Energie non renouvelable: liste des sources et caractéristiques
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Les énergies non renouvelables sont des sources d'énergie issues de ressources limitées, présentes en quantités finies sur Terre. Elles se distinguent par leur exploitation souvent intensive et leur impact environnemental parfois élevé. Les principales énergies non renouvelables comprennent : le pétrole, le charbon, le gaz naturel et l’uranium (pour l’énergie nucléaire). Ces énergies jouent encore un rôle dominant dans la production mondiale d’énergie, malgré leur caractère épuisable.
De quoi parle-t-on ?
Les énergies non renouvelables regroupent toutes les ressources naturelles utilisées pour produire de l'énergie, mais qui ne peuvent pas être reconstituées à l’échelle humaine. Elles incluent les combustibles fossiles et certaines ressources minérales.
Ces énergies dominent encore largement la production énergétique mondiale, mais elles posent des défis majeurs en termes d'épuisement des ressources et d'impact environnemental.
Toutes les sources d’énergie non renouvelable
- Pétrole (dont les sables bitumineux)
- Gaz naturel (dont le gaz de schiste)
- Charbon
- Uranium
Qu’entend-on par « non renouvelable » ?
Une énergie est dite « non renouvelable » lorsque ses ressources se forment sur des millions d'années et sont présentes en quantité limitée. Contrairement aux énergies renouvelables comme le soleil ou le vent, ces ressources ne se régénèrent pas à l’échelle humaine, ce qui signifie qu’une fois extraites et consommées, elles disparaissent définitivement.
« Non renouvelable » ne veut pas forcément dire « fossile » ou « carboné ». Une énergie non renouvelable est issue de ressources limitées dans le temps, tandis qu'une énergie carbonée émet du CO2 lors de son utilisation, ce qui n'est pas le cas de toutes les non renouvelables (comme le nucléaire).
Quelles sont les réserves actuelles de ces énergies non renouvelables ?
- Pétrole : environ 50 ans de réserves prouvées au rythme de consommation actuel.
- Gaz naturel : environ 52 ans de réserves prouvées.
- Charbon : environ 132 ans de réserves prouvées.
- Uranium : environ 90 ans de réserves exploitables avec les réacteurs actuels.
Qu’entend on par « réserves exploitables » ?
Les réserves exploitables désignent les quantités de ressources disponibles qui peuvent être techniquement et économiquement extraites dans les conditions actuelles. Cela inclut les contraintes géologiques, technologiques et financières.
Par exemple, certaines réserves de pétrole sont techniquement accessibles, mais leur exploitation pourrait être trop coûteuse ou nuisible à l'environnement pour être économiquement viable.
Quelle place ont les non renouvelables dans le mix énergétique français ?
En France, les énergies non renouvelables occupent une place encore significative dans le mix énergétique. Elles représentent plus de 80% des énergies consommées dans le pays chaque année.
Malgré les efforts de transition énergétique, la dépendance française aux énergies fossiles reste importante pour des usages spécifiques, notamment dans les transports et l'industrie où l'usage de pétrole et de gaz restent très importants.
Graphique : Selectra - Source : Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 - Ministère de la Transition Énergétique
Le nucléaire, basé sur l’uranium, représente près de 70 % de la production d’électricité nationale, tandis que les énergies fossiles comme le gaz naturel et le charbon contribuent principalement au chauffage et à la production d’électricité en complément lors des pics de demande. Cependant, leur part diminue progressivement avec le développement des énergies renouvelables.
Source : Rapport d'activité 2023 RTE - Graphique : Selectra
L’objectif affiché par le gouvernement est de réduire cette dépendance et d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, en s’appuyant sur une combinaison d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de technologies bas carbone.
Un monde 100% renouvelable est-il un mythe ?
À l'heure actuelle, un monde sans énergies fossiles est difficilement envisageable. Les infrastructures mondiales, les systèmes industriels et les habitudes de consommation dépendent fortement de ces énergies. Elles offrent une densité énergétique élevée, ce qui signifie qu'une petite quantité de combustible peut produire une grande quantité d'énergie, rendant leur transport et stockage efficaces. Ces énergies bénéficient également d'infrastructures bien établies et d'une technologie mature, ce qui permet une production et une distribution fiables. De plus, leur disponibilité continue, indépendamment des conditions climatiques, en fait des solutions idéales pour répondre aux besoins de base et aux pics de demande énergétique, comme en hiver. Enfin, le nucléaire, bien que non renouvelable, se distingue par son faible impact carbone comparé aux combustibles fossiles, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les pays développés montrent la voie avec des plans ambitieux de transition énergétique, mais ils restent encore loin d’un modèle 100% renouvelable, notamment à cause de la dépendance aux transports et aux industries lourdes.
Un monde sans nucléaire n'est probablement pas non plus souhaitable à moyen terme. L'énergie nucléaire reste une source bas carbone fiable pour répondre à la demande croissante d'électricité tout en réduisant les émissions de CO2. Abandonner le nucléaire ralentirait considérablement la transition énergétique, car les énergies renouvelables ne peuvent à elles seules répondre à tous les besoins actuels.
Malgré leurs avantages environnementaux, les énergies renouvelables présentent plusieurs inconvénients. Leur intermittence est un défi majeur : le soleil ne brille pas toujours, le vent ne souffle pas en permanence, et les cours d’eau peuvent varier en débit. Cela nécessite des solutions de stockage coûteuses ou des infrastructures de secours pour garantir une production énergétique constante. Les installations, comme les panneaux solaires, les parcs éoliens ou les barrages hydrauliques, demandent souvent des investissements initiaux élevés et occupent de vastes surfaces, ce qui peut affecter les écosystèmes locaux et entraîner des conflits d’usage. Enfin, le développement des énergies renouvelables repose souvent sur des matériaux rares (comme le lithium ou les terres rares) dont l’extraction peut avoir un impact environnemental important.
L’énergie nucléaire, une énergie propre ?
Bien que le nucléaire soit décarboné, il ne peut pas être qualifié d'énergie entièrement propre. Sa production n’émet pas de CO2, mais elle génère des déchets radioactifs qu’il faut gérer sur le long terme. De plus, les risques d’accidents, bien que rares, existent. Malgré ces inconvénients, l’énergie nucléaire reste un pilier important pour une transition énergétique durable, en complément des renouvelables.
L’uranium, une énergie décarbonée mais non renouvelable
L'uranium, utilisé dans les réacteurs nucléaires, est une ressource minérale non renouvelable. Sa combustion ne produit pas de CO2, ce qui en fait une énergie décarbonée.
L’uranium est un minerai présent dans l’écorce terrestre dont l’extraction nécessite des précautions importantes dues à sa haute réactivité. Plusieurs gisements existent partout dans le monde, des Etats-Unis à la Russie en passant par l’Australie, l’Amérique du Sud et l’Afrique. L’uranium brut extrait de ces exploitations minières va subir différents traitements chimiques pour arriver à sa forme la plus aboutie et enrichie, l’uranium 235. Compacté et réduit en une forme cylindrique, une pastille noire, l’uranium 235 va pouvoir être utilisé dans les centrales nucléaires pour produire de l’énergie électrique.
Cependant, son extraction, son enrichissement et la gestion des déchets radioactifs posent des défis environnementaux.
Les réserves mondiales d’uranium sont limitées, ce qui en fait une solution temporaire pour répondre aux besoins énergétiques bas carbone. A moins d'arriver à réutiliser les déchets nucléaires.
La fusion nucléaire : la solution zéro carbone ?
La fusion nucléaire, qui reproduit le processus énergétique des étoiles, pourrait être la solution ultime pour une énergie illimitée et zéro carbone. Contrairement à la fission nucléaire, elle ne génère pas de déchets radioactifs de longue durée et utilise des ressources abondantes comme le deutérium.
Cependant, cette technologie reste expérimentale, et sa mise en œuvre commerciale n’est pas attendue avant plusieurs décennies. Le projet de fusion nucléaire Iter basé à Cadarache (Bouches-du-Rhône) est d'ailleurs toujours en cours de développement.
Pourquoi considère-t-on le bois comme renouvelable ?
Le bois est considéré comme une énergie renouvelable car il peut être replanté et cultivé. Lorsqu’il est géré de manière durable, les arbres absorbent autant de CO2 en poussant qu’ils en émettent en brûlant, ce qui rend leur bilan carbone neutre. Cependant, une exploitation excessive des forêts peut compromettre ce statut, en entraînant la déforestation et une réduction de la biodiversité.
Pourquoi considère-t-on le biogaz comme renouvelable ?
Le biogaz est considéré comme renouvelable car il est produit par la décomposition de matières organiques (déchets agricoles, alimentaires, boues d’épuration).
Ce processus, appelé méthanisation, utilise des ressources biologiques renouvelables et émet peu de CO2 net, car le carbone libéré était déjà présent dans les cycles naturels. Le biogaz est donc une alternative écologique aux gaz fossiles.