Chauffage collectif ou individuel : que choisir? Avantages et inconvénients

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Le chauffage collectif ou individuel se différencie de par les sources d'énergie et les types d'appareils de chauffe utilisables, le contrôle de la température pour le confort et le choix des prestataires énergétiques. Les systèmes collectifs permettent de mutualiser une partie des coûts et une gestion centralisée, mais sont plus limitants en termes de choix d'énergie et de fournisseurs, mais aussi de gestion des consommations et de confort. Les systèmes individuels permettent quant à eux une gestion totalement autonome, ce qui est toujours préférable, même si cela implique des responsabilités et des coûts d'entretien propres à chaque foyer.
A quel niveau | Chauffage collectif | Chauffage individuel |
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Sources d'énergie disponibles |
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Appareils de chauffe |
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Réglage de la température et du confort |
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Coût de la consommation |
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Entretien et interventions |
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Choix des entreprises prestataires pour son chauffage |
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Conclusion | A choisir, avant d'acheter ou de louer un appartement, on préférera donc un chauffage individuel, gage de plus de liberté, de confort et de contrôle sur ses dépenses - d'autant qu'on ne payera jamais pour les consommations de ses voisins. |
- Quand le chauffage est collectif, il existe le plus souvent dans l'immeuble une chaudière au gaz ou au fioul qui distribue l'eau chaude à tous les appartements pour le chauffage voire l'eau chaude sanitaire. Les occupants paient leur énergie et la maintenance au travers de leurs charges de copropriété. Afin d'inciter à une consommation responsable, la loi impose désormais que ces frais soient répercutés à chaque occupant selon la quantité de chaleur consommée par son logement. Chaque occupant dispose en parallèle de son propre contrat d'électricité, parfois mis au nom du propriétaire pour les biens mis en location.
- Quand le chauffage est individuel, c'est l'occupant qui choisit son énergie et son confort de chauffe, et paye les factures correspondantes auprès de son fournisseur, qu'il choisit en totale liberté.
Les sources d'énergie disponibles
Les systèmes de chauffage, qu'ils soient collectifs ou individuels, peuvent utiliser diverses sources d'énergie. Le choix de l'énergie dépend de la disponibilité locale, des coûts et des préférences en matière d'efficacité énergétique et d'impact environnemental.
Gaz
Le gaz est une source d'énergie couramment utilisée pour le chauffage, adaptée aussi bien aux systèmes collectifs qu'individuels. Il offre une combustion relativement propre et une efficacité énergétique élevée, mais il alourdit l'empreinte carbone des ménages.
Dans les zones urbaines, le gaz naturel est généralement disponible via un réseau de distribution. Dans les zones non desservies, le propane, stocké en citerne, est une alternative.
Réseau de chaleur
Le réseau de chaleur, ou chauffage urbain, est une infrastructure centralisée qui distribue la chaleur produite à partir de diverses sources (comme la biomasse, la géothermie ou l'incinération des déchets) vers plusieurs bâtiments. Ce système est exclusivement utilisé pour le chauffage collectif.
Il permet une utilisation efficace des ressources locales et renouvelables et réduit au passage les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, sa mise en place nécessite une infrastructure lourde et des investissements publics importants (via le Fonds Chaleur en France notamment), ce qui limite son déploiement aux zones à forte densité urbaine.
Électricité
L'électricité est une source d'énergie polyvalente utilisée tant dans les systèmes collectifs qu'individuels. Les radiateurs électriques et la chaudière électrique fonctionnent à l'électricité, tout comme la partie électronique ou électromécanique des pompes à chaleur et autres chaudières. Cette énergie est aussi utilisée pour l'éclairage (tant dans les foyers que les parties communes) et pour les besoins ménagers.
Bien que l'installation soit souvent simple et peu coûteuse, le coût opérationnel peut être élevé en raison du prix de l'électricité, que ce soit pour les particuliers qu'en copropriété. Ainsi les radiateurs et chaudières électriques sont à éviter si l'on cherche à faire des économies sur le long terme, alors qu'une PAC est une option qui s'avère économe à moyen-terme.
Fioul
Le fioul, ou mazout comme on l'appelle en Belgique, est une source d'énergie fossile utilisée pour le chauffage applicable en collectif et en maison, mais pas en appartement individuellement car il n'est pas possible de disposer de cuve personnelle. Les chaudières au fioul sont capables de fournir une chaleur constante et sont souvent utilisées dans les zones rurales où d'autres sources d'énergie ont longtemps été moins accessibles.
Cependant, le fioul est associé à des émissions élevées de CO2 et à des coûts variables en fonction des fluctuations du marché pétrolier, ce qui en fait une option moins favorable sur le plan environnemental et économique. Leur interdiction totale aura certainement lieu en France au cours des prochaines décennies.
Bois
Le bois est une source d'énergie renouvelable utilisée pour le chauffage adaptée aux systèmes collectifs et individuels, bien que l'utilisation du bois en chauffage collectif reste encore marginale en raison des contraintes logistiques et de stockage. Sous forme de bûches, mais surtout de granulés ou de plaquettes, le bois peut alimenter des chaudières comme des poêles.
Le chauffage au bois est apprécié pour son aspect écologique et économique, surtout lorsque le combustible est disponible localement. Cependant, une combustion inefficace ou l'utilisation d'un appareil obsolète peut entraîner des émissions de particules fines, affectant la qualité de l'air. Aussi, le stockage du bois nécessite du temps de gestion, d'entrepôt et d'usage, un espace adéquat et une protection contre l'humidité pour maintenir une efficacité énergétique optimale.
Aérothermie
Les pompes à chaleur (PAC) sont des dispositifs thermodynamiques utilisés eux aussi pour le chauffage dans des systèmes collectifs et individuels, mais rarement directement en appartement. Les PAC aérothermiques extraient la chaleur de l'air extérieur pour la restituer à l'intérieur, et peuvent également fournir de la climatisation en inversant le cycle de fonctionnement.
Ces systèmes sont couramment utilisés pour le chauffage domestique en maison, tant en air-air qu'en air-eau, mais moins en appartement car l'unité extérieure enlaidit la façade ou utilise de la place sur le balcon. Les PAC collectives air-eau se développent petit à petit et sont recommandées dès que l'installation actuelle de la chaufferie le permet.
Solaire thermique
Le solaire thermique repose sur la captation de l'énergie pour chauffer un fluide caloporteur, utilisé ensuite pour la production d'eau chaude sanitaire voire le chauffage. Les panneaux solaires thermiques sont adaptés aux systèmes de chauffage collectifs et individuels, bien qu'eux aussi rarement directement en appartement.
Toutefois, leur efficacité dépendant de l'ensoleillement, l'installation nécessite souvent un système d'appoint pour assurer une fourniture constante de chaleur, notamment durant les périodes moins ensoleillées. De plus, elle requiert une surface adéquate orientée favorablement pour maximiser l'exposition solaire, et parfois d'autorisations d'urbanisme et du syndic. C'est pourquoi on la retrouve si peu en immeuble.
Le chauffage collectif a un impact sur l'environnement moindre que le chauffage individuel. Cela s'explique par le fait qu'en appartement, on chauffe aussi pour les voisins du bas, du haut et des côtés.
Valable pour un logement de 63 m2 - Données relevées en 2025 - Source : Outil Impact CO2 de l'ADEME - Graphique : Selectra
Les appareils de chauffe et de diffusion de chaleur
Les systèmes de chauffage, qu'ils soient collectifs ou individuels, reposent sur une variété d'appareils de chauffe. Le choix de ces équipements dépend de la source d'énergie utilisée, des besoins spécifiques en chauffage et en eau chaude sanitaire, ainsi que des caractéristiques du bâtiment.
Chaudière
La chaudière est un appareil central de nombreux systèmes de chauffage, tant collectifs qu'individuels. La chaleur produite est ensuite diffusée par des radiateurs à eau (voir plus bas).
- Dans un contexte collectif, une seule chaudière de grande capacité alimente l'ensemble du bâtiment en chaleur. Cette configuration permet une mutualisation des coûts d'installation et d'entretien, tout en assurant une distribution uniforme de la chaleur.
- Dans un système individuel, chaque logement dispose de sa propre chaudière, offrant ainsi une autonomie totale en matière de gestion de la température et de la consommation. Cette indépendance permet aux occupants d'adapter le chauffage à leurs besoins. Toutefois, l'installation d'une chaudière individuelle nécessite un espace dédié, dans une buanderie ou dans la cuisine.
Les chaudières modernes sont équipées de technologies avancées, telles que la condensation, pour améliorer leur efficacité énergétique. De plus, elles offrent une flexibilité dans le choix du combustible car elles sont compatibles avec diverses sources d'énergie : le gaz, le fioul, le bois ou encore l'électricité. Cependant, elles impliquent des coûts d'entretien réguliers pour assurer un fonctionnement optimal et sécurisé.
Certaines chaudières sont aussi conçues pour assurer la production d'eau chaude sanitaire (ECS) en plus du chauffage. Dans le cas d'une installation collective, si la chaudière est dimensionnée et configurée pour produire de l'ECS, l'ensemble des logements bénéficie d'une fourniture centralisée d'eau chaude. Cette configuration peut néanmoins entraîner des variations de température et de pression, notamment aux heures de forte demande, et nécessite une coordination efficace pour assurer le confort des occupants. Aussi, si l'installation collective n'intègre pas cette fonctionnalité, et qu'aucun autre ballon d'eau chaude collectif n'existe, chaque logement devra être équipé d'un chauffe-eau individuel pour répondre à ses besoins en eau chaude.
Pompe à chaleur
Le principe de fonctionnement d'une pompe à chaleur air-eau est le même que celui de la chaudière présenté ci-dessus. La différence est toutefois fondamentale et porte sur la source d'énergie : c'est de l'air qui est utilisé pour faire chauffer l'eau qui sera diffusée pour chauffer le logement, et un peu d'électricité pour faire marcher l'appareil.
C'est pourquoi les consommations d'énergie et les émissions de GES sont fortement réduites avec les PAC.
Ballon d'eau chaude
Le ballon d'eau chaude, ou chauffe-eau, est un dispositif de stockage et de production d'eau chaude sanitaire (ECS). Il peut être intégré dans des systèmes de chauffage collectifs ou individuels. Il peut être alimenté par diverses sources d'énergie, telles que l'électricité, le gaz ou les énergies renouvelables, comme les panneaux solaires thermiques ou l'air avec un chauffe-eau thermodynamique.
- Dans une installation collective, un ballon de grande capacité est installé pour répondre aux besoins en ECS de l'ensemble des occupants. Cette configuration permet là encore une mutualisation de certains coûts et une gestion centralisée. Toutefois, des variations de température peuvent survenir en fonction de la demande simultanée des résidents.
- Dans un système individuel, chaque logement dispose de son propre ballon d'eau chaude, offrant une autonomie complète dans la gestion de l'ECS. Les ballons d'eau chaude individuels sont disponibles en différentes capacités, généralement comprises entre 50 et 300 litres, en fonction de la taille du ménage et de la consommation estimée.
Radiateurs à eau
Les radiateurs à eau sont des dispositifs de chauffage qui fonctionnent en diffusant la chaleur produite par une chaudière/PAC à travers un réseau de tuyaux où circule de l'eau chaude. Ce système de chauffage central est largement utilisé, tant dans les habitations individuelles que collectives. Les radiateurs à eau sont compatibles avec toutes les sources d'énergie, offrant ainsi une grande flexibilité, même si l'on est amené changer d'appareil de chauffe voire de source d'énergie.
Ils peuvent être associés à des vannes thermostatiques, qui ajustent automatiquement le débit d'eau en fonction de la température ambiante pour contrôler le confort thermique et les consommations.
Radiateurs électriques
Les radiateurs électriques sont des appareils de chauffage qui convertissent directement l'énergie électrique en chaleur pour réchauffer les espaces intérieurs. Ils peuvent être utilisés dans des systèmes de chauffage individuels et collectifs pour chauffer des parties communes.
Ils sont appréciés pour leur facilité d'installation, leur coût initial relativement bas et leur capacité à fournir une chaleur rapide et ciblée. Cependant, leur utilisation peut entraîner des coûts énergétiques élevés, en fonction du prix de l'électricité et de la performance énergétique du bâtiment.
Il existe une large gamme de radiateurs électriques. Pour faire son choix, il faudra prendre en compte ses besoins spécifiques en chauffage, la taille de la pièce et la qualité de son isolation.
- Convecteurs : ils chauffent l'air en le faisant circuler à travers une résistance électrique, produisant une chaleur rapide mais souvent moins homogène.
- Panneaux rayonnants : ils émettent de la chaleur par rayonnement infrarouge, offrant une sensation de chaleur plus naturelle et un confort accru.
- Radiateurs à inertie : dotés d'un cœur de chauffe (en fonte, céramique ou fluide caloporteur), ils accumulent la chaleur et la diffusent progressivement, assurant une température stable en réduisant les variations thermiques.
Climatisation intégrée
Les pompes à chaleur air-air des logements individuels disposent d'une fonctionnalité inversée, afin de souffler de l'air froid quand il fait chaud en été. Ce système n'existe pas en France dans les immeubles résidentiels, mais des solutions de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) sont disponibles dans le secteur tertiaire et parfois dans les condominiums à l'étranger.
Le réglage de la température et du confort
La gestion de la température et du confort thermique dans un bâtiment dépend directement des plages horaires de chauffe, de la température ambiante souhaitée et des possibilités de programmation. Or quand le chauffage est collectif, on ne fait pas toujours ce que l'on souhaite.
Jours et heures de chauffe
Dans les systèmes de chauffage collectif, les plages horaires de chauffe sont généralement définies par le gestionnaire de l'immeuble ou le syndicat de copropriété, en fonction des besoins moyens des occupants et des contraintes économiques. Ces plages horaires peuvent parfois être limitées à certaines périodes de la journée, par exemple le matin et le soir.
Cette gestion centralisée de la consommation énergétique peut ne pas correspondre aux besoins spécifiques de chaque résident.
Température
De même, dans un système de chauffage collectif, la température de consigne est souvent fixée de manière centralisée, généralement autour de 19 à 21 degrés Celsius, conformément aux recommandations entre confort thermique et sobriété énergétique.
Cette uniformité assure une répartition équitable de la chaleur entre les logements, mais peut ne pas satisfaire les préférences individuelles des occupants. Certains peuvent ressentir une gêne si la température ne leur va pas, notamment en fonction de leur état de santé, de leur âge ou de leur mode de vie.
Pour y remédier au moins partiellement, il est possible d'installer des vannes thermostatiques.
Programmation
La programmation du chauffage est une fonctionnalité intéressante pour optimiser le confort thermique tout en réalisant des économies d'énergie. Elle est principalement disponible dans les systèmes de chauffage individuels, où les occupants peuvent ajuster les jours et plages horaires de chauffe et les températures selon leurs envies.
Certains dispositifs avancés intègrent même des capteurs et des algorithmes d'apprentissage automatique pour ajuster automatiquement la température en fonction des habitudes des occupants.
Le coût de la consommation
Le coût de la consommation énergétique dépend de la source d'énergie utilisée pour se chauffer (électricité, gaz, fioul, propane, bois), de l'efficacité du système de chauffage et des habitudes de consommation des occupants. Dans les systèmes collectifs, chaque occupant est généralement désormais responsable de sa propre consommation énergétique, comme dans les systèmes individuels.
Pour une même énergie, le prix du kilowattheure payés que cela soit pour un particulier ou pour la copropriété varie peu, voire pas du tout. Mais il peut être différent d'un fournisseur à l'autre, d'où l'intérêt de comparer les offres à la fois pour soi et son immeuble.
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Individualisation partielle des frais de chauffage pour les logements collectifs
L'individualisation des frais de chauffage vise à responsabiliser chaque occupant en fonction de sa consommation propre, afin d'encourager des comportements plus économes en énergie. En France, la loi impose cette individualisation dans les immeubles équipés d'un chauffage collectif, sauf exceptions liées à des contraintes techniques ou économiques. Cette mesure nécessite l'installation de dispositifs de mesure, tels que des répartiteurs de frais de chauffage ou des compteurs individuels.
Auparavant, les frais de chauffage collectif au gaz naturel dans un immeuble étaient simplement divisés et partagés selon la surface habitable de chaque logement. Si ce mode de fonctionnement imposé aux foyers de l'immeuble était pratique, il n'était pas très responsabilisant. D'ailleurs, la mesure aurait généré une baisse moyenne des consommations de l'ordre de 15%.
Pourquoi « partiellement » ?
Même si les factures sont individualisées, il est possible que vous payiez une partie de la consommation de vos voisins. Cela peut se produire pour plusieurs raisons :
- Part fixe de 30 % : une portion fixe de la facture (30 %) est répartie entre les occupants. Cela permet de compenser les différences de consommation d'énergie, surtout lorsque les logements ne sont pas bien isolés les uns des autres.
- Responsabilité collective : des règles peuvent être incluses dans le règlement de l'immeuble pour traiter collectivement les problèmes de non-respect des équipements, d'obstruction lors des relevés ou de fraudes.
- Coefficients de correction : il peut être appliqué des ajustements pour tenir compte de la situation thermique des logements. Par exemple, les appartements au nord, qui reçoivent moins de lumière solaire, ou ceux situés au dernier étage, plus sujets aux déperditions de chaleur, peuvent avoir des coefficients de correction pour refléter ces différences.
Pour le gaz
Le gaz est une source d'énergie couramment utilisée, tant en collectif qu'en individuel. Pour la plupart des offres de gaz sur le marché, le prix du kilowattheure est similaire dans les deux configurations. L'abonnement au service de gaz est également identique, mais dans le cas d'un chauffage collectif, ce coût est partagé entre les résidents, généralement autour de 230 € par an.
Pour le propane, en chauffage collectif, il est souvent possible de négocier des tarifs plus avantageux en raison de la consommation globale plus élevée du bâtiment.
Si le logement est équipé d'un chauffage collectif mais que l'eau chaude fonctionne avec un chauffe-eau individuel au gaz et/ou que la cuisson est au gaz, vous devrez souscrire un contrat de fourniture de gaz à votre nom, en plus de votre contrat d'électricité et du contrat gaz collectif de l'immeuble. Concrètement, cela signfie des frais supplémentaires pour la chaudière, sa maintenance et l'abonnement de gaz.
Pour le réseau de chaleur
Le chauffage urbain offre souvent des coûts compétitifs et stables. La tarification du service varie en fonction de la source d'énergie utilisée, des coûts d'exploitation et des politiques locales. Les usagers paient généralement une part fixe, couvrant les frais d'infrastructure, et une part variable, basée sur leur consommation réelle de chaleur.
Pour l'électricité
Tant en collectif qu'en individuel, les occupants doivent s'acquitter des coûts liés à leur consommation électrique, et auront donc besoin d'un contrat d'électricité propre.
Le contrat d'électricité de la copro servira à éclairer les parties communes, les chauffer si les radiateurs y sont électriques, et à alimenter la chaudière a minima pour la partie électronique ou la pompe à chaleur.
Le chauffage électrique entraîne des coûts élevés, en raison du prix du kWh d'électricité (plus élevé que les autres énergies) et selon la performance énergétique du bâtiment. Il est donc essentiel d'optimiser l'isolation thermique, d'utiliser des appareils de chauffage performants et de bien choisir son offre d'électricité si l'on veut maîtriser les dépenses.
Pour le fioul
Dans les systèmes de chauffage collectif, la consommation globale plus élevée permet souvent de négocier des tarifs plus avantageux auprès des fournisseurs de fioul.
Pour le bois
Dans les systèmes de chauffage collectif, la consommation importante peut aussi permettre de négocier des tarifs préférentiels auprès des fournisseurs. Le coût du bois dépend de la disponibilité locale et du type de combustible choisi, avec des variations de prix parfois significatives selon les régions et les saisons.
En France, le bois est souvent l'énergie disponible rapportée au kilowattheure la moins chère.
Pour la pompe à chaleur
Les logements équipés de pompes à chaleur (PAC) peuvent réaliser des économies substantielles car la consommation énergétique est fortement diminuée par rapport aux systèmes de chauffage traditionnels. Elles offrent en effet un coefficient de performance (COP) élevé, signifiant qu'elles produisent plus d'énergie thermique qu'elles ne consomment d'énergie électrique pour fonctionner. Par exemple, un COP de 4 indique que pour 1 kWh d'électricité consommé, la PAC restitue 4 kWh de chaleur.
Pour le panneau solaire thermique
Les logements équipés de panneaux solaires thermiques peuvent aussi réaliser des économies, car le soleil est gratuit. Cependant, l'efficacité de ces panneaux dépend des conditions climatiques, ce qui les rend essentiellement adaptés en appoint.
Le coût de l'entretien et des interventions
Ces coûts englobent l'entretien régulier, les réparations éventuelles et le remplacement des équipements obsolètes.
En collectif : partagé
Dans les systèmes de chauffage collectif, les frais d'entretien et de réparation sont répartis entre les copropriétaires ou les locataires, généralement en fonction de la quote-part de chacun dans la copropriété. L'entretien annuel d'une chaudière collective peut varier entre 500 et 1 500 €, selon la taille de l'installation et la complexité du système.
Les réparations majeures, telles que le remplacement d'une chaudière, peuvent coûter entre 10 000 et 50 000 €, ces montants étant également répartis entre les résidents. La question du passage à un système renouvelable se pose alors ; nous l'abordons dans cet article.
Les interventions se font souvent plus rapidement, et souvent en dehors des heures ouvrées si besoin.
En individuel : individualisé
Pour les systèmes de chauffage individuels, chaque propriétaire ou locataire est responsable des frais d'entretien et de réparation de son installation. L'entretien annuel d'une chaudière individuelle coûte généralement entre 100 et 200 €.
Les réparations ou le remplacement d'une chaudière peuvent varier entre 2 000 et 12 000 €, en fonction du type d'appareil et de la complexité des travaux.
Le choix des entreprises prestataires pour son chauffage
Il peut influencer la qualité du service et le coût des interventions.
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Fournisseur d'énergie
S'il est possible de choisir son contrat dans les deux configurations, il est toujours plus difficile d'acter ce changement auprès du syndic de l'ensemble des copropriétaires. Certains voisins peuvent être peu enclins au changement même si cela peut leur faire économiser des centaines d'euros par an sans rien changer à leurs habitudes de consommation. Il faut donc bien préparer son argumentation si l'on veut les convaincre.
- Dans les systèmes de chauffage collectif, le choix du fournisseur d'énergie est décidé par le syndicat de copropriété ou le gestionnaire de l'immeuble. Ce choix peut être limité par des contrats en cours ou des contraintes techniques voire humaines, rendant plus difficile - mais pas impossible - le changement de fournisseur pour sa copropriété.
- En revanche, dans les systèmes de chauffage individuels, les propriétaires ont la liberté de comparer les offres et de choisir le fournisseur qui correspond le mieux à leurs besoins, ce qui peut permettre de réaliser des économies parfois substantielles pour la même énergie.
Chauffagiste
- En collectif, le choix du chauffagiste est souvent effectué par le syndicat de copropriété ou le gestionnaire de l'immeuble, en fonction de critères tels que la réputation de l'entreprise, les coûts et les services offerts. Cette décision collective limite la possibilité pour les résidents d'influencer le choix du prestataire.
- En individuel, les propriétaires ont la possibilité de comparer les devis de différents chauffagistes et de choisir celui qui offre le meilleur rapport qualité-prix, ce qui peut conduire à des économies et à un service plus personnalisé.
Comment passer du chauffage collectif au chauffage individuel ?
La question de passer d'un chauffage collectif à un chauffage individuel se pose souvent lorsque la chaudière collective arrive en fin de vie ou lors de la rénovation d'un appartement.
Coût des travaux
Le coût des travaux pour passer d'un chauffage collectif à un chauffage individuel dépend de la solution choisie et de la configuration du bâtiment. Il est nécessaire de réaliser une étude approfondie pour évaluer les coûts, les économies potentielles et l'impact environnemental de chaque option.
Remplacer une chaudière collective par une autre
Cette option permet de maintenir un système de chauffage centralisé, avec une répartition de certains coûts entre les copropriétaires.
Le remplacement d'une chaudière collective par une nouvelle unité implique des travaux tels que le démontage de l'ancienne chaudière, l'installation de la nouvelle et la mise en conformité du réseau de distribution de chaleur. Le coût de ces travaux peut varier entre 20 000 et 100 000 €, en fonction de la taille de l'installation et des technologies choisies. L'usage du fioul et du gaz étant amenés à disparaître dans les prochaines décennies, des solutions plus écologiques peuvent être envisagées.
Ne pas remplacer de chaudière collective et laisser chaque appartement s'équiper
Cette option offre une autonomie totale aux résidents, mais peut entraîner des disparités entre les logements.
Opter pour la suppression de la chaudière collective et permettre à chaque appartement de s'équiper individuellement nécessite des travaux tels que l'installation de systèmes de chauffage autonomes (chaudières individuelles, pompes à chaleur, etc.), la modification des réseaux de distribution internes et la mise en conformité des installations électriques ou gazières. Le coût pour chaque logement peut varier entre 5 000 et 15 000 €, en fonction du système choisi et des spécificités techniques de l'appartement.
Procédés pour décider en copropriété
La décision de passer d'un chauffage collectif à un chauffage individuel en copropriété doit respecter les procédures légales et les règles de gouvernance de la copropriété. Selon la loi, cette décision doit être votée en assemblée générale, avec une majorité spécifique requise, généralement la majorité absolue ou une majorité qualifiée, en fonction de l'importance des travaux et de leur impact sur les parties communes.
Il est recommandé de consulter un professionnel du droit immobilier pour s'assurer du respect des procédures légales et pour accompagner la copropriété dans cette transition.
Puis-je refuser le chauffage collectif ?
Dans une copropriété, le chauffage collectif est considéré comme une partie commune, et les charges associées sont réparties entre tous les copropriétaires selon les dispositions du règlement de copropriété. Ainsi, même si un copropriétaire décide de ne plus utiliser le chauffage collectif en installant un système individuel, il reste en principe tenu de participer aux charges communes liées au chauffage collectif pour les parties communes, l'entretien et les réparations notamment.
Pour se désolidariser du chauffage collectif et être exonéré des charges afférentes (a minima de celles d'entretien et de réparation), un copropriétaire doit obtenir l'accord unanime de l'assemblée générale pour modifier la répartition des charges. Cette unanimité est souvent difficile à atteindre.