Le TURPE 7 devrait baisser de 2,5 % en août 2025

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Tous les quatre ans, la CRE établit le Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité (TURPE). Ce tarif, inclus dans la facture d'électricité des ménages, représente une contribution destinée aux gestionnaires des réseaux pour financer l'entretien, la maintenance et le développement des infrastructures électriques. Le TURPE 7, qui couvre la période de 2025 à 2028, est entré en application dès le 1ᵉʳ février 2025, soit six mois plus tôt que la date initialement prévue du 1ᵉʳ août 2025 et a augmenté de 7,7 %. En août 2025, le TURPE baissera légèrement en raison de l'application du PLF 2025 (-2,5 % environ pour les particuliers).
Le TURPE 6, c'est 25 à 35 % de votre facture !
Combien vous coûte le TURPE ?
Votre TURPE vous coûte
369 € par an
Formule tarifaire (FTA) moins chère : MU4
Détails pour MU4 :
Composante annuelle de gestion :
16,92 €
Composante de comptage :
22,44 €
Composante annuelle de soutirage :
329,92 €
Total TURPE :
369,28 €/an
Détails pour CU4 :
Composante annuelle de gestion :
16,92 €
Composante de comptage :
22,44 €
Composante annuelle de soutirage :
338,96 €
Total TURPE :
378,32 €/an
Comment est calculé le TURPE ?
Le montant du TURPE dépend de plusieurs facteurs qui sont la puissance d'abonnement souscrite, la consommation annuelle d'électricité, la saisonnalité et les heures de consommation. Pour faire simple, nous parlerons ici des consommateurs dont la puissance de compteur n'excède pas 36 kVA (résidentiels et petits professionnels) qui ne sont pas en autoproduction. Le montant du TURPE est ainsi l'addition de 3 composantes :
La composante annuelle de gestion
La composante annuelle de gestion englobe les dépenses engagées par les gestionnaires des réseaux publics de distribution pour traiter les dossiers des utilisateurs, assurer l'accueil physique et téléphonique des clients, gérer la facturation et le recouvrement.
Type d'utilisateur | Montant en vigueur |
---|---|
Utilisateur en CARD | 16,56 € / an |
Utilisateur en contrat unique | 15,48 € / an |
Autoproducteurs collectifs en CARD | 20,64 € / an |
Autoproducteurs collectifs en contrat unique | 19,44 € / an |
Autoproducteurs individuels avec injection | 24,36 € / an |
Grille tarifaire TURPE 6 par Enedis pour les clients raccordés en BT ≤ 36 kVA. Montants applicables jusqu'en février 2025.
En vert : la composante généralement applicable à la plupart des foyers.
La composante annuelle de comptage
Elle couvre les frais liés à la fourniture, la pose et l'entretien des appareils de comptage, ainsi que les coûts liés aux contrôles, relevés, etc. Avec les opérations téléopérables grâce au Linky, on suppose que cette composante tendrait à diminuer dans les années à venir.
Type de compteur | Montant en vigueur |
---|---|
Compteurs Linky et classique | 19,92 € / an |
Sans dispositif de comptage | 1,56 € / an |
Grille tarifaire TURPE 6 par Enedis pour les clients raccordés en BT ≤ 36 kVA. Montants applicables jusqu'en février 2025.
En vert : la composante généralement applicable à la plupart des foyers.
La composante annuelle de soutirage (elle-même subdivisée en une partie fixe, et une partie variable)
Cet élément reflète au mieux le coût que chaque client génère sur le réseau. Il est composé d'une part fixe liée à la puissance électrique du compteur, et d'une part variable liée aux flux horosaisonnalisés de la consommation annuelle d'électricité.
Option tarifaire | Coefficient pondérateur de la puissance |
---|---|
Courte utilisation avec 4 classes temporelles (CU 4) | 9 €/kVA/an |
Moyenne utilisation avec 4 classes temporelles (MU 4) | 10,56 €/kVA/an |
Longue utilisation (LU) | 81,24 €/kVA/an |
Grille tarifaire TURPE 6 par Enedis pour les clients raccordés en BT ≤ 36 kVA. Montants applicables jusqu'en février 2025.
Option tarifaire | Coefficient pondérateur de l’énergie (ci) | |||
---|---|---|---|---|
Heures Pleines Saison Haute (HPH) | Heures Creuses Saison Haute (HCH) | Heures Pleines Saison Basse (HPB) | Heures Creuses Saison Basse (HCB) | |
CU 4 | 6,67 c€ / kWh | 4,56 c€ / kWh | 1,43 c€ / kWh | 0,88 c€ / kWh |
MU 4 | 6,12 c€ / kWh | 4,24 c€ / kWh | 1,39 c€ / kWh | 0,87 c€ / kWh |
LU | 1,10 c€ / kWh |
Grille tarifaire TURPE 6 par Enedis pour les clients raccordés en BT ≤ 36 kVA. Montants applicables jusqu'en février 2025.
Exemple de calcul du TURPE
Supposons que vous ayez un compteur en 9 kVA HPHC, avec une consommation annuelle de 15 697 kWh, dont :
- 8 022 kWh en HPH, soit 8022×0,0689 = 552,71 €
- 4 011 kWh en HCH, soit 4011×0,0477 = 191,32 €
- 2 443 kWh en HPB, soit 2443×0,0157 = 38,35 €
- 1 221 kWh en HCB, soit 1221×0,0098 = 11,96 €
16,92 (composante de gestion) + 22,44 (composante de comptage) + (11,88×9) + (552,71 + 191,32 + 38,35 + 11,96) (composante de soutirage) = 940,62 €
Au tarif réglementé en octobre 2024, la facture annuelle d'électricité revient à 3349 €, dont 940 € alloués au TURPE. Ainsi, 28 % du montant de la facture annuelle sont destinés aux tarifs d'acheminement de l'électricité.

Nouveau : les coûts supplémentaires pour les clients sans compteur communicant
Pour les 2,1 millions de clients encore équipés d’un ancien compteur (soit 5 % des usagers), la composante de comptage (CS) augmente avec le TURPE 7. Ces foyers restent indexés sur les anciennes grilles FTA, entraînant un coût légèrement supérieur. Néanmoins, la majorité des fournisseurs appliquant une facturation moyenne du TURPE, l’impact reste limité pour ces consommateurs.
Au 31 août 2024, on comptait 37,3 millions de clients équipés de Linky et 2,1 millions encore dotés d’un ancien compteur, soit environ 5 % des consommateurs.
À partir du 1er août 2025, une nouvelle facturation s’appliquera à tous les clients qui refusent encore le compteur Linky. Cela marque un changement important par rapport à la situation actuelle.
- Avant août 2025 : seuls les clients sans Linky et n’ayant pas transmis leur index de consommation depuis plus de 12 mois payaient une "composante de comptage spécifique" de 61,20 € par an.
- Après le 1er août 2025 : tous les clients sans Linky devront désormais payer une "composante socle", même s’ils transmettent leurs relevés manuellement.
Détail | Composante annuelle socle | Majoration annuelle |
---|---|---|
Communication et relances, SI, coûts de gestion en région | 8,92 € | -- |
Hypothèses de taux de contrôles annuels de 8 % pour les clients ayant transmis un index auto-relevé, et de 50 % pour les clients dont le dernier index réel est antérieur à 12 mois | 4,45 € | 24,84 € |
Sur la base d’une hypothèse de 5 % de relève à pied | 2,93 € | -- |
90 % des coûts de maintien de la TCFM pour l’envoi des signaux tarifaires sont affectés aux compteurs historiques | 22,50 € | -- |
Maintenance compteurs | 0,10 € | -- |
Total annuel | 38,90 € | 24,84 € |
TURPE 7 : entré en vigueur plus tôt que prévu, dès février 2025
Le 12 décembre 2024, la Commission de régulation de l’énergie avait annoncé que le TURPE pour 2025 serait exceptionnellement révisé au 1ᵉʳ février, au lieu du traditionnel 1ᵉʳ août.
La hausse du TURPE prévue à +7,7 % (légèrement inférieure aux 10 % évoqués pour août 2025), a donc été appliquée dès le 1ᵉʳ février 2025. Cette augmentation a été prise en compte dans le calcul des tarifs réglementés de vente d’électricité, ce qui a abouti à une baisse moyenne de 15 % du tarif réglementé à cette même date.
Selon la CRE, cette décision avait été prise en réponse à la forte baisse attendue des prix de gros de l’électricité en 2025 par rapport à 2024. Les consommateurs bénéficiant des tarifs réglementés de vente (environ 20,6 millions de clients résidentiels) ou des offres de marché indexées sur ces tarifs (environ 4 millions de clients résidentiels) ont ainsi vu leur facture d’électricité diminuer dès février. En anticipant l’ajustement du TURPE à cette date plutôt qu’en août, la CRE a évité des hausses et baisses de prix contradictoires à six mois d’intervalle, assurant ainsi aux consommateurs une réduction nette et significative dès février. Ce calendrier exceptionnel marque la fin de la crise énergétique entamée en 2022.
Le TURPE 7, qui couvre la période 2025-2028, a été délibéré et détaillé début 2025, avec un retour aux mises à jour annuelles à partir du 1ᵉʳ août 2026.
Le TURPE va baisser en août 2025
… mais il ne s'agit pas d'une mise à jour du TURPE à proprement parler. Selon nos calculs, le TURPE devrait baisser d’environ 2,5 % pour les particuliers. Cette diminution s’explique par le transfert des charges liées au Fonds d’Amortissement des Charges d’Électrification (FACE) du TURPE vers le budget général de l’État, tel que prévu dans la loi de finances 2025. Cette baisse du TURPE ne devrait cependant pas être répercutée sur le TRV.
Une hausse modérée mais stratégique : le TURPE 7 face aux défis énergétiques
Le TURPE 7 se traduit par une augmentation tarifaire de 7,7 % par rapport au TURPE 6, portant le coût annuel à environ 842 € pour une famille de quatre personnes, contre 782 € précédemment. Bien que cette hausse soit notable, elle reste inférieure aux demandes des gestionnaires de réseaux : RTE réclamait une augmentation de 12,2 %, et Enedis visait même 18,99 %, en incluant un changement de méthode comptable non retenu par la CRE.
Cette revalorisation va permettre de financer des investissements colossaux nécessaires pour transformer le réseau électrique. Avec la montée en puissance de l’électrification des transports, du chauffage et de l’industrie, ainsi que le développement rapide des énergies renouvelables (croissance de 40 % des capacités éoliennes et solaires entre 2019 et 2022), le réseau doit s’adapter. Les dépenses prévues reflètent cette nécessité : les investissements d’Enedis passeront de 4,9 milliards d’euros en 2023 à 7 milliards en 2028, et ceux de RTE atteindront 6,4 milliards d’euros à la même échéance, contre 2,1 milliards en 2023. Ces montants financent non seulement le raccordement des nouvelles installations, mais aussi le renforcement de la résilience des infrastructures face au vieillissement et au changement climatique.
Heures creuses, compteurs et incitations : des mesures pour un réseau plus intelligent
Le TURPE 7 ne se limite pas à une simple hausse tarifaire : il redéfinit également les modalités d’usage du réseau pour mieux s’adapter aux contraintes actuelles. Une refonte des horaires d’heures creuses (HC) est prévue. En hiver, les heures creuses de la mi-journée (11h–14h), trop contraignantes pour le réseau, pourraient être supprimées. En été, à l’inverse, des heures creuses pourraient progressivement être déplacées vers la mi-journée (11h–17h) pour exploiter les pics de production solaire.
Attention : il ne s’agirait pas d’une augmentation du nombre total d’heures creuses, mais d’un transfert partiel des heures creuses nocturnes vers la journée. Le nombre d’heures creuses par jour reste identique. Le projet est en discussion, mais n’a pas encore été acté.
Au total, près de 28 millions de points de livraison seront concernés par ce changement d'ici fin 2027, dont environ 11 millions de foyers équipés d’une offre HP/HC. Le déploiement se fera progressivement à partir de l’automne 2025.
Comparé au TURPE 6, le TURPE 7 réduit la différenciation saisonnière entre hiver et été, mais renforce l’écart tarifaire entre les heures pleines et les heures creuses. L’objectif est d’inciter davantage à reporter la consommation en dehors des pics de demande.
Pour les foyers sans compteurs Linky, le TURPE 7 introduit une facturation des coûts supplémentaires liés aux compteurs non évolués : 6,93 € tous les deux mois, avec une majoration de 4,18 € en cas d’absence de communication des relevés ou de rendez-vous pour leur relève.
Ces consommateurs, non équipés de Linky, restent indexés sur les anciennes grilles tarifaires (FTA) et ne peuvent bénéficier des nouvelles options horosaisonnières comme CU4 ou MU4. Toutefois, dans les faits, la majorité des fournisseurs appliquent un TURPE moyen, ce qui limite les écarts de facturation.
Enfin, la régulation incitative instaurée par la CRE continue de pousser les gestionnaires de réseaux à améliorer leur efficacité. Ils sont encouragés à réduire les délais de raccordement, à maîtriser les coûts opérationnels et à garantir une meilleure qualité de l’électricité distribuée.
Indemnité de 50 € : Enedis doit vous informer
L’indemnité de 50 € HT en cas de retard de raccordement existe depuis plusieurs années, mais était peu connue car rarement communiquée.
Avec le TURPE 7, la CRE impose à Enedis d’informer clairement les usagers concernés, pour garantir un service plus transparent.
Vous devez toujours faire la demande pour en bénéficier, mais Enedis a désormais l’obligation de vous prévenir lorsque vous y avez droit.
Qu'est-ce que le TURPE ?

Pas une taxe, mais une contribution à destination des gestionnaires de réseaux
Le TURPE, bien qu'il puisse en donner l'impression, n'est pas une taxe sur l'électricité. Il s'agit d'une contribution intégrée à chaque facture d'électricité servant à financer le transport et la distribution de l'énergie à travers la France. En savoir plus sur les taxes appliquées à l'énergie.
Le TURPE est directement intégré à la facture d'électricité, il représente d'ailleurs en moyenne 29 % de celle-ci en mai 2025. Il est donc payé par tous les usagers qui ont souscrit un contrat de fourniture d'électricité, vous, moi, votre pharmacien ou encore, votre patron. Ce coût est incompressible : il correspond aux frais liés à l’acheminement de l’électricité (entretien, exploitation et développement des réseaux) et doit être payé indépendamment de la consommation d’électricité. Ainsi, si le prix de l’électricité (la part approvisionnement) baisse, la part du TURPE, elle, reste fixe. Cela fait mécaniquement augmenter sa proportion dans la facture, même si son montant absolu ne change pas.

Le fournisseur d'électricité reverse ensuite le montant perçu - au bénéfice du TURPE - aux gestionnaires des réseaux de distribution et de transport. En réalité, il existe deux tarifs d'acheminement (donc 2 TURPE distincts) selon le réseau sur lequel est raccordé le site.
- Le tarif pour les sites raccordés aux réseaux de distribution (le TURPE HTA-BT) rémunère les gestionnaires des réseaux de distribution (comme Enedis, la Réséda, ou Strasbourg Électricité Réseau) ;
- Le tarif pour les sites raccordés au réseau de transport (le TURPE HTB) rémunère les gestionnaires des réseaux de transport (comme RTE).
C'est pourquoi les conditions générales de vente du contrat d'électricité incluent aussi celles relatives à l'accès et à l'utilisation du réseau public de distribution. Notons que la plupart des usagers sont facturés sur la base d'un TURPE moyen établi par leur fournisseur : Engie est aujourd'hui l'un des seuls prestataires à facturer le TURPE réel à ses clients.
Le TURPE pour les professionnels
Les professionnels peuvent dissocier le contrat de fourniture (souscrit auprès du fournisseur), et le contrat d'acheminement (souscrit auprès du gestionnaire de réseau). Pour ce dernier contrat, selon s'il est raccordé au réseau de distribution ou de transport, on parle respectivement de :
- CARD (Contrat d’Accès aux Réseaux Publics de Distribution) ;
- CART (Contrat d’Accès aux Réseaux Publics de Transport) si le client se raccorde directement au réseau de transport d'électricité (pour les très gros consommateurs d'électricité, tels que les industriels).

Pour financer l'acheminement de l'électricité jusqu'aux points de consommation
Pour acheminer l’électricité depuis son lieu de production jusqu’à votre domicile, deux réseaux sont mobilisés : un réseau de transport (étape 2) et un réseau de distribution (étape 3).

L’électricité est d’abord produite (étape 1) par des centrales nucléaires, barrages, parcs éoliens ou solaires dans un secteur en concurrence. Elle est ensuite transportée via des lignes à haute tension (HTB - haute à très haute tension), gérées par RTE (étape 2), jusqu’à des transformateurs appelés postes sources.
Ces pylônes métalliques, visibles le long des routes ou dans les champs, sont conçus pour supporter plusieurs câbles aériens, résister aux intempéries, aux mouvements sismiques et aux vibrations. Bref, ils sont taillés pour durer !
Les postes sources abaissent ensuite la tension pour permettre à l’électricité d’être injectée sur le réseau de distribution (HTA/BT - moyenne et basse tension), géré en majorité par Enedis (étape 3). Ce réseau amène ensuite l’électricité jusque chez les consommateurs, qu’il s’agisse de particuliers, collectivités ou entreprises (étape 5), en passant parfois par les compteurs communicants type Linky.
Tout ce processus d’acheminement implique des coûts importants liés à :
- La maintenance continue des réseaux de transport et de distribution, indispensable pour garantir une alimentation stable et éviter les coupures.
- Le développement et l’extension des réseaux pour raccorder même les zones les plus reculées.
- La modernisation des infrastructures afin de suivre l’évolution des besoins des consommateurs et intégrer les énergies renouvelables.
C’est ici qu’interviennent les recettes du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) : elles servent à financer l’ensemble de ces missions pour que l’électricité soit acheminée dans les meilleures conditions possibles, partout sur le territoire.
Le TURPE finance également une partie des interventions chez les clients finaux : la pose de compteurs Linky, la mise en service de l’électricité, ou encore certaines opérations de maintenance. Il ne s’agit pas uniquement d’Enedis ou de RTE, mais de tous les gestionnaires de réseaux, y compris les entreprises locales comme la Réséda à Metz ou Strasbourg Électricité Réseau.
À titre d’exemple, en 2023, le TURPE a rapporté 14 752 millions d’euros à Enedis, qui couvre environ 95 % du territoire national en réseau basse tension.
Son montant, défini par la CRE, répond à 4 principes fondamentaux
Si la contribution au TURPE est reversée à des gestionnaires différents (Enedis, RTE, etc.), il n'en demeure pas moins que son montant est calculé exactement de la même manière, peu importe le lieu de consommation sur le territoire. Il repose sur les 4 principes suivants :
- La péréquation tarifaire : cela signifie que la base de calcul est la même sur l'ensemble du territoire ;
- Le timbre-poste : en complément du premier principe, celui-ci signifie que peu importe la distance parcourue entre le point d'injection de l'électricité et le point de soutirage, le tarif appliqué est le même ;
- La tarification en fonction de la puissance souscrite et de l’énergie soutirée : le tarif est déterminé par le domaine de tension de raccordement (haute tension, basse ou moyenne tension) ;
- L'horosaisonnalité : les prix de la partie variable du TURPE évoluent en fonction des saisons, des jours de la semaine et/ou des heures de consommation.
Le cadre général du TURPE est défini par la CRE, tous les 4 ans, par arrêté ministériel. Ce cadre prend en compte les investissements requis pour les infrastructures, les changements réglementaires, les prévisions de consommation d'électricité, etc. pour la période à venir.


Indépendamment de ce cadre et en temps normal, le montant du TURPE est révisé chaque année le 1ᵉʳ août, afin de s'ajuster à l’inflation et aux coûts de fonctionnement du réseau. Toutefois, de manière exceptionnelle, le TURPE 7, couvrant la période 2025-2028, est entré en vigueur dès le 1ᵉʳ février 2025, soit six mois plus tôt que prévu. Un ajustement à la baisse, d’environ −2,5 % pour les particuliers, est néanmoins prévu en août 2025 dans le cadre de l’application du PLF 2025. Cette baisse exceptionnelle ne résulte pas de la formule habituelle de révision du TURPE. La prochaine véritable évolution annuelle du tarif, conformément à la formule de régulation, interviendra en août 2026.
En résumé, l'évolution du TURPE c'est :
- Un cadre général défini tous les 4 ans pour répondre aux objectifs de transition énergétique et aux objectifs économiques ;
- Une révision annuelle pour répondre à l'inflation et aux évolutions ponctuelles du réseau.
Le TURPE évolue-t-il simultanément avec le tarif réglementé de l'électricité ? Le TURPE et le TRV ne dépendent pas l'un de l'autre. Le TURPE représente en moyenne un tiers de la facture d'électricité TTC d'un client particulier. Cependant, quand la CRE propose une évolution des tarifs réglementés EDF, cette augmentation ne s'applique pas au TURPE.