Ces cinq villes françaises qui innovent en matière d’énergies renouvelables

D’après la Commission européenne, les villes sont responsables de 65 % de la consommation mondiale d’énergie et de plus de 70 % des émissions de CO2. Le déploiement des énergies renouvelables dans les espaces urbains est donc stratégique dans une dynamique de transition énergétique. Retour sur cinq villes françaises qui mettent les énergies renouvelables au cœur de leur stratégie énergétique.
À Annecy, le premier réseau de chaleur et de fraîcheur lacustre en France
Le lac d’Annecy permet désormais de chauffer et refroidir près de 600 logements, grâce à un nouveau réseau de chaleur et de froid lacustre construit par Idex. Ce dispositif, le premier du genre en France, repose sur la profondeur du lac qui atteint 20 mètres de fond. Niveau où la température de l’eau est maintenue à 7°C toute l’année. L’eau est prélevée à cette température, puis envoyée vers des pompes à chaleur qui la chauffent à 65°C. Elle alimente ensuite les chauffages et le réseau d’eau chaude sanitaire du nouveau quartier des Trésums, avant d’être rejetée à 2°C à 7 mètres de profondeur. L’été, c’est à peu près le même fonctionnement : l’eau est directement prélevée à 7°C puis renvoyée dans le réseau de distribution de froid.
D’après Idex, ce dispositif permettrait de couvrir 95 % des besoins en chauffage et en eau sanitaire du quartier (13 GWh par an) et 100 % de ses besoins en climatisation (500 MWh par an). Le dispositif consommerait en outre 15 fois moins d’électricité qu’un système de climatisation classique.
Mérignac développe l’autoconsommation collective grâce aux panneaux solaires
Afin de développer son autonomie énergétique, la commune de Mérignac a déployé début février deux nouveaux sites de production d’énergie solaire destinés à l’autoconsommation collective. L’objectif de ces nouvelles installations est avant tout d’alimenter les bâtiments publics proches, tels que les crèches ou gymnases situés à moins d’un kilomètre.
Cependant, la commune prévoit également de revendre une partie de la production à des particuliers ou à des entreprises. La ville a ainsi créé l’association MERCI (pour Mérignac Énergies Renouvelables Citoyennes Innovation), dont le rôle est de gérer le dispositif d’autoconsommation en garantissant un prix de vente maîtrisé, dans un objectif de lutte contre la précarité énergétique.
La puissance cumulée de ces deux installations représenterait l’équivalent de la consommation électrique de 150 logements. La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de la commune devrait par ailleurs augmenter dans les années à venir. En effet, Mérignac aurait “identifié 16 nouveaux sites susceptibles d’être équipés d’ici 2026”, et prévoit de développer en parallèle un réseau de chaleur urbain de 20 MWh pour alimenter le centre-ville en chaleur renouvelable issue de la biomasse.
Dijon : bientôt une ville à énergie positive ?
Des villes qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment ? C’est l’ambition du projet RESPONSE, un programme européen qui cherche à faire émerger des villes à énergie positive d’ici 2040. Dijon a été choisie pour piloter le programme et devenir, avec la ville de Turku en Finlande, une “ville phare” pour six autres villes européennes.
Les objectifs de ce programme à l’échelle de Dijon sont les suivants :
- Réduire la consommation énergétique de 38 % grâce à la rénovation énergétique ;
- Réduire les émissions de CO2 de 75 % ;
- Réduire la consommation de chauffage dans les bâtiments intelligents de 15 % ;
- Réduire la consommation de l’éclairage public de 65 %.
Pour y parvenir, la Ville prévoit de développer deux “îlots à énergie positive” dans le quartier de Fontaine d’Ouche, qui produiront 20 % d’énergie de plus qu’ils n’en consomment. Ces îlots regrouperont à terme près de 600 logements.
À l’horizon 2025, la production excédentaire d’énergie dans ces zones devrait être assurée par :
- Un réseau de chaleur urbain alimenté à 75 % en énergies renouvelables ;
- 1,6 GWh produits chaque année par des panneaux solaires dans le quartier ;
- L’alimentation intégrale de 14 bâtiments publics par le surplus d’énergie solaire ;
- Le remplacement de l’ensemble de l'éclairage public par des LED ;
- L’installation de thermostats intelligents dans 133 logements, permettant 15 à 20 % d’économies d’énergie supplémentaire ;
- La production d’hydrogène vert permettant d’alimenter les bus de la ville ;
- La production de biométhane depuis la centrale Eauvitale de Longvic, qui sera ensuite réinjecté dans le réseau de gaz dijonnais.
L’une des plus grande chaufferies au bois de récupération inaugurée à Reims
Le 16 mai dernier, la ville de Reims a inauguré une nouvelle chaufferie fonctionnant à partir de bois de récupération (ou bois B), c’est-à-dire des déchets de bois issus des vieux meubles ou des chantiers, qui n’étaient jusqu’ici pas traités. D’après la communauté urbaine du Grand Reims, “la valorisation de cette nouvelle source d’énergie permettra au réseau de chauffage urbain de Reims de produire une chaleur d’origine renouvelable à hauteur de 90 %”, contre 60 % avant, tout en augmentant le nombre de foyers bénéficiant du réseau de chaleur du Grand Reims “de 17 000 à près de 20 000 équivalents logements”.
Ce projet, d’un montant de 19,8 millions d’euros, est le “plus grand projet de chaufferie bas carbone du Grand Est et l’un des plus grandes de France” d’après la communauté Grand Reims. Il est soutenu à hauteur de 8,97 millions d’euros par l’Ademe et le Fonds européen de développement régional (FEDER).
Une nouvelle station d’énergies vertes inaugurée aux Sables-d’Olonne
Afin de développer la mobilité décarbonée en favorisant les énergies vertes locales, la commune des Sables-d’Olonne a inauguré le 12 mai une station multi-énergies vertes, la deuxième ouverte en Vendée. Cette station propose de l’hydrogène vert, du bioGNV (du gaz naturel pour véhicule renouvelable) et de l’électricité verte à destination des voitures électriques.
Cette station d’énergies vertes servira à alimenter les véhicules des particuliers et professionnels des environs, mais également les transports de l’agglomération sablaise. En effet, quatre bus roulant au GNV circulent déjà aux Sables d’Olonne, auxquels devraient bientôt s’ajouter “deux bus, une balayeuse et deux véhicules de service roulant à l’hydrogène”, d’après le site Actu.fr.
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