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Eurobaromètre : quelles-sont les principales préoccupations des européens ?

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La Commission Européenne vient de publier sur son site Internet les principales conclusions de “Eurobaromètre” sur “Les défis majeurs de notre époque : l'UE en 2022”. Pas moins de 26 578 entretiens ont été menés au sein des États membres de l'EU-27 (en face-à-face et sur Internet). Les conclusions de ce baromètre démontrent que l’une des principales préoccupations des européens demeure la question de l’indépendance énergétique.

La question de l’autonomie énergétique

Selon l'Eurobaromètre l’essentiel des européens témoignent d’un fort soutien à l’égard du plan RePowerEU. Le plan d’action présenté le 18 mai dernier par la Commission afin de s’affranchir du gaz Russe a pour objectif d’atteindre moins deux tiers des importations de gaz russe d'ici à la fin de l'année et repose sur trois points essentiels :

  • Les économies d’énergie ;
  • La diversification des approvisionnements en gaz ;
  • Le développement des énergies renouvelables.

Ainsi, parmi les répondants interrogés :

“87 % [pensent que] l'UE devrait réduire dès que possible sa dépendance à l'égard des sources d'énergie russes. 80 % estiment que la politique énergétique peut contribuer à la défense des intérêts stratégiques de l'UE. 86 % pensent qu'il est important pour notre sécurité globale de réduire les importations de pétrole et de gaz et d'investir dans les énergies renouvelables et 87 % estiment qu'améliorer l'efficacité énergétique nous rendra moins dépendants des producteurs d'énergie extérieurs à l'UE. 85 % souhaitent que l'UE investisse massivement dans les énergies renouvelables.”

La question des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen semble donc faire consensus auprès de l’essentiel de la population. Une position qui trouve son écho parmi les politiques mises en place par les différents gouvernements de l’UE. À ce titre, la France est d’ailleurs en passe d’accélérer la mise en place d’installations EnR sur son territoire, grâce à un projet de loi de “simplification et d’accélération”, juste après l’émergence d’un nouveau parc éolien offshore au large des côtes de Saint-Nazaire.

La lutte contre le réchauffement climatique

Autre point essentiel soulevé, la lutte contre le réchauffement climatique. Alors même que la hausse record des températures met à mal la production d’électricité française, forçant EDF - il y a quelques semaines de cela - à abaisser la production de ses réacteurs, la question du réchauffement climatique inquiète :

“85 % des Européens pensent que la lutte contre le changement climatique peut contribuer à améliorer leur santé et leur bien-être et ils sont autant à penser qu'elle peut créer de nouvelles possibilités d'innovation, d'investissement et d'emploi. Si 49 % craignent que la lutte contre le changement climatique ne nuise à notre économie, 83 % pensent qu'elle peut permettre de réduire les coûts de dégradations écologiques plus importantes dans l'avenir. En outre, 81 % estiment qu'à long terme, les énergies renouvelables peuvent limiter le prix que nous payons pour notre consommation d'énergie.”

En matière d’emploi, les européens peuvent toutefois être rassurés - tout du moins en ce qui concerne les solutions énergétiques alternatives. À titre d’exemple, en France, la construction de parcs éoliens ainsi que l’implantation d’usines pour pallier aux besoins de la filière des énergies marines renouvelables ont fourni l’an dernier plus de 6 500 nouveaux emplois en France. Soit 36 % de plus qu’en 2020 à en croire l’Observatoire des énergies de la mer.

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