Bénéfices records pour EDF : qu’est-ce que cela signifie pour vos factures d'électricité ?
Après une année 2022 chaotique, EDF semble enfin renouer avec les bénéfices. D’après les chiffres publiés ce vendredi 16 février, l’énergéticien a réalisé une année 2023 on ne peut plus fastueuse. Avec 10 milliards d’euros de résultat net, la première année de plein exercice de Luc Rémont, à la tête du groupe depuis septembre 2022, s’est placée sous le signe de la réussite. Mais qu’est-ce que cela signifie pour la facture des français ?
Le retour en force d’EDF
Problèmes de corrosion, mise à l’arrêt de réacteurs nucléaires, production d’énergie hydraulique en berne… L’année 2022 avait été celle de tous les périls pour l’énergéticien tricolore. Conséquence directe de ces déboires : une perte nette de 18 milliards d’euros, qui avait creusé encore davantage la dette colossale d’EDF, passée à pas moins de 64,5 milliards. Grâce à des vents favorables (c’est le cas de le dire) et la politique efficace - semble-t-il - déployée par son tout nouveau PDG, le “trou dans la caisse” a pu être partiellement renfloué, repassant ainsi à “seulement” 54,5 milliards en ce début d’année 2023.
Des résultats encourageants qui s’expliquent notamment par un redressement de l’ensemble des opérations du groupe : de la production d’électricité, avec une remontée en puissance des centrales nucléaires, à la disponibilité du réseau de distribution, malgré les tempêtes. En effet, la production nucléaire a profité d’un boom de 41,4 TWh, pour un total de à 320,4 TWh. Si en 2022, l’Hexagone avait été contraint d’importer pas moins de 57 TWh d’électricité depuis les pays voisins (une première depuis 1992), la tendance s’est inversée en 2023. En effet, le 22 décembre 2023, le Pays a même battu son record historique d'exportation, avec 18 680 mégawatts (MW) fournis à l’Espagne, l’Italie, mais aussi le Benelux, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Suisse. Du côté de l’hydraulique, de l’éolien et du solaire, même son de cloche, avec une hausse respective de 6,3 TWh pour le premier et de +14 % pour les deux dernières.
De quoi augurer une année 2024 tout aussi radieuse pour le fournisseur historique, puisque “les estimations de production nucléaire en France sont confirmées dans les fourchettes 315-345 TWh pour 2024, 335-365 TWh pour 2025 et 2026”, mentionne EDF. Si l’on se réjouit du retour en force du géant de l’énergie, il est bien un point qui nous intéresse davantage : les remarquables résultats du fournisseur sont-ils synonymes d’une baisse des prix de l’électricité pour les consommateurs ?
Des factures toujours en hausse
Face à des résultats si encourageants, nous serions raisonnablement tentés de s’attendre à une baisse du prix du fameux “tarif réglementé” d’EDF : cette grille de prix fixée par les pouvoirs publics, souscrite par près de 21 millions de foyers français, et qui sert de boussole à nombre d’offres de marché, qui y indexent leurs propres tarifs. Seulement, la réalité est un peu moins simple. En effet, pour développer cette grille, EDF est soumis à une formule de calcul des TRV, tributaire à 50 % des coûts dits “d’approvisionnement” (coût de production du nucléaire, prix constatés sur le marché de l’électricité…).
En 2022, les mesures "régulatoires" exceptionnelles adoptées en France par le gouvernement, afin de limiter la hausse des prix de vente aux consommateurs, avaient pénalisé le chiffre d'affaires du groupe. Cette même année, la baisse de la production nucléaire avait conduit à des achats de volumes importants à des prix de marché très élevés. En 2023, cet effet a été nettement réduit, ce qui représente un effet positif de 7,3 milliards d’euros. “De plus, la hausse des prix a un impact de 12,1 milliards d’euros pour les consommateurs finals et de 12,5 milliards d’euros pris en charge par le bouclier tarifaire. Elle s'explique notamment par un prix de marché moyen à terme pour 2023 des 2 années précédentes de 218 €/MWh versus 71 €/MWh en 2022”, précise l’énergéticien. Une augmentation qui n’a pas été sans conséquences. En un an, la facture d’électricité des Français a bondi de plus de 38 %. Dans la mesure où les coûts de production nucléaire sont fixes, la hausse des prix de marché entraîne avec elle une augmentation du montant des factures des consommateurs. Les factures payées aujourd’hui sont la conséquence du “rattrapage” des prix élevés du marché de ces dernières années.
Pour résumer simplement, la baisse du montant des factures n’est pas directement liée aux bénéfices de l’énergéticien, mais aux tendances durables constatées sur le marché. Autrement dit, il faudra attendre février 2025 (dates de mise à jour du TRV) pour que les prix élevés de 2022 ne soient plus pris en compte dans le calcul des tarifs actuels.
En attendant cette date, il est possible de comparer les offres les plus avantageuses du marché, afin de souscrire à une formule plus intéressante que celle du tarif réglementé d’EDF :
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