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Énergies renouvelables : un record pour les investissements en 2015

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Les énergies renouvelables (ENR) ont le vent en poupe ! Les investissements dans les ENR visant à accroître la capacité électrique mondiale ont atteint 286 milliards de dollars l’année dernière, soit 3% de plus par rapport au précédent record en 2011 ! Une manière de confirmer les espoirs formulés lors de la COP 21 alors que les énergéticiens mondiaux voient de plus en plus la vie en vert… Zoom sur la success story des énergies renouvelables.

Le vert loin devant les énergies fossiles

succès des énergies renouvelables energy

Pour la première fois, les ENR sont en tête de classement en matière d'accroissement de la capacité électrique mondiale.

Dans le match entre les énergies renouvelables et les énergies dites carbonées, les premières ont mené largement le jeu en 2015. L’année dernière, les énergies renouvelables ont en effet contribué à l’accroissement de la capacité électrique mondiale... plus que toutes les autres énergies réunies ! Une belle revanche pour la production d'électricité verte qui a su se faire une place de choix parmi les énergies matures et souvent polluantes, à l’instar des énergies fossiles.

Ce succès doit beaucoup aux investisseurs mondiaux qui ont tout misé sur le renouvelable en 2015 : 286 milliards de dollars d’investissements en 2015, c’est-à-dire 3% au-dessus du précédent record établi quatre ans plus tôt. Selon le 10ème rapport annuel sur les Tendances mondiales des investissements dans les énergies renouvelables publié dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, "c’est plus du double des investissements réalisés dans les centrales à charbon et à gaz, estimés à 130 milliards de dollars". Et pour Michael Liebreich, président du conseil consultatif de Bloomberg New Energie Finance (BNEF) qui a participé à la publication du rapport,"[les investissements dans les énergies renouvelables] dépassent de loin les investissements réalisés pour la génération de capacité électrique à partir de combustibles fossiles, et ce malgré la baisse du pétrole, du gaz et du charbon." En bref, énergies renouvelables : 1 ; énergies fossiles : 0.

L’électricité verte provient de six sources : 1. l’hydroélectricité, 2. l’énergie éolienne, 3. la biomasse, 4. le solaire, 5. la géothermie et 6. les énergies marines. Mais attention, l’hydroélectricité, qui est une énergie mature et ancienne, ne contribue pas forcément au développement actuel des énergies renouvelables. La capacité de développement de la production hydroélectrique aurait déjà atteint son niveau maximum dès les années 1970 dans les pays de l’OCDE.

Les investissements massifs des pays en développement

barrage des Trois-Gorges en Chine

Vue sur le barrage hydraulique des Trois-Gorges en Chine.

Autre curiosité établie par le rapport des Nations Unies : les pays en développement devancent les pays développés en matière d’investissements dans les énergies renouvelables ! En 2015 et pour la première fois, les pays en développement ont davantage investi dans les ENR (156 milliards de dollars, soit +19% par rapport à 2014) que les pays développés.

Souvent décrié pour ses émissions de gaz à effet de serre, l’Empire du Milieu tire son épingle du jeu avec 102 milliards de dollars d’investissements chinois, devant l’Inde (10 milliards), l’Afrique du Sud (4,5 milliards), le Mexique (4 milliards) et le Chili (3,4 milliards). Avec le plus grand barrage hydraulique mondial, les Trois-Gorges sur le fleuve Yangzi Jiang, la Chine est le premier producteur mondial d’hydroélectricité.

Des énergies renouvelables dopées par la baisse des coûts de production

Dopées par la baisse des coûts de production du mégawattheure (MWh), les énergies renouvelables (hors hydroélectricité de forte puissance) ont représenté 54% de la capacité en termes de gigawatt ajoutée en 2015, toutes énergies confondues. Pour la première fois, la capacité représentée par les énergies renouvelables non matures installées a dépassé celle ajoutée par toutes les énergies conventionnelles. Sans les énergies renouvelables, les émissions annuelles mondiales de dioxyde de carbone auraient progressé d’environ 1,5 gigatonne l'année dernière.

Les bons résultats des ENR, devenues incontournables, ne sont pas sans rappeler le virage vert pris récemment par plusieurs énergéticiens mondiaux, à l’instar d’Engie (ex-GDF Suez) - voir notre article - ou de Total. Le pétrolier français a en effet annoncé en mars dernier vouloir s’imposer sur le marché de la production d’électricité d’ici 2035, dans le cadre d’une branche comprenant les énergies renouvelables (ENR). Dans le même temps, François Hollande confirmait cette semaine vouloir "réduire à 50% la part du nucléaire en France d'ici 2025."

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