Vague de froid et chauffage : ces 5 "croyances populaires" qui vous empêchent de faire des économies
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L'hiver s'installe, le froid et la neige frappent à la porte, et avec eux reviennent l'éternelle angoisse de la facture d'énergie. Dans la panique ou par habitude, nous avons tous tendance à appliquer des "astuces de grand-mère" pour nous chauffer. Pourtant, méfiez-vous : certaines de ces croyances populaires sont non seulement fausses, mais elles plombent littéralement votre budget. Nos experts en efficacité énergétique viennent de déconstruire ces mythes qui ont la peau dure. Voici les erreurs à bannir d'urgence pour passer les fêtes de fin d'année au chaud sans se ruiner.
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Vague de froid : faut-il laisser le chauffage allumé en permanence ?
C'est sans doute la question qui divise le plus les Français lors des dîners de famille. D'un côté, il y a ceux qui jurent qu'il faut laisser le chauffage allumé "doucement" toute la journée pour éviter de consommer trop à la relance. De l'autre, ceux qui coupent tout dès qu'ils sortent. La science a tranché, et la réponse va peut-être vous surprendre : laisser le chauffage allumé en votre absence est un gouffre financier.
L'explication est physique. Un logement perd de la chaleur en permanence. Plus la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur est grande, plus la fuite de calories est rapide. En maintenant votre maison à 19°C ou 20°C alors qu'elle est vide, vous compensez inutilement ces pertes toute la journée.
Si votre logement est moyennement ou mal isolé, il est mathématiquement plus rentable de baisser le thermostat (voire de couper le chauffage si l'absence est longue) et de le relancer à votre retour. La surconsommation au redémarrage sera toujours inférieure à la somme de l'énergie gaspillée pour chauffer des pièces vides pendant 8 heures.
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Nous l'avons tous fait. Vous rentrez, il fait froid, et dans un geste d'impatience, vous tournez la molette du radiateur jusqu'au maximum ou réglez le thermostat sur 28°C en espérant que cela chauffe plus vite. C'est une erreur qui se paie cher.
Votre système de chauffage fonctionne de manière binaire : il chauffe ou il ne chauffe pas. Demander 28°C ne fera pas monter la température plus vite que de demander 20°C ; cela fera simplement tourner la chaudière plus longtemps, jusqu'à atteindre une température tropicale inutile et coûteuse.
Gardez en tête ce chiffre clé rappelé par l'ADEME : chaque degré supplémentaire au-dessus de 19°C augmente votre facture de 7 %.
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Sèche-linge improvisé et radiateurs noirs : les fausses bonnes idées
Parmi les mythes tenaces, certains relèvent du bricolage hasardeux. Une rumeur persistante voudrait que peindre ses radiateurs en noir améliore leur rendement. C'est faux. Si le noir absorbe bien la chaleur, il ne la diffuse pas mieux. Pire, cela pourrait réduire la capacité du radiateur à rayonner vers la pièce. Gardez-les blancs, c'est très bien ainsi.
Autre habitude à perdre absolument : utiliser vos radiateurs comme sèche-linge. Poser des vêtements humides directement dessus est une catastrophe thermique. Le linge bloque la circulation de l'air (la convection) et crée une barrière isolante.
Résultat : vos radiateurs forcent pour atteindre la température demandée, et votre pièce reste froide. Placez votre étendoir à proximité, mais jamais dessus.
La chasse au gaspillage pièce par pièce
Il est temps d'en finir avec l'idée qu'une température homogène dans toute la maison est idéale. C'est un luxe inutile. Pourquoi chauffer une chambre d'amis vide ou un couloir ?
Les experts recommandent de fermer les portes des pièces inoccupées et d'y baisser, voire couper, le chauffage. Cette gestion par zone permet de réaliser entre 10 % et 20 % d'économies. La chaleur doit être concentrée là où vous vivez, pas là où vous stockez vos cartons.
L'entretien et l'aération : deux gestes vitaux
Enfin, ne négligez pas la maintenance. Un radiateur qui fait du bruit ou qui est froid en haut contient de l'air. Cet air empêche l'eau chaude de circuler. Purger vos radiateurs (un geste qui prend 2 minutes avec un tournevis) permet de retrouver 100 % de leur efficacité sans dépenser un centime.
Quant à l'aération, c'est le paradoxe de l'hiver : il faut ouvrir les fenêtres pour avoir chaud. Un air humide est beaucoup plus difficile à chauffer qu'un air sec. Ouvrez grand 5 à 10 minutes par jour pour chasser l'humidité, mais pas plus, pour ne pas refroidir les murs.
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