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Éolienne en mer : la France produit son premier kilowatt !

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Ce vendredi dernier, le parc éolien en mer situé au large de Saint-Nazaire (en cours de construction par EDF) a produit ses premiers mégawattheures d’électricité. Une première en France. La nouvelle a été annoncée par RTE et le le consortium détenteur du parc (EDF Renouvelables, Enbridge et CPP).

Une production d'énergie attendue

“Depuis cette semaine, votre électricité ⚡️ a aussi le goût du large 🌊”

C’est par ces mots qu’EDF Renouvelables a notamment annoncé sur son compte Twitter ce vendredi 10 juin la mise sur le réseau RTE des 1ers électrons produits en mer depuis le parc éolien en mer de Saint-Nazaire.

En effet, depuis avril et la pose de sa première éolienne, le parc en compte aujourd’hui 27, dont une partie est désormais connectée au réseau électrique. D’ici la fin de l’année 2022, ce sont pas moins de 53 nouvelles éoliennes qui viendront investir le large des côtes de Saint-Nazaire, pour un total de 80 éoliennes en tout. À l’issue de l’installation et du raccordement complet du parc de Saint Nazaire, sa production pourrait couvrir chaque année l’équivalent de la consommation de 700 000 personnes.

Dix ans, c’est pourtant le temps qu’il aura fallu patienter après l’appel d’offres, en 2012, pour bénéficier de ces précieux premiers mégawatts, mais il semblerait que ceux-ci ne soient que les prémisses d’un investissement massif sur l’éolien offshore.

La France, en retard sur l’éolien en mer

"Un mât d’éolienne offshore peut produire deux fois plus d’électricité qu’une éolienne sur terre parce qu’il y a ces avantages bioclimatiques avec un vent qui va pousser plus fort, souffler plus fort, ou avec des rythmes réguliers. Il y aura moins d’intermittences dans la production."
éolienne

C’est en tout cas ce qu’explique Carine Sebi, professeur d’économie à l’école de management de Grenoble à TF1. Problème toutefois, la France semble en retard sur la question du développement de projets d’énergies renouvelables et plus encore en matière d’éolien offshore.

Selon Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, "en France, il faut deux fois plus de temps pour développer des énergies renouvelables" que chez nos voisins. Selon le groupe de travail “éoliennes” (réunissant parlementaires, élus locaux et associations), il faut compter en moyenne entre sept et neuf ans pour qu'un projet d'éoliennes aboutisse, contre trois à quatre ans pour l’Allemagne.

À ce titre, l’une des promesses phares d’Emmanuel Macron consiste à instaurer une “loi d'exception”, visant à accélérer les formalités et raccourcir les durées de consultations publiques et les recours.

17 projets d'éolien en mer en cours de développement en France

Dans un contexte de quête d’indépendance énergétique et de développement des énergies renouvelables au sein de l’hexagone, l’éolien en mer apparaît comme un levier stratégique essentiel.

“Développer massivement [ces] énergies est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité.”
Déclaration du président de la République Emmanuel Macron en février dernier, au sujet des énergies renouvelables

À ce titre, quatorze projets de parcs éoliens sont en cours. Six d’entre eux devraient être mis en service d’ici à la fin de l’année 2023. Pour les autres, il faudra attendre entre 2027 et 2031.

Pour rappel, la France s’est fixée un objectif ambitieux en la matière : produire pas moins de 40% d’énergie renouvelable issue d’éoliennes offshores d’ici l’horizon 2030.

Pour répondre à ce challenge, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de voir émerger 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050, pour une puissance totale de 40 GW.

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