Miser sur l'électricité renouvelable : un choix judicieux selon l'Agence de l'environnement
Alors que dans la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE), la feuille de route énergétique du gouvernement, octroie une place assez importante au nucléaire dans la production d'électricité, l'Agence De l'Environnement et de Maîtrise de l'Energie (Ademe) a publié lundi dernier une étude qui montre que sur le long terme les énergies renouvelables sont moins coûteuses et que la France peut prétendre à 85 % d'électricité verte en 2050 et 95% en 2060.
L'électricité verte, allier innovations et économies
Selon l'Ademe, sur le long terme, les sources d'énergies vertes permettront de produire de l'électricité à plus bas coûts. D'après l'étude, la hausse de la part de renouvelable (solaire, éolien, etc.) dans la production d'électricité ferait passer le prix de 100 €/MWh aujourd'hui à 90 €/MWh hors taxes. Une bonne nouvelle pour les ménages de l'Hexagone qui devraient voir leur facture baisser en s'alimentant d'ici 40 ans quasi-exclusivement par le biais de l'autoconsomamtion.
Certaines innovations témoignent que l'électricité verte peut être low-cost. C'est le cas, par exemple, "sun in a box", un dispositif de stockage de l'énergie photovoltaïque ou éolienne, qui fonctionne comme une grande batterie. Cette nouvelle technologie, développée par des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT), permettrait de fournir en énergie une ville d'environ 100 000 habitants à coûts réduits.
Mais l'électricité renouvelable n'est pas seulement moins chère dans le futur. Il est d'ores-et-déjà possible de réduire sa facture d'électricité en optant pour de l'électricité 100% verte chez certains fournisseurs, tels que Direct Energie, Ekwateur ou Mint Energie. Ces fournisseurs alternatifs proposent en effet des offres 100% vertes moins chères que les tarifs réglementés d'EDF.
Quel rôle pour le nucléaire dans la transition énergétique ?
Si on en croit l'Ademe, la fermeture des centrales nucléaires à horizon 40 et 50 ans, combinée au développement des énergies vertes permettrait une transition énergétique efficace. Toutefois, elle ne préconise pas la construction de réacteurs types "EPR". Pour elle, ces chantiers et le recours à l'atome feraient grimper les coûts de production qui se répercuteraient par la suite sur la facture des ménages.