Prix de l’électricité : le bouclier tarifaire maintenu jusqu’à 2025 !

Mis à jour le
min de lecture

À en croire les récentes déclarations de Bruno Le Maire, c’est officiel : le bouclier tarifaire mis en place par le Gouvernement devrait s’appliquer jusqu’en 2025 encore… En tout cas, sur les prix de l’électricité. Car côté gaz, il faudra bientôt dire adieu à ce dispositif, qui aura limité la hausse des prix pour des millions de Français au cours de ces deux dernières années.

Des tarifs de l’électricité encore trop élevés

Le bouclier tarifaire en place depuis 2021 pourrait bien avoir encore quelques beaux jours devant lui. Le dispositif visant à maintenir la hausse des coûts de l’énergie sous la barre des 15% en 2023 (et 4% en 2022) devrait être prolongé sur son volet électricité. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire ce vendredi matin, au micro de LCI. “Je nous donne deux ans, d'ici début 2025, pour sortir du bouclier sur l'électricité”, en raison des tarifs de l’électricité, qui restent encore “très élevés” par rapport à la situation d'avant-crise, a-t-il déclaré.

En effet, après une courte accalmie en début d’année, les prix de l’électricité sur le territoire hexagonal sont repartis à la hausse, comptant même parmi les plus élevés de la zone européenne, avec des contrats d'électricité - pour le quatrième trimestre 2023 - qui se négocient à 303 euros le MWh (et 213 euros le MWh pour toute l’année 2024). Comparé à nos voisins, c’est nettement supérieur. En Allemagne par exemple, il faut compter 150 euros le MWh, c'est deux fois moins. En cause ? les anticipations du marché vis-à-vis de la disponibilité des réacteurs nucléaires d’EDF, toujours à la peine et donc, une production nucléaire d’EDF “un peu en dessous de ce à quoi nous pouvions nous attendre” précise Bruno Le Maire.

Alors dans ce contexte, le Gouvernement semble jouer la carte de la sécurité du côté de l’électricité, misant toutefois sur une sortie progressive de ce dispositif qui devrait encore coûter 7 milliards de plus que prévu cette année aux finances publiques. D’ailleurs, côté gaz, le sort du bouclier tarifaire est quant à lui d’ores et déjà scellé. Puisque comme le rappelle le ministre, “Il y a deux boucliers”.

Fin du bouclier tarifaire sur les prix du gaz

“Sur le gaz, nous avions décidé de geler les prix du gaz il y a un peu plus de deux ans pour les particuliers. Maintenant qu’ils sont revenus à l’avant-crise, il n’y a plus de raison de maintenir un bouclier” a ajouté Bruno Le Maire.

En effet, à en croire les données de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les barèmes publiés avril 2023 démontrent que le niveau moyen des tarifs de vente sans bouclier tarifaire serait quasiment revenu à un niveau “normal”. Ceux-ci ne dépasseraient désormais les tarifs gelés du bouclier tarifaire que de 1,3%. Cet écart atteignait près de 61% en janvier dernier. Selon Le Maire, les prix “sont [donc] revenus à la situation d'avant-crise, à 50 euros le mégawattheure”. De fait, le bouclier s'arrêtera "dès cette année", a-t-il annoncé.

Une sortie qui se veut toutefois progressive et encadrée a précisé le ministre, afin de “ne pas inquiéter nos compatriotes”. Bercy devrait “dans les prochains jours” convoquer des fournisseurs de gaz, parmi lesquels Engie - qui verra d'ici quelques mois la disparition de son tarif réglementé appliquée - afin de les appeler à simplifier les factures des Français, “pour que les consommateurs s'y retrouvent”.

Des déclarations qui vont de pair avec le souhait de l’éxecutif de reprendre la main sur les comptes publics et réduire la dette, qui frôle aujourd’hui les 3000 milliards d'euros. Pour Bruno Le maire, “c'est l'heure de remettre les comptes d'équerre”.

Partager cet article !

  

Les articles "énergie" les plus lus