De fortes pluies et de gros dégâts dans le sud-ouest.

Inondations dans le Sud-Est : une première estimation à 285 millions d’euros d’indemnisations

Mis à jour le
min de lecture

Du 22 au 24 novembre 2019, des intempéries d’une rare violence ont ravagé le Sud-Est de la France. Les conséquences sont lourdes, et les premières estimations des experts s’annoncent provisoires, puisque quelque temps après, de nouveaux épisodes climatiques avaient lieu en Cote d’Azur. Selectra fait le point.

  • En bref : Inondations qui ont frappé les Alpes-Maritimes et le Var, quelles conséquences ?
  • Les assureurs ont enregistré 20 000 déclarations de sinistres en une semaine, mais globalement, les experts s’attendent à un nombre proche des 40 000 au total ;
  • L’estimation du coût total des indemnisations est de 285 millions d’euros ;
  • Ce coût devrait augmenter en raison de nouvelles intempéries le 1er décembre ;
  • Onze personnes ont perdu la vie en raison de ces épisodes climatiques violents.

Inondations dans le Sud-Est : un bilan provisoire, mais déjà important

Du 22 au 24 novembre 2019, des inondations dévastatrices ont touché le Sud-Est de la France, et précisément les Alpes-Maritimes et le Var. Ce genre d’épisodes climatiques, de plus en plus courant, a des conséquences réelles pour les sinistrés. L’intervention des assureurs est au cœur du processus qui suit ces événements.

Une semaine après les inondations, quelque 20 000 déclarations de sinistres auprès des assureurs ont été enregistrées. Et dans l’ensemble, les experts estiment que le nombre de sinistres dus à ces pluies violentes pourrait atteindre les 40 000. Ainsi, selon la Fédération française de l’assurance – ou FFA –, le coût global des dommages estimé pour ces trois jours pourrait s’élever à 285 millions d’euros :

Les inondations peuvent avoir de lourdes conséquences, tant économiquement qu’humainement. Cette année encore, le Sud de la France a dû faire face à des épisodes climatiques violents.

Au-delà des indemnisations financières, comme à chaque fois, les assureurs ont aussi mis en place des dispositifs spéciaux pour aider les sinistrés à effectuer les démarches nécessaires. Dans son communiqué officiel, la FFA indique donc que les déclarations des personnes concernées « peuvent être faites par tous moyens et la profession procédera à des avances sur indemnisation selon les besoins pour soutenir au mieux les sinistrés. » Déjà, quelques jours après les événements, le gouvernement avait annoncé la mise en en place un régime d’indemnisation spécifique avec une « procédure accélérée ».

Inondations : les assureurs au cœur des événementsEn octobre 2018, les inondations dans l’Aude avaient fait l’objet de près de 29 000 déclarations de sinistres enregistrées auprès des assurances au total, avec un coût total estimé à 256 millions d’euros par la Fédération française de l’assurance. En tout, ces intempéries avaient mobilisé pratiquement 200 experts. Les compagnies d’assurance avaient déployé de nombreux dispositifs pour faciliter les démarches des sinistrés.

Inondations dans le Sud-Est et état de catastrophe naturelle : ce qu’il faut savoir

La facture pour les assureurs pourrait bien augmenter, puisque le 1er décembre, un second épisode méditerranéen a touché la Côte d’Azur. L’estimation de 285 millions d’euros faite par la FFA est donc provisoire.

Encore une fois, l’état de catastrophe naturelle a rapidement été déclaré. Cela permet entre autres aux sinistrés une indemnisation plus rapide.

Il est important de préciser que fin novembre, quelques jours après les événements, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu et publié au Journal officiel pour 128 communes du Sud-Est du pays, soit 66 communes des Alpes-Maritimes et 82 communes du Var. L’état de catastrophe naturelle comprend : l’action mécanique des vagues, les avalanches, les coulées de boue, les inondations, la sécheresse et les glissements de terrain. Grâce à cela, les sinistrés disposant d’un contrat d’assurance multirisque habitation sont mieux et plus facilement indemnisés. C’est cependant au sinistré d’enclencher les démarches, dès l’officialisation de l’état de catastrophe naturelle. Il a dix jours ouvrés en cas d’inondations et de coulées de boue pour faire les démarches nécessaires, et cinq jours ouvrés pour les dégâts des eaux.

Il est donc essentiel de rappeler que le choix d’une bonne assurance multirisque habitation peut faire toute la différence pour de telles circonstances. Il faut absolument comparer les offres et demander des devis auprès de différents assureurs. La loi Hamon permet aux consommateurs de facilement résilier leur contrat d’assurance. Car quand il s’agit de se protéger avec des couvertures assurantielles, la fidélité n’est pas forcément à l’avantage des assurés et ces derniers ont tout intérêt à faire jouer la concurrence.

Inondations dans le Sud-Est : des conséquences meurtrièresLes inondations de novembre et les intempéries de décembre dans le Sud-Est n’ont pas eu que des conséquences dévastatrices pour les biens. En tout, onze personnes ont perdu la vie.

Partager cet article !