de 65 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et ambitionne d’atteindre la neutralité carbone dès 2045.
- La Suède fait partie des pays les plus ambitieux en matière de climat, avec un objectif de neutralité carbone dès 2045. Elle a mis en place des politiques avancées de tarification du carbone.
- Le Canada prévoit de réduire ses émissions de 40 à 45 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 et vise la neutralité carbone en 2050. Pour atteindre ces objectifs, il a instauré un système fédéral de tarification du carbone, qui repose à la fois sur des mécanismes de marché et sur des subventions pour la transition énergétique.
À l’échelle mondiale, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les émissions de CO2 devraient diminuer d’environ 45 % d’ici 2030, avec un objectif de neutralité carbone autour de 2050. Divers mécanismes d’échanges internationaux sont en cours de développement pour faciliter cette transition globale.
Les sources d'émissions de CO2
En 2025, la plus grande source émettant du CO2 dans le monde reste la production d'électricité. Elle est suivie des transports, et de l'industrie et de la construction.
Au total en 2021, la combustion des énergies fossiles a totalisé l'émission de 36,3 gigatonnes de CO2 dans l'atmosphère ;
- Charbon : environ 14,5 gigatonnes ;
- Pétrole : environ 12,0 gigatonnes ;
- Gaz naturel : environ 8,7 gigatonnes.
Bien que des investissements importants dans les renouvelables aient été réalisés, la demande énergétique mondiale continue de croître, toujours soutenue par les énergies fossiles. Le pic des émissions de CO2 liées à l’énergie aurait néanmoins enfin été atteint en 2024, ce qui pourrait marquer un tournant, même si ce pic reste très élevé en termes absolus.
La production d'électricité comprend la cogénération et autoproduction. Données de 2019 - Source : AIE 2021, SDES - Graphique : Selectra
Émissions liées aux usages énergétiques
Toutes les sources d'énergie émettent du CO2 si l'on prend en compte tout leur cycle de vie. Par exemple, la création et le recyclage de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes fait appel à des machines de production qui utilisent du carburant.

Source d'énergie | CO2 émis |
---|---|
Éolien | 11 g par kWh |
Nucléaire | 12 g par kWh |
Barrages et centrales hydrauliques | 24 g par kWh |
Solaire | 48 g par kWh |
Biomasse | 230 g par kWh |
Gaz naturel | 490 g par kWh |
Charbon | 820 g par kWh |
La production d'électricité par les combustibles fossiles constitue une part importante des émissions totales de CO2 issues de la combustion des énergies fossiles dans le monde : environ 45 % en 2021.
- Charbon : environ 9 à 10 gigatonnes pour la production d'électricité ;
- Gaz naturel : environ 4 gigatonnes pour la production d'électricité et 4,7 gigatonnes pour le chauffage, l'industrie, le transport, et autres ;
- Pétrole : environ 1 gigatonne pour la production d'électricité.
En France, l’exception du mix énergétique français sur le nucléaire ne doit pas faire oublier le recourt aux centrales thermiques à flammes (gaz, charbon, fioul) pour pallier les conditions climatiques extrêmes et la fermeture de certaines centrales nucléaires.
Les transports
Le transport routier représentait 32 % des émissions de CO2 en 2022, en hausse de 5 % par rapport à 2021. De plus en plus de personnes ont accès à la voiture et aux deux-roues à travers le monde, et le trafic aérien est en expansion.
Mode de transport | Émissions moyennes (g CO₂/km/passager) | Remarques |
---|---|---|
Voiture (essence) | 192 | Moyenne pour véhicule individuel (occupation d'environ 1,5 passager) |
Avion (court-courrier) | 255 | Valeur moyenne par passager/km |
Avion (long-courrier) | 195 | Valeur moyenne par passager/km |
Ferry / Bateau (passagers) | 115 | Valeur approximative |
Voiture (diesel) | 171 | Valeur approximative pour véhicule individuel |
Bus | 80 | Dépend fortement du taux d'occupation |
Camion (transport de marchandises) | 62 | Mesuré en grammes de CO2 par tonne transportée sur un kilomètre |
Train (diesel) | 60 | Valeur approximative pour trains diesel |
Train (électrique) | 14 | Basé sur une production électrique peu carbonée |
L'alimentation

L'agriculture et l'alimentation génèrent des émissions directes de CO2 principalement par l'utilisation d'énergies fossiles pour le fonctionnement des engins agricoles, le chauffage des serres et le transport des produits alimentaires.
De plus, la déforestation pour l'expansion des terres agricoles libère le CO2 stocké dans les arbres.
Enfin, les processus de transformation industrielle des aliments consomment de l'énergie.
Aliment | Émissions de CO2 (kg CO2/kg produit) |
---|---|
Bœuf | 27 |
Agneau | 39 |
Porc | 12 |
Poulet | 6 |
Dinde | 7 |
Pommes | 0,5 |
Bananes | 0,7 |
Oranges | 0,6 |
Tomates | 1,1 |
Carottes | 0,4 |
Salade (laitue) | 0,3 |
Pommes de terre | 0,2 |
Raisins | 1,0 |
Avocat | 3,0 |
Fraises | 2,0 |
Kiwi | 2,5 |
Mangue | 1,5 |
Ananas | 1,2 |
Cerises | 2,0 |
Poivrons | 1,3 |
Courgettes | 0,6 |
Brocoli | 0,8 |
Chou-fleur | 1,0 |
Épinards | 0,4 |
Poire | 0,6 |
Le mode de chauffage
Les modes de chauffage génèrent des émissions de CO2 principalement lors de la combustion de combustibles fossiles tels que le fioul et le gaz naturel, qui libèrent du CO2 en brûlant.
Les systèmes électriques peuvent également contribuer aux émissions de CO2, dépendant du mix énergétique utilisé pour produire l'électricité. En revanche, les solutions utilisant des énergies renouvelables, comme les pompes à chaleur ou le chauffage au bois, ont une empreinte carbone bien plus faible.
Les valeurs représentent des émissions moyennes en kg CO2 par kWh de chaleur produite en France, en tenant compte du cycle de vie complet lorsque possible.
Type d'énergie / Mode de chauffage | Émissions de CO2 | Remarques |
---|---|---|
Gaz naturel – Chaudière classique | 0,25 kg CO2/kWh | |
Gaz naturel – Chaudière à condensation | 0,20 kg CO2/kWh | |
Fioul domestique – Chaudière classique | 0,27 kg CO2/kWh | |
Fioul domestique – Chaudière à condensation | 0,24 kg CO2/kWh | |
Bois – Chaudière à bois (bûches) | 0,05 kg CO2/kWh | Cycle de vie complet (gestion durable) |
Bois – Chaudière à pellets | 0,04 kg CO2/kWh | |
Électricité – Radiateur électrique | 0,06 kg CO2/kWh | Basé sur le mix français |
Électricité – Aérothermie (pompe à chaleur, COP 3) | 0,02 kg CO2/kWh | Valeur effective (0,06/3) |
Électricité – Pompe à chaleur géothermique (COP 4) | 0.015 kg C2₂/kWh | Valeur effective (0,06/4) |
Solaires thermiques – Capteurs solaires | 0,01 kg CO2/kWh | Cycle de vie complet (faible impact de production) |
Les objets de la vie courante
Les objets de la vie courante génèrent des émissions de CO2 principalement lors de leur fabrication, qui nécessite l'extraction et la transformation de matières premières, souvent énergivores. De plus, l'utilisation quotidienne de ces objets, notamment les appareils électroménagers, consomme de l'énergie.
Enfin, leur distribution et leur fin de vie (recyclage ou élimination) impliquent des transports et des traitements supplémentaires, augmentant leur empreinte carbone globale.
Objet | Émissions de CO2 |
---|---|
Ordinateur portable | 200 kg |
Téléviseur LED 40" | 150 kg |
Réfrigérateur | 300 kg |
Lave-linge | 200 kg |
Lave-vaisselle | 150 kg |
Micro-ondes | 100 kg |
Smartphone | 55 kg |
Machine à café expresso | 50 kg |
Montre connectée | 30 kg |
Casque audio | 5 kg |
Table en bois | 50 kg |
Chaise en bois | 20 kg |
Console de jeu | 60 kg |
Tablette | 80 kg |
Ampoule LED | 1,5 kg |
T-shirt en coton | 2 kg |
Jean | 12 kg |
Montre analogique | 4 kg |
Sac en plastique réutilisable | 0,2 kg |
Sac en papier | 0,2 kg |
Livre (papier) | 3 kg |
Bouteille en plastique (500 ml) | 0,2 kg |
Paquet de café (250 g) | 1,5 kg |
Les scénarios du GIEC et les conséquences possibles
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a élaboré plusieurs scénarios pour projeter l'évolution des températures mondiales en fonction des émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2.
Scénario SSP1-1.9 (Très optimiste)
- Limitation du réchauffement à 1,5 °C d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle.
- Réduction significative des impacts climatiques, mais des phénomènes tels que des vagues de chaleur plus fréquentes et une élévation modérée du niveau de la mer persisteront.
Scénario SSP1-2.6 (Optimiste)
- Limitation du réchauffement à 2 °C d'ici 2100.
- Impacts climatiques modérés, avec une intensification des événements météorologiques extrêmes, une élévation du niveau de la mer et des perturbations écologiques.
Scénario SSP2-4.5 (Intermédiaire)
- Réchauffement d'environ 3 °C d'ici 2100.
- Augmentation notable des vagues de chaleur, des sécheresses, des précipitations intenses, une élévation significative du niveau de la mer, des pertes de biodiversité et des impacts sur la santé humaine et la sécurité alimentaire.
Scénario SSP3-7.0 (Pessimiste)
- Réchauffement supérieur à 3,5 °C d'ici 2100.
- Impacts climatiques sévères, y compris des événements météorologiques extrêmes fréquents, une élévation importante du niveau de la mer menaçant les zones côtières, des perturbations majeures des écosystèmes et des défis socio-économiques accrus.
Scénario SSP5-8.5 (Très pessimiste)
- Réchauffement supérieur à 4 °C d'ici 2100.
- Changements climatiques profonds rendant certaines régions inhabitables, multiplication des catastrophes naturelles, effondrement de certains écosystèmes, crises alimentaires et hydriques majeures, et impacts socio-économiques dévastateurs.
Augmentation prévue des températures : où en sommes-nous ?
Le GIEC a établi des prévisions détaillées concernant l'augmentation des températures mondiales.
- À court terme (d'ici 2030) : Le réchauffement planétaire devrait atteindre 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle dès le début des années 2030.
- À long terme (d'ici 2100) : Selon les scénarios d'émissions actuels, la planète pourrait connaître une augmentation de température de l'ordre de 3,1 °C d'ici la fin du siècle.
Prise de conscience sur le CO2
Depuis le début de l'ère industrielle, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone, ont considérablement augmenté, contribuant à une élévation notable des températures mondiales. Selon la NASA, la température moyenne de la surface terrestre a augmenté d'au moins 1,1 °C depuis 1880, avec une accélération significative depuis 1975.

La communauté scientifique internationale a établi un lien direct entre ces émissions et le réchauffement climatique observé. En réponse, le Protocole de Kyoto a été adopté en 1997, engageant 38 pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5 % par rapport aux niveaux de 1990, sur la période 2008-2012.
Depuis lors, lors des Conférences des Parties (COP), notamment la COP21 en 2015, la majorité des nations se sont engagées à limiter le réchauffement climatique en réduisant davantage leurs émissions de CO2, reconnaissant l'insuffisance des efforts précédents face aux défis climatiques actuels.
Comment réduire les émissions de CO2 ?
Les comportements et les habitudes de consommations des habitants des pays développés et ceux des classes aisées des pays en voie de développement sont à mettre en cause. Particulier, entreprise, association, pouvoirs publics : chacun peut et doit agir.
Dans son logement
La somme de petites adaptations de son comportement pour économiser de l'énergie peut concrètement changer la donne.
- Baisser le chauffage de 1°C dans les pièces à vivre, c’est 7 % d'économies réalisées.
- Revoir l’isolation du logement pour moins chauffer et avoir moins recours à la climatisation en été.
- Changer pour une offre d'électricité verte voire de de gaz vert.
- Piloter l’utilisation des radiateurs et des chaudières.
- Consommer au maximum la nuit quand les sources fossiles de production n'ont pas besoin de tourner.
- Installer des panneaux solaires et une pompe à chaleur chez soi.
Dans ses choix de modes de transports
En fonction de ses choix et des possibilités liées à son mode de transport, le particulier peut mettre en place à son niveau des actions de réduction des émissions :
- Faire le choix à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride ;
- Revoir sa façon de se déplacer en réduisant les distances parcourues, notamment en voyage ;
- Se tourner autant que possible vers la mobilité alternative : transport en commun, covoiturage, etc ;
- Adopter un mode de conduite responsable (rouler moins vite, utiliser moins souvent la climatisation).
Dans son comportement alimentaire
Un changement de comportement alimentaire peut s’avérer bénéfique .
- Réduire sa consommation de viande et/ou adopter un régime plus axé sur les fruits, légumes et légumineuses protéinées permet de récupérer les terres employées pour l’alimentation et l’occupation des ruminants ;
- Eliminer tout gaspillage alimentaire, qui représente près de 13 % de l’empreinte carbone alimentaire totale selon l'ADEME ;
- Consommer des produits avec peu d’emballages et peu transformés. Ceux-ci représentent entre 7 % et 11 % de l’empreinte carbone alimentaire globale ;
- Trier ses déchets organiques afin de faire du composte ou du biométhane.
Les politiques publiques
Les Gouvernements successifs ont mis en place des mesures ciblées :

- Développement des énergies renouvelables ;
- Mise en place de la taxe carbone sur les énergies fossiles et sur les déplacements en avion ;
- Amélioration de la performance énergétique dans la construction de logements neufs ;
- Aides à la rénovation énergétique ;
- Fermeture de centrales thermiques au charbon ;
- Obligation pour certaines entreprises à réaliser un bilan carbone ;
- Etiquetage énergétique obligatoire et bonus/malus sur les véhicules neufs ;
- etc.
Captage et stockage
La captation du CO2 consiste à extraire ce gaz des émissions industrielles ou même directement de l’air afin de prévenir son rejet dans l’atmosphère. Les technologies de captage se divisent en plusieurs catégories :
- la captation post-combustion, qui récupère le CO2 après la combustion des combustibles fossiles à l’aide de solvants comme les amines ;
- la captation pré-combustion, où le CO2 est séparé avant la combustion ;
- et l’oxy-combustion, qui utilise de l’oxygène pur pour faciliter le traitement des gaz émis :
- la captation directe dans l’air (DAC – Direct Air Capture), qui permet de capter le CO2 déjà présent dans l’atmosphère.
Par ailleurs, l’amélioration des matériaux absorbants, notamment via l’utilisation de membranes ultraperformantes et de cadres organométalliques (MOF), contribue à optimiser l’efficacité de la captation.
Le stockage du CO2 vise ensuite à confiner le dioxyde de carbone capté de façon sûre et durable. Parmi les technologies les plus avancées, on retrouve :
- le stockage géologique qui consiste à injecter le CO2 dans des formations souterraines telles que les aquifères salins, les champs pétroliers ou gaziers épuisés.;
- le processus de minéralisation, transformant le CO2 en composés stables ;
- ou le couplage avec la production de bioénergie (BECCS) pour combiner la capture du carbone avec une source d’énergie renouvelable.