Mutuelles : la surtaxe votée par les députés va-t-elle faire bondir votre facture en 2026 ?
Alors que beaucoup pensaient que l’augmentation de +6% en 2025 serait LA mauvaise surprise de l’année, l’Assemblée nationale vient de voter une mesure qui pourrait peser encore plus lourd sur le portefeuille des Français : une surtaxe historique imposée aux complémentaires santé, dans le cadre du budget 2026 de la Sécurité sociale. Montant de la note : 1,1 milliard d’euros. Une somme colossale… et une inquiétude majeure : cette taxe va-t-elle finir par se répercuter sur le contrat des assurés ?
Depuis ce mardi 9 décembre, la question affole retraités, travailleurs indépendants et familles : maintenant que l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la Sécu (PLFSS) 2026, le risque d’une nouvelle flambée des mutuelles santé semble bien réel, après des années de hausses régulières. Et les témoignages se multiplient. Certains retraités racontent payer plus de 135 € par mois, une somme devenue « inadmissible ». Beaucoup craignent désormais que la surtaxe ne transforme une facture déjà lourde en dépense tout simplement impossible à assumer.
🔥 Surtaxe redoutée après une année déjà très tendue
2025 avait déjà été marquée par une hausse significative des cotisations : +6% en moyenne, conséquence directe de la volonté du gouvernement Barnier de faire davantage contribuer les adhérents. Une mesure qui, ironie du sort, n’a jamais été complètement appliquée, laissant les mutuelles encaisser des montants qu’elles n’ont finalement pas eu à dépenser.
Mais cette fois, le gouvernement revient à la charge : pour renflouer la Sécurité sociale, les députés ont adopté une taxation exceptionnelle d’un milliard d’euros sur les complémentaires. Une décision justifiée, selon eux, par des hausses de tarifs jugées excessives ces dernières années, au-dessus de l’inflation.
Reste un problème majeur : les assurés peuvent-ils en faire les frais ? Historiquement, les mutuelles répercutent leurs coûts sur leurs cotisations. Alors, faut-il se préparer à un choc tarifaire ?
🧾 Bonne nouvelle (à court terme) : pas d’explosion des prix en 2026
Surprise : malgré la surtaxe, aucune flambée immédiate n’est attendue en 2026.
Pourquoi ? Parce que les tarifs de l’an prochain sont déjà validés. Selon Éric Chenut, président de la Mutualité française :
Les tarifs sont déjà adoptés pour 2026, donc il n’y aura pas d’impact immédiat.
Les hausses prévues l’an prochain resteront donc dans la fourchette habituelle : entre 2,5% et 4% en moyenne, voire jusqu’à 10% pour certains contrats selon les cabinets spécialisés (Addactis, Facts & Figures).
De plus, un amendement adopté par les députés interdit aux mutuelles d’augmenter leurs tarifs en 2026 pour compenser la taxe. En apparence, le consommateur est donc protégé… pour quelques mois.
😬 Mauvaise nouvelle (à moyen terme) : le rattrapage est attendu en 2027
Si l’impact est invisible en 2026, les experts sont formels : la hausse pourrait être reportée à 2027.
C’est une mécanique bien connue : quand leurs charges augmentent, les mutuelles lissent l’impact sur plusieurs années. Ce pourrait être le cas ici.
D’autant que les dépenses de santé explosent déjà face :
- au vieillissement de la population,
- au coût croissant des médicaments,
- aux prestations revalorisées,
- au “reste à charge zéro” à financer, notamment via le 100% santé.
Résultat : sur cinq ans, les tarifs ont bondi de 27%, soit deux fois plus vite que l’inflation.
💡 Comment éviter une note trop salée ?
Bonne nouvelle : il existe des moyens simples pour limiter la facture. Voici les leviers les plus efficaces, régulièrement cités par les experts :
- Comparer les offres disponibles : à garanties équivalentes, les prix peuvent varier du simple au triple.
- Ajuster son contrat : certains paient pour des options inutiles, notamment sur les dépassements d’honoraires ou sur certains postes de santé (optique, médecine douce, etc).
- Utiliser les réseaux de soins partenaires : optique, dentaire, audioprothèses… Les économies sont réelles.
- Regrouper les contrats du foyer : certains assureurs proposent des remises cumulées.
Selon certains comparateurs, un ménage peut économiser jusqu’à 500 € par an en optimisant son contrat.