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Manuel Valls annonce la fin des aides à l’export pour les centrales à charbon

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Lors du lancement de la COP21 ce jeudi, le Premier ministre a annoncé la suppression des aides pour l’exportation des centrales à charbon. Une mesure symbolique destinée à affirmer le rôle de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

La France donne le tempo. A trois mois de la semaine de négociation de la COP21, qui verra 25 000 personnes se réunir au Bourget dans l’espoir de trouver un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement a annoncé la disparition des subventions pour la construction de centrales à charbon sans dispositif anti-pollution à l’étranger.
“Nous supprimons immédiatement les crédits exports pour tous les nouveaux projets de centrale à charbon qui ne sont pas dotés d'un dispositif de capture et stockage de CO2”, a déclaré Manuel Valls jeudi matin, devant 400 invités réunis à l’Elysée pour le lancement de la conférence mondiale sur le climat

Une promesse présidentielle

Manuel Valls réalise donc la promesse faite par le président de la République François Hollande en novembre 2014. Une annonce que les ONG luttant contre le réchauffement climatique pensaient oubliée après le rachat d’Alstom par General Electric. L'opération qui fait peser de lourdes menaces de suppression sur 2000 postes en France et 10 000 dans le monde. Le groupe français est le principal bénéficiaire de ces aides, qui prennent la forme de garanties d’emprunts de la Coface (Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur). A l'antenne de France Info ce jeudi matin, la ministre de l’Energie et de l’Ecologie Ségolène Royal a souhaité rassurer les salariés d’Alstom.

 J'ai proposé à Alstom que ces aides lui soient données pour investir dans les énergies renouvelables.

La France envoie un signal pour la COP21

A trois mois des négociations qui s’annoncent complexes lors de la COP21, le gouvernement français veut montrer son volontarisme en terme de lutte contre le réchauffement climatique. Un signal symbolique alors que les cours des matières premières sont en baisse et qu’à l’étranger, la limitation des énergies fossiles ne fait pas l’unanimité. L’Allemagne a du abandonner son projet de taxe sur les centrales à charbon après les menaces sur l’emploi agitées par les syndicats et les industriels. En Australie, premier exportateur mondial de charbon, le Premier ministre Tony Abbott a décrit le minerai comme un “bien pour l’humanité”.

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