Hausse des prix de l’électricité : 5 conseils pour économiser de l’énergie grâce à ses appareils
Le 1er février a été marqué par une nouvelle augmentation des prix de l’électricité et ce, malgré la reconduction du bouclier tarifaire. Un hausse de 15% qui pousse les consommateurs français à davantage réduire leur consommation d’énergie, afin d’éviter le boom de leurs factures en fin de mois. Dans ce contexte, il semble essentiel de s’intéresser de plus près à la consommation des appareils électriques des foyers hexagonaux, afin de limiter l’addition.
Par où commencer pour réduire les besoins en électricité ? Si - durant les mois d’hiver - le chauffage demeure le principal pôle de consommation, il faut également compter l’ensemble de petits appareils électriques mobilisés quotidiennement et qui contribuent à faire gonfler le montant des factures. Voici donc 5 conseils pour réduire leur usage et leur coût.
Chauffage électrique : mieux chauffer pour moins gaspiller
D’après l’Agence de la transition écologique (ADEME), les radiateurs électriques se présentent comme la bête noire des factures d’électricité. La consommation annuelle moyenne d’un chauffage électrique dans un logement de type appartement est d’environ 1 719 kWh par an1. Soit un coût de 354,45 €2 par an au tarif réglementé d’EDF. Pour une maison, il faut compter plus du double avec 4 312 kWh1 par an, soit 873,61 €2 par an.
Sur la base de ce constat, pas étonnant que ce pôle de consommation ait été au cœur du plan de sobriété énergétique national. En effet, le Gouvernement a régulièrement appelé les consommateurs à réduire la température de leurs chauffages électriques, afin de ne pas dépasser les 19°C. En baissant la température dans les pièces de vie et en évitant d’allumer le chauffage dans les pièces vides, il est possible de minimiser la part du chauffage électrique sur sa facture d’électricité.
Du côté des installations, l’idéal est d’opter pour des modèles de chauffage connectés ou à inertie, qui permettent de mieux contrôler la température et les conditions de dispersion de chaleur.
Pour renforcer l’efficacité d’un chauffage électrique, il est essentiel de procéder à un entretien régulier, en évitant de laisser de la poussière s’accumuler dans le radiateur. Enfin malgré le froid de ces derniers, il est important d’aérer quotidiennement, pour renouveler l’air du foyer et l’assainir. Un chauffage disperse mieux la chaleur au cœur d’un environnement sain et propre.
L’Ademe - Électricité : combien consomment les appareils de la maison ? - Juillet 2022
Estimation calculée sur la base du Tarif Réglementé en vigueur au 1er février 2023
Appareils électroménagers : un entretien minutieux
La cuisine est sans aucun doute l’espace qui rassemble le plus d’appareils électriques au sein de la plupart des foyers. Les appareils électroménagers représentent une part non négligeable de la consommation d’électricité d’un foyer.
Le réfrigérateur allumé en continu arrive en tête de liste. Ce sont principalement les frigos combinés qui s’avèrent les plus gourmands en électricité dans la cuisine. D’après l’ADEME ce genre d’appareil consomme en moyenne 346 kWh par an. Si l’on fait le calcul, on peut estimer leur coût aux alentours de 71,34 € par an.
Les congélateurs, lorsqu’ils sont séparés du réfrigérateur, consomment quant à eux en moyenne 308 kWh par an soit une charge financière de 63 € annuels. En troisième position, le lave-vaisselle, qui mobilise environ 192 kWh d’électricité par an, soit 40,62 € annuels. Viennent ensuite les appareils tels que les plaques vitrocéramiques ou électriques, les fours électriques et les fours à micro-ondes.
Plusieurs conseils peuvent être appliqués au quotidien, afin de réduire la consommation des appareils réfrigérants et ne pas exploiter constamment toute leur puissance et leur énergie. Parmi ces astuces, on compte notamment :
- Un entretien régulier du réfrigérateur (vérification des joints, de l’étanchéité, nettoyage régulier de la grille arrière…) ;
- Ne pas placer d’aliments chauds ou tièdes dans ce type d’appareils ;
- Un dégivrage régulier du congélateur ;
- Ne pas surcharger ces appareils de produits ;
- Pour les consommateurs sur le point d’investir dans un nouvel équipement, opter pour des modèles moins énergivores (classe A, B ou C sur l’étiquette énergie).
Le lave-vaisselle peut quant à lui être programmé en heures creuses, pour les consommateurs qui disposant de ce type de contrat. Ou encore en jours bleus et blancs pour les bénéficiaires d’une offre tempo. Il est également possible d’opter pour des programmes économes, gaspillant moins d’électricité et d’eau.
Pour les autres appareils, l’essentiel demeure de veiller à un entretien rigoureux, notamment en nettoyant régulièrement les fours et plaques de cuisson, afin d’éviter que la chaleur ne soit entravée par la saleté.
Téléphonie, accessoires Internet : charge et veille, des ajustements à adopter
Du côté du salon et des chambres, les pôles de consommation électrique résident dans les appareils électriques et numériques. Chargeurs de mobiles, box Internet ou encore assistants personnels virtuels, exigent également une part d’énergie constante. Pour économiser, quelques ajustements s’imposent.
D’après l’ADEME, une seule box Internet implique une consommation d’électricité annuelle de 97 kWh, soit 20 € par an pour ce seul appareil. Pour cette estimation, l’ADEME a supposé une utilisation de 22 heures. Il est donc aisé de réduire son temps d’utilisation au cours de l’année, en l’éteignant durant les absences comme lors de vacances ou de weekends prolongés. Pour les consommateurs qui n’ont pas besoin de connexion Internet constante, elle peut également être débranchée au cours de la nuit.
Les téléphones portables ne représentent pas une consommation électrique conséquente. Ils demandent une petite quantité d’électricité par an pour leur recharge et sont assez autonomes. En revanche, la consommation peut être évaluée en fonction des modèles de téléphone. Certains mobiles exigent davantage d’électricité pour leur recharge quotidienne. C’est la conclusion du journal Le Monde, qui a mené une étude sur l’impact électrique des objets numériques utilisés au quotidien. D’après ses estimations, le coût annuel d’une recharge de téléphone portable oscille entre 3 € et 0,20 cts par an, en fonction du modèle.
Enfin on peut aussi faire attention à des appareils discrets mais néanmoins énergivores, tels que les assistants personnels virtuels : comme l’assistant Google écran 7 pouces ou l’Amazon écran 10 pouces. D’après le quotidien britannique The Guardian - qui a classé les appareils électriques domestiques, selon leur modèle et leur niveau de consommation - l’usage du premier en veille équivaut à 4 € par an. Pour le second, il faut compter 10 € par an. Là encore le plus simple reste de les éteindre durant la nuit, ou pendant les heures pleines, pour diminuer l’impact sur la facture d’électricité.
Ordinateurs et télévisions : doucement sur la veille
Les écrans peuvent également représenter une économie d’énergie significative, si l’on identifie bien leur mode de consommation. Côté télévision et ordinateurs fixes, il est important de gérer les fonctions des appareils et de choisir les modèles les moins énergivores.
Une télévision assez régulièrement allumée représente une consommation moyenne de 187 kWh par an, d’après Engie. Toutes ces données ne sont que des moyennes, puisque tout dépend de l’appareil en question, de sa marque, sa consommation estimée ou encore son usage. En effet, les télévisions qui proposent une diffusion des programmes en HDR consomment davantage d’énergie. Les appareils plus anciens consomment également plus d’électricité que des téléviseurs neufs de qualité, d’après l’ADEME, qui estime le besoin annuel de ce type d’appareil à 90 kWh, au lieu des 187 kWh pour les téléviseurs plus datés.
Pour les ordinateurs, si les portables nécessitent peu d’énergie pour leur recharge, les ordinateurs fixes s’avèrent en revanche gourmands. D’après l’ADEME, ce type d’appareils peut demander jusqu’à 123 kWh / an, ce qui représenterait 25 € cette année, en tenant compte du tarif Bleu d’EDF pour 2023.
Pour ce type d’usage, l’économie reposera sur le choix des paramètres de visionnage. Le recours au HDR n’est peut-être pas toujours nécessaire, dans le cas où l’on souhaite réellement réaliser des économies.
Du côté des ordinateurs, il se peut qu’ils demeurent allumés sans pour autant qu’ils soient utilisés. Dans ce cas, un simple mode veille permettrait déjà de faire des économies. Toutefois, éteindre les appareils en veille reste encore la meilleure solution. Ce simple geste permettrait jusqu’à 10% d’économies d’énergie, d’après Engie.
Jeux vidéos sur console ou PC gamer : décaler sa consommation
Il est également important de surveiller l’impact que peuvent avoir les consoles de jeux vidéo ou encore les PC gamers. Ces appareils, notamment ceux de dernière génération, représentent une consommation importante. D’après l’ADEME il faut compter une consommation moyenne de 103 kWh par an, soit 21 € annuels pour l’utilisation d’une console de jeux vidéo. Ces estimations sont basées sur une utilisation quotidienne de 2h42 d’une console de jeux vidéo.
Dans son étude sur la consommation électrique des appareils numériques, Le Monde estime que “sur une année complète, trois heures de jeu quotidiennes sur un ordinateur moyen de gamme coûtent près de 90 euros, écran 24 pouces inclus”.
Pour économiser sur ce pôle de consommation d’énergie, il est possible de décaler sa partie de jeux vidéo en profitant des heures creuses, pour les abonnés à des contrats d’électricité heures creuses / heures pleines. Pour ceux qui ne disposent pas de ce type de tarification, il faudra prendre garde à bien éteindre voire débrancher sa console ou son PC, s’il est fixe. Cela permettra, à minima, d'éviter que ces appareils continuent de consommer de l’électricité en arrière-plan.