Barbara Pompili a été nommée Ministre de la Transition Ecologique dans le gouvernement Castex.

Barbara Pompili : qui est la nouvelle ministre de la Transition Ecologique ?

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Suite à la vague verte, un remaniement ministériel semblait s'imposer. Celui-ci a eu lieu le 6 juillet 2020. Remplaçant Elisabeth Borne, c'est Barbara Pompili qui hérite du siège de Ministre de la Transition Ecologique. Députée de la Somme, elle devient désormais numéro 2 du gouvernement. Quel est le parcours de la nouvelle ministre ? Pourquoi ce choix ?

D'EELV à en Marche

Engagée dans l'écologie, Barbara Pompili a commencé sa carrière politique chez EELV en 2000. Elle y est restée jusqu'en 2016, date à laquelle elle suit Jean-Vincent Placé et François de Rugy lorsqu'ils fondent le mouvement "écologistes !". En effet, cette dernière ne se reconnait plus dans un parti qu'elle juge trop à gauche.

Secrétaire d'Etat à la biodiversité sous les gouvernement Valls et Cazeneuve, pour les présidentielles, elle appuie d'abord François de Rugy aux primaires de gauche avant d'apporter son soutien à Emmanuel Macron. Elue LREM aux législatives de 2017, Barbara Pompili est devenue Présidente de la Commission du Développement durable à l'Assemblée Nationale.

Barbara Pompili : une légitimité gouvernementale et parlementaire

Le choix de Barbara Pompili au poste de Ministre de la Transition Ecologique n'est pas très étonnant. Celle-ci a déjà occupé une place de choix dans un gouvernement et à l'Assemblée Nationale. Elle est donc créditée d'une double légitimité.

Spécialiste des problématiques environnementales, la nouvelle Ministre a notamment été rapporteure d'un rapport parlementaire sur la sûreté nucléaire en 2018. Celui-ci montrait du doigt les différentes failles du parc nucléaire d'EDF.

Elle pourrait s'appuyer sur cette expertise pour mener à bien sa nouvelle mission à  l’hôtel de Roquelaure, à l'heure où l'Hexagone cherche à réduire la part de l'atome dans son mix énergétique. Pour rappel, aujourd'hui, l'énergie nucléaire représente plus de 70% de la consommation d'électricité en France.

"Je n'ai jamais caché que j'étais plutôt contre le nucléaire. Je travaille sur la base du programme présidentiel, qui prévoit la réduction à 50 % de la part du nucléaire d'ici à 2025".
Barbara Pompili - Interview avec Le Point le 5 juillet 2018

Quel accueil pour la nouvelle Ministre ?

Du coté des énergies renouvelables, les professionnels du secteur semblent plutôt contents de la nomination de Barbara Pompili. Selon Pauline Lebertre, déléguée générale de France Energie Eolienne, la nouvelle ministre "connaît ses dossiers et les enjeux de l’énergie". La réaction de Daniel Bour, président d’Enerplan, syndicat de promotion de l'énergie solaire est sensiblement la même.

"Enerplan l’a rencontrée à plusieurs reprises, en particulier en tant que présidente de la Commission du développement durable à l’Assemblée nationale. Barbara Pompili est à l’écoute de nos sujets, ouverte d’esprit. Mais ce qui m’intéresse, bien entendu, ce sont les résultats et le fait de percer ce plafond de verre qu’est l’installation d’au moins 1 GW de nouvelles centrales solaires chaque année."
Daniel Bour - 6 juillet 2020

Concernant les ONG de protection de l'environnement, l'accueil est un peu moins chaleureux. Sur Twitter, Jean-François Julliard, Directeur de Greenpeace France doute de "l'influence réelle" de la Ministre "face à un Président omniprésent et une majorité parlementaire qui freine sur le climat". Pour sa part, l'association WWF reste elle aussi très sceptique.

"Le changement de gouvernement ne garantit pas pour l'instant un changement profond de politique. WWF France regrette que la relance ne soit pas positionnée comme une "reconstruction écologique et sociale. Tout reste à prouver !"
WWF - 6 juillet 2020

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