Comment la facture de gaz des Français a doublé en 9 ans : anatomie d'une crise en trois actes

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Entre janvier 2016 et septembre 2025, les consommateurs français ont vu le montant de leurs factures de gaz doubler. Cette augmentation n'est pas le fruit d'un seul facteur, mais la conséquence d'une accumulation de causes structurelles, conjoncturelles et politiques. Cette étude se propose de décortiquer les mécanismes de cette hausse en analysant l'évolution des différentes composantes du prix, de la molécule de gaz sur les marchés internationaux jusqu'aux taxes appliquées par l'État, en passant par les coûts d'acheminement et l'impact des interventions gouvernementales.
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Un prix du gaz qui a doublé en 9 ans à peine
Avant d'analyser les causes, mesurons l'ampleur du choc. Le point de départ est le mois de juin 2016 : 747 € par an pour un foyer type (consommation annuelle retenue : 11.200 kWh). Mais après une période de calme relatif, la facture s'est envolée à partir du mois d'août 2020 pour atteindre un sommet historique de 1668 € en avril 2025, soit une augmentation vertigineuse de 921 € (+123 %).
Aujourd'hui, en septembre 2025, bien qu'en léger recul par rapport à ce pic, la facture annuelle s'établit à 1511 €, un niveau qui reste plus du double (+102 %) de ce qu'il était il y a neuf ans.
Évolution de votre facture de gaz entre 2015 et aujourd'hui
Votre facture a augmenté de
+102,4 %
entre juin 2016 et septembre 2025, soit une différence de +764,56 € par an sur votre facture de gaz.
Évolution de la facture de gaz pour un client chauffage (en €)
Évolution TRVG (zone 1) / PRG (part variable moyenne) pour une consommation de 11 200 kWh par an - Source : CRE, Calculs Selectra - Graphique : Selectra
€
Cette courbe n'est pas linéaire. Elle raconte une histoire marquée par plusieurs phases distinctes : une stabilité initiale, une crise brutale, une intervention massive de l'État, et enfin, un rattrapage fiscal et structurel.
Date | Événement | Facture Annuelle TTC | Évolution |
---|---|---|---|
Juin 2016 | Plancher de la décennie, atteint après la chute des prix qui a suivi le pic de l'hiver 2014-2015. | 746,72 € | - |
Janvier 2021 | Prix de référence avant le début de la crise énergétique. | 823,28 € | +10 % vs. 2016 |
Novembre 2021 | Début du bouclier tarifaire, qui gèle les prix face à la flambée des marchés. | 1 227,52 € | +64 % vs. 2016 |
Juin 2023 | Fin du bouclier tarifaire et des tarifs réglementés. | 1 409,06 € | +89 % vs. 2016 |
Janvier 2024 | Rattrapage fiscal post-bouclier avec le quasi-doublement de l'accise. | 1 483,58 € | +99 % vs. 2016 |
Avril 2025 | Pic historique de la facture de gaz. | 1 667,57 € | +123 % vs. 2016 |
Septembre 2025 | Point de comparaison final, marquant un léger repli après le pic. | 1 511,28 € | +102 % vs. 2016 |
Montants et évolutions calculés par Selectra en septembre 2025 pour une consommations de 11.200 kWh par an
Les chiffres sont éloquents : entre janvier et novembre 2021, la facture a bondi de plus de 400 €, déclenchant l'intervention de l'État. Le bouclier tarifaire a alors créé un premier palier de protection à 1227 €. Ce plateau n'a cependant pas été total, la facture atteignant 1409 € à la fin du dispositif en juin 2023.
C'est la période suivante, marquée par la fin des aides et le rattrapage fiscal de janvier 2024, qui a achevé de propulser la facture à des niveaux records. C'est cette "tempête parfaite" que nous allons maintenant décomposer en trois actes.

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Le point de départ (2016) : une structure de coûts équilibrée
Pour comprendre la transformation radicale de la facture de gaz, il faut d'abord observer sa composition en 2016. À cette époque, le coût total pour un consommateur type s'élevait à 747 € par an (11.200 kWh pour un logement situé à Lyon). Ce coût se répartissait de manière relativement équilibrée entre ses trois grandes composantes :
- L'acheminement (39 %) : Le transport, le stockage et la distribution du gaz constituaient la part la plus importante de la facture.
- La fourniture (38 %) : Le coût de la molécule de gaz elle-même arrivait juste derrière.
- Les taxes (23 %) : La fiscalité représentait moins d'un quart du total.
Cette structure, fruit d'années de relative stabilité sur les marchés énergétiques, allait être totalement bouleversée par une crise sans précédent qui se déroulerait en trois actes.
Composante | Poids en 2016 | Montant en 2016 | Poids en 2025 | Montant en 2025 | Évolution en Valeur (€) | Évolution en % |
---|---|---|---|---|---|---|
Fourniture (Molécule) | 38 % | 283,75 € | 44 % | 664,96 € | + 381,21 € | + 134,36 % |
Acheminement (Réseaux & Stockage) | 39 % | 291,22 € | 27 % | 408,05 € | + 116,83 € | + 40,12 % |
Taxes & Contributions | 23 % | 171,75 € | 29 % | 438,27 € | + 266,52 € | + 155,18 % |
Total Facture Annuelle | 100 % | 746,72 € | 100 % | 1 511,28 € | + 764,56 € | + 102,39 % |
Montants et évolutions calculés par Selectra pour une consommation de 11 200 kWh par an
Acte I - La flambée du prix du gaz sur les marchés (2021-2022)
La cause première de la hausse est à chercher sur les marchés de gros européens. La France, important environ 99 % du gaz qu'elle consomme, subit de plein fouet les fluctuations des prix internationaux.
- La reprise économique post-Covid (2021) : la forte reprise de la demande mondiale, notamment en Asie, a créé une première tension majeure sur les prix dès l'été 2021. Simultanément, la Russie, via Gazprom, commençait à réduire ses livraisons, faisant flamber les cours.
- La guerre en Ukraine (à partir de février 2022) : l'invasion de l'Ukraine par la Russie, alors principal fournisseur de l'Europe, et l'arrêt quasi-total des livraisons par gazoducs russes ont provoqué une crise sans précédent. Les marchés se sont emballés, atteignant des sommets historiques. Les prix moyens au TTF néerlandais, référence en Europe, sont passés d'une moyenne de 18 €/MWh avant la crise à 133 €/MWh en 2022.
- La diversification vers le GNL : pour remplacer le gaz russe, l'Europe s'est tournée massivement vers le Gaz Naturel Liquéfié (GNL). La France est devenue le premier point d'entrée du GNL en Europe en 2022 et 2023. Cette nouvelle dépendance a exposé le continent à un marché mondial plus concurrentiel et structurellement plus cher.
Conséquence directe : le coût de la fourniture (la molécule) pour le consommateur a explosé, passant de 284 € en 2016 à 665 € en 2025 (+134 %). Le fait que sa part relative n'ait pas augmenté de manière encore plus spectaculaire s'explique par la hausse très importante des autres composantes qui allait suivre. Ce choc brutal aurait dû se répercuter instantanément sur la facture, mais l'État est intervenu.
Voici l'évolution du prix du gaz sur le marché PEG, marché de référence, entre 2012 et aujourd'hui :
Prix du gaz naturel sur le marché de gros PEG à M+1 (Point d'échange Gaz)
Prix relevés en août 2025 - Graphique: Selectra - Source: EEX
en €
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Acte II - La réponse de l'État (2021-2023) : le bouclier tarifaire
Face à une crise d'une ampleur inédite, la réponse des pouvoirs publics a consisté en la mise en place d'un dispositif exceptionnel : le bouclier tarifaire sur le gaz.
Loin d'être une simple aide, il a agi comme un amortisseur, déconnectant la facture des ménages de la réalité des marchés de gros. Le bilan de cette mesure, analysé à la lumière du rapport de la Cour des comptes, révèle une protection aussi massive dans ses bénéfices que limitée dans son efficacité structurelle.
Un gain direct qui a évité le doublement de la facture
Le bénéfice principal du bouclier a été la protection directe du pouvoir d'achat. D'après les calculs de la Cour des comptes, le bouclier a permis de ramener la hausse du tarif réglementé du gaz de 110 % à seulement 26 % en 2022. Pour un ménage type consommant 5 000 kWh par an, la facture annuelle a été contenue à 690 € en 2022, représentant une aide directe de 460 € sur l'année.
Sans cette protection, la facture du foyer de notre étude (11 200 kWh) aurait suivi la courbe des prix de gros pour dépasser les 3 500 € au pic de l'été 2022, alors qu'elle a été maintenue à 1 227 €. Le bouclier a donc permis d'éviter une explosion de la précarité énergétique.

Un amortisseur macroéconomique contre l'inflation
Au-delà de la protection des factures individuelles, le bouclier tarifaire (gaz et électricité) a été un outil de lutte contre l'inflation. Sans ce dispositif, l'inflation en France entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022 aurait été supérieure de 3,1 points de pourcentage.
En préservant le pouvoir d'achat des ménages, le bouclier a soutenu la consommation, moteur essentiel de l'économie, et a permis d'éviter un choc récessif qui aurait été bien plus violent.
Combien a coûté le bouclier tarifaire sur le gaz ?
Selon la Cour des comptes, le soutien de l'État sur les factures de gaz a représenté un coût total de 8,1 milliards d'euros entre 2021 et 2024.
Ce montant colossal ne correspond pas à une seule mesure, mais à deux dispositifs complémentaires mis en place pour protéger l'ensemble des foyers :
- Le bouclier tarifaire gaz "classique" pour les contrats individuels, qui a consisté à geler le tarif réglementé de vente du gaz. Son coût s'élève à 4,8 milliards d'euros.
- L'aide pour l'habitat collectif chauffé au gaz, créée pour couvrir les ménages non inclus dans le premier dispositif (copropriétés, logements sociaux...). Cette aide additionnelle a coûté 3,3 milliards d'euros.
Cette double intervention a permis de protéger la quasi-totalité des ménages chauffés au gaz face à la flambée des prix, mais a lourdement pesé sur les finances publiques.

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Acte III - Le rattrapage fiscal et structurel (2024-2025) : le retour à la facture réelle
La fin du bouclier tarifaire en juin 2023 n'a pas signifié un retour à la normale. Au contraire, elle a agi comme un barrage qui cède, libérant d'un coup la pression accumulée sur les prix. Fait paradoxal souligné par la Cour des comptes, en mai et juin 2023, le prix de marché du gaz était même passé temporairement en dessous du tarif gelé, créant une illusion de détente.
Cependant, ce retour à la "facture réelle" a été porté par deux piliers qui étaient masqués par les aides : la fiscalité et les coûts d'infrastructure.
Le poids croissant de la fiscalité : le moteur du rattrapage
La fiscalité a été le principal outil utilisé par l'État pour acter la fin du bouclier et transférer la charge financière vers le consommateur.
L'Accise sur le gaz naturel (qui a remplacé la TICGN) a connu une hausse très importante. Après avoir été gelée pendant la crise, elle a quasiment doublé au 1er janvier 2024, passant de 8,37 €/MWh à 16,37 €/MWh. Cette augmentation n'était pas une simple hausse d'impôt, mais un mécanisme de compensation visant à normaliser les recettes de l'État après des milliards d'euros dépensés.
Année | Montant en €/MWh |
---|---|
2016 | 4,34 € |
2018 | 8,45 € |
2023 | 8,37 € |
2024 | 16,37 € |
Août 2025 | 15,43 € |
L'impact de ce rattrapage fiscal a été très important pour les consommateurs. Au total, le poste "Taxes & Contributions" est passé de 172 € en 2016 à 438 € en 2025, une augmentation de 155 %. Ce qui représentait moins d'un quart de la facture en constitue désormais près d'un tiers.
La légère baisse de l'accise sur le gaz naturel entre 2024 et 2025 n'est pas un cadeau fiscal. Il s'agit en réalité d'une compensation suite à l'augmentation du taux de TVA à 20 % sur l'abonnement gaz.
L'acheminement : la hausse silencieuse et inéluctable des coûts de réseau
Pendant que l'attention se focalisait sur la crise géopolitique, les coûts d'infrastructure ont poursuivi leur propre augmentation. C'est le pilier le plus technique de la facture, mais aussi celui dont la hausse est la plus structurelle.
Bien que sa part dans la facture ait chuté de 39 % à 27 % (un chiffre trompeur), le coût de l'acheminement en valeur absolue a grimpé de 40 %, passant de 291 € à 408 €. Cette charge se décompose en deux tarifs régulés distincts : l'un pour le transport (les "autoroutes" du gaz), l'autre pour la distribution (le "dernier kilomètre").
L'ATRT : un coût de transport modéré mais croissant
L'Accès des Tiers aux Réseaux de Transport (ATRT) rémunère les gestionnaires des grandes artères gazières en France : NaTran (ex-GRTgaz) et Teréga. Bien qu'il représente une part plus modeste de la facture finale (environ 6 % pour un foyer moyen, soit 90 €/an), son évolution est un premier signal.
Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle période tarifaire ATRT8 en avril 2024, ce tarif a connu une hausse moyenne de 19 %, ajoutant une première couche à l'augmentation structurelle des coûts. Cette augmentation est principalement d'ordre financier : elle reflète la hausse des taux d'intérêt, qui alourdit le coût de financement des investissements massifs nécessaires à la maintenance du réseau, ainsi que l'augmentation des charges d'exploitation des transporteurs dans un contexte d'inflation.
L'ATRD : l'explosion des coûts de distribution
C'est sur l'Accès des Tiers aux Réseaux de Distribution (ATRD), qui rémunère GRDF pour l'acheminement final jusqu'au consommateur, que la hausse est la plus spectaculaire. Le 1er juillet 2024, le nouveau tarif ATRD 7 a bondi de +27,5 % en moyenne. Cette augmentation est le résultat de quatre facteurs :
- Le rattrapage des recettes perdues : durant la période précédente (ATRD 6), la baisse de la consommation de 25 % a créé un manque à gagner de 905 M€ pour GRDF, qui est reporté sur la nouvelle facture (+9,7 %).
- Le rattrapage de l'inflation : pendant la crise, l'évolution annuelle du tarif était plafonnée en raison de la mise en place du bouclier tarifaire. L'ATRD 7 rattrape cet écart, provoquant une hausse de +10,3 %.
- La hausse des charges futures : les coûts de maintenance et d'investissement pour la période 2024-2027 sont en augmentation (+1,6 %).
- L'anticipation de la baisse de consommation : le tarif est calculé en prévoyant une baisse continue du nombre de clients et des volumes de gaz. Cet effet pèse pour +5,9 % sur la hausse totale.
Ce mécanisme de hausse structurelle se confirme dès l'année suivante. En juillet 2025, le tarif ATRD subit un nouvel ajustement à la hausse de +6,06 %. La principale justification est un déficit de revenus pour GRDF estimé à 210,9 millions d'euros, conséquence directe de la baisse continue du nombre de clients raccordés au gaz alors même que les coûts fixes d'entretien du réseau, eux, ne diminuent pas.
Vers une hausse infinie du prix du gaz ?
La transition énergétique et la sobriété ont une conséquence paradoxale : en faisant baisser la consommation de gaz (-25 % entre 2019 et 2024 selon GRDF), elles enclenchent une hausse mécanique de son prix. L'infrastructure gazière française entraîne des coûts fixes de maintenance et de sécurité élevés, quel que soit le volume de gaz transporté.
La baisse du nombre de consommateurs oblige donc à répartir ces coûts fixes sur un volume de kWh et un nombre de clients toujours plus restreints, provoquant une hausse du tarif unitaire.

Cette réalité est confirmée par le rapport de la CRE sur l'avenir des infrastructures gazières aux
horizons 2030 et 2050. L'étude montre que même dans des scénarios de forte baisse de la consommation, le réseau de transport de gaz reste en très grande partie nécessaire pour compenser les déséquilibres géographiques et temporels.
Les "actifs libérables" sont limités : seuls 3 à 5 % des kilomètres de canalisations de transport pourraient être abandonnés d'ici à 2050. Les coûts fixes du réseau sont donc largement incompressibles, rendant cet "emballement tarifaire" structurellement inévitable.
Le dilemme politique : taxer plus pour une transition plus juste ?
Dans son rapport de septembre 2024, la Cour des comptes pointe une incohérence : bien que plus polluant, le gaz est taxé au même niveau que l'électricité. Pour faire de la fiscalité un véritable levier climatique, la Cour recommande donc de taxer plus lourdement les énergies fossiles comme le gaz naturel.
Cependant, augmenter l'accise sur le gaz accélérerait la fuite des clients, et donc l'emballement tarifaire. Cela soulève un enjeu de justice sociale : faire peser le coût de l'entretien du réseau sur les consommateurs restants, c'est-à-dire les ménages les plus modestes qui n'ont pas les moyens de changer de mode de chauffage (locataires, foyers à faibles revenus).
Accélérer la fin de la filière gaz sans une reconversion planifiée mettrait également en péril des milliers d'emplois et les investissements, notamment dans le biogaz.
Quel avenir pour le réseau : le pari des gaz verts face à une décroissance planifiée ?
Face à ce cercle vicieux, deux voies se dessinent. La première, portée par la filière, est de miser sur l'injection massive de gaz verts (biométhane) pour justifier le maintien du réseau. Mais comme le chiffre la CRE, cette transition a un coût : l'adaptation des réseaux pour accueillir cette production décentralisée nécessitera des investissements compris entre 6 et 9,7 milliards d'euros d'ici à 2050, qui pèseront inévitablement sur les tarifs d'acheminement.
La seconde voie, plus radicale, est celle d'une décroissance raisonnée du réseau. Cette stratégie impliquerait d'organiser politiquement la sortie du gaz de certains territoires où le réseau n'est plus économiquement viable, afin de ne pas faire subir l'intégralité des coûts fixes aux derniers consommateurs.
Vous l'aurez compris, la hausse du prix du gaz n'est pas près de s'arrêter. Prisonnière d'un cercle vicieux entre baisse de la consommation et coûts fixes incompressibles, la facture des consommateurs de gaz devrait continuer à augmenter à un rythme supérieur à l'inflation, à moins d'un arbitrage politique courageux sur l'avenir même du réseau.

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