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L’augmentation des prix de l’énergie n'épargne ni les particuliers ni les professionnels, qui ne cessent de faire les frais de factures exorbitantes. Outre les efforts de sobriété énergétique réclamés par le Gouvernement, il est également possible de se tourner vers la rénovation énergétique, qui offre d’excellents résultats sur le long terme. Il existe une multitude de moyens techniques permettant de réduire significativement la consommation énergétique d’un logement ou d’un immeuble. Parfois même, de se passer de chauffage tout au long de l’année…
Logement passif : la méthode “zéro chauffage”
Si la perspective de vivre sans chauffage semble pour le moins improbable, le logement passif pourrait bien remettre en question l’ensemble des présupposés en la matière. Ce type de logement est développé de façon à éviter le moindre gaspillage énergétique, en déployant une isolation parfaite. L’habitation est ainsi protégée du froid extérieur.
“Le concept du bâtiment passif est que la chaleur dégagée à l’intérieur de la construction (êtres vivants, appareils électriques) et celle apportée par l’extérieur (ensoleillement) suffisent à répondre aux besoins de chauffage. Un bâtiment occupé qui ne perd pas la chaleur interne n’a pas besoin de chauffage pour rester agréable à vivre. Dans un bâtiment traditionnel, le chauffage ne sert qu’à compenser les pertes de chaleur.”
La chaleur dans les habitats passifs est économisée et redistribuée dans le logement grâce à divers équipements. Celle-ci est en effet générée de façon naturelle, grâce aux rayons du soleil, mais aussi aux différentes activités menées tout au long de la journée : la cuisine, l'utilisation d’un ordinateur ou d’une télévision… Toutes ces activités permettent en effet d’augmenter la température intérieure, sans avoir recours au chauffage.
Pour parvenir à ce résultat, il est bien sûr nécessaire de mettre en place de multiples dispositifs techniques. Parmi ces “outils” de rénovation passive, on compte notamment :
- L’installation de fenêtres en triple vitrage qui offrent une isolation thermique optimale ;
- Une isolation des murs par l'intérieur. 25% de la perte d’énergie d’un logement provient des murs, leur renforcement offre une belle perspective d’économie ;
- L’installation d’une Ventilation Mécanique Contrôlée double flux, qui renouvelle l’air et redistribue la chaleur dans tout l’habitat ; La conception d’étanchéité à l'air qui permet jusqu’à 20% d’économie d’énergie, d’après les spécialistes de “Tout sur l’isolation”.
On l’aura deviné, la rénovation passive se présente comme une réponse idéale face à la lutte contre les passoires thermiques, qui représentent à ce jour environ 17 % du parc des résidences principales en France, à en croire les données de l'Observatoire national de la rénovation énergétique.
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Un modèle d’habitat testé et approuvé
L’habitat passif n’est pas une nouveauté, mais bel et bien un type de construction éprouvé. En 2017, l’association La Maison Passive a mené une enquête auprès des bénéficiaires de ces logements économes. Parmi la cinquantaine de personnes interrogées, 96% se disaient entièrement satisfaites de leur démarche.
Parmi les principales motivations des consommateurs interrogés, la performance énergétique se présente comme le principal levier évoqué pour se lancer dans de telles rénovations (54%). Et il semble que le pari soit réussi, notamment sur la question des températures. Le logement passif offre en effet une chaleur homogène idéale pour 44% des sondés. “La construction passive fait la promesse d’une économie de chauffage de 90% par rapport à un habitat traditionnel”, rappelle La Maison Passive dans son enquête. D'ailleurs, parmi les sondés, 64% bénéficient d’une économie financière de 100 euros par mois sur leurs factures d’énergie.
Autre bon point, le logement passif est très apprécié pour son confort. “Alors que le passif se définit avant tout comme un standard de performance énergétique. L’amélioration de la qualité de vie des occupants est donc un défi relevé. Notons que ce gain recouvre différents types de conforts : d’abord thermique (une température constante de 21°C), ensuite acoustique (très grande isolation phonique vis-à-vis des bruits extérieurs) et hygiénique (qualité de l’air intérieur assurée par la ventilation)”, précise La Maison Passive.
L’habitat passif apparaît comme une option convaincante. Plus encore depuis les prémisses de la crise énergétique dont sont victimes l’ensemble des pays de l’UE et, pas conséquent, les hausses drastiques du montant des factures d’énergie. Le logement passif n’est d’ailleurs pas seulement adopté par des propriétaires individuels et s’étend parfois à des bâtiments entiers. À Quimper, un immeuble d’habitation composé de 19 logements devrait être construit en 2023. 60% des logements ont dores et déjà été vendus. Un immeuble du même type à Verdun devrait voir son chantier entamé dès le printemps 2023. La France compte à ce jour environ 3 500 bâtiments considérés comme des logements passifs.
Existe-t-il des aides pour financer son logement passif ?
La rénovation énergétique passive a fait ses preuves depuis une dizaine d’années. Toutefois, ce type de logement exige un investissement financier de taille. De plus, si ce genre de projet offre des économies durables, il faut compter quelques années afin de pouvoir compter sur sa rentabilité. Il est donc indispensable de prévoir une avance de frais qui sera compensée au fil du temps, grâce à la suppression des besoins de chauffage et donc la diminution des factures.
La rénovation en vue d’optimiser la consommation d’énergie dans les habitats et bâtiments fait partie des grands axes du plan de sobriété énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique de la France. Dans ce cadre, des aides financières incitatives pour les chantiers de rénovation énergétique ont été renforcées. Le plan “France Relance” a par ailleurs dégagé une enveloppe de 6,2 milliards d’euros sur deux ans pour ces travaux qui assurent des économies à long terme.
Depuis le 1er février 2023, l’Etat a renforcé ses aides financières. Parmi ces aménagements, on trouve notamment :
- MaPrimeRenov Sérénité, destinée aux foyers les plus modestes. La prime bénéficie d’un relèvement du plafond des travaux finançables de 5000 euros. Il passe ainsi à 35 000 euros.
- MaPrimeRénov’, qui s’adresse aux foyers ayant des ressources dites “intermédiaires” et “supérieures” bénéficie également d’une augmentation du plafond des travaux finançables pour les rénovations globales. Les montants passent de 7 000 à 10 000 € pour la première catégorie de revenus et de 3 500 à 5 000 € pour la seconde.
Il est également possible de faire appel à d’autres aides toujours en cours :
- Le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE). Ils ont été bonifiés en 2022. Ils permettent également de financer des travaux de rénovation énergétique. Ces incitations financières se font par le biais des fournisseurs d’énergie qui offrent la possibilité de financer certaines installations ou des travaux pour améliorer la performance énergétique d’un logement.
- Le prêt éco-PTZ Prime Rénov' d'un montant maximum de 30 000 € peut être demandé à sa banque. Ce prêt à taux zéro permet de financer le reste à charge des travaux de rénovation énergétique éligibles à MaPrimeRénov'. La durée de remboursement de ce prêt à taux zéro peut aller jusqu’à 15 ans.
Une solution plus simple pour réduire ses factures ?Vous n'êtes pas prêts à vous lancer dans des travaux de rénovation d'énergie de grande ampleur ? Vous pouvez également contacter un conseiller Selectra, afin de choisir l'offre d'énergie la plus économique ! du lundi-vendredi 7h-21h, samedi 8h30-18h30 et dimanche 9h-17h.
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