COP24 : tensions autours des décisions sur le climat

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Trois ans après la COP 21, la COP 24 organisée en Pologne à Katowice, devait amener à réviser à la hausse les objectifs fixés par l'accord de Paris. En effet, s'il on en croit le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), même en respectant les politiques nationales en matière de transition écologique la planète devrait subir un réchauffement climatique de 3°C à horizon 2100. Pourtant, les négociations diplomatiques se font dans un climat tendu et pourraient s'achever sans améliorations. 

Des objectifs trop peu ambitieux face à l'urgence climatique

Difficile de mettre d'accord sur les questions écologiques les Etats-membres de l'Union européenne. Cette année, Bruxelles s'est fixé comme objectif une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.

Si les mesures votées sont mises en place de manière efficace, elles conduiraient à une baisse de 45%. Toutefois, atteindre cet objectif ne permettrait pas d'endiguer la hausse des températures du globe à 1,5°C. 

Un manque de convergence de la part des membres l'Union Européenne

Certains souhaitent une véritable transition énergétique, tels que les pays scandinaves, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie, le Portugal et l'Espagne. Ces derniers font figure de proue en terme d'actions climatiques. En effet, au cours de cette rencontre, le Portugal a fait connaitre son plan pour arriver à la neutralité carbone en 2050. L'Espagne quant à elle veut décarbonner massivement son économie et souhaite d'ici 2050 s'alimenter uniquement en énergies vertes

D'autres Etats, en revanche, comme la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie demeurent plus réticents à la révision à la hausse des objectifs de 2030. Par exemple, la Pologne, qui préside la COP 24, préfère appuyer son industrie du charbon, pourtant génératrice de CO2. Par ailleurs, elle a décidé, il y a quelques jours, de sonner le clap de fin de l’éolien sur son territoire, un coup dur pour les énergies renouvelables. 

COP 24 : les ministres français aux abonnés absents 

Face à la crise majeure des "gilets jaunes", Edouard Philippe, le premier ministre s'était vu obligé d'annuler sa participation à la COP 24. Les autres Ministres de l'Hexagone, François de Rugy et Brune Poirson n'ont pas eu d'autres choix que de quitter la conférence pour revenir sur le sol français. Un retour qui n'envoie pas un très bon signal. D'autant plus que le gouvernement a cédé à certaines demandes sur la hausse des taxes sur les carburants, qui devait servir, en théorie, à financer la transition énergétique.

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