Aides ciblées de l'Etat
La perspective de tenir compte “du niveau de revenus des personnes” semble se confirmer.

Les ménages aisés ciblés par le Gouvernement pour payer leur énergie plus chère ?

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Dans un contexte de crise énergétique et de flambée des prix, lié notamment à l’arrêt des exportations de gaz Russe, Bruno Le Maire estime qu’ “il va falloir faire des choix courageux”. Parmi les pistes évoquées par le ministre de l’Economie, des augmentations des prix de l’énergie ciblées, “pour ceux qui peuvent se le permettre”.

Vers la fin annoncée du bouclier tarifaire

C’est officiel désormais, le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement sera prolongé jusqu’en janvier 2023. Pour rappel, cette mesure instaurée par Jean Castex dès 2021 visait à plafonner la hausse des prix de l’énergie, en vue de sauvegarder le pouvoir d’achat des Français. Près d’un an plus tard, le marché de l’énergie ne s’est pas assagi et, face aux craintes concernant l’approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain, il est désormais plus que jamais nécessaire de protéger le portefeuille des Français.

“Ce bouclier tarifaire, nous avons décidé de le prolonger d'ici la fin de l'année et nous publierons d'ici la fin de la semaine le décret permettant de le prolonger”

Elisabeth Borne, jeudi 23 juin 2022

De fait, pour le gouvernement, l’heure est aujourd’hui aux prévisions. En effet, alors que le bouclier tarifaire arrive à son terme d’ici un peu plus de six mois, l’urgence consiste à trouver des solutions viables en vue de préserver le portefeuille des concitoyens.

Parmi les pistes évoquées, des aides ciblées pourraient être mises en place pour les foyers les plus modestes.

Des aides ciblées pour les ménages ?

Confronté à la nécessité de réduire le déficit afin de stabiliser la dette, le gouvernement n’a donc d’autre choix que de se résigner à sonner le glas du bouclier tarifaire dès le début de l’année 2023.

De la même façons que pour l'indemnité carburant - actuellement en préparation - qui tend à prendre le pas sur la remise à la pompe, le gouvernement songe à adapter sa stratégie d’aides en matière de gaz et d'électricité en fonction des revenus des Français.

Si la première ministre, Élisabeth Borne, l'a déjà évoqué lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, c’est cette fois-ci le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire qui l’a confirmé, en marge de l'événement :

“À partir du 1er janvier 2023, il faudra que, sur l'électricité et sur le gaz, on aide davantage ceux qui en ont besoin, mais, pour qu’on puisse le faire, il faut qu’il y ait des augmentations pour ceux qui peuvent se permettre ces augmentations.”

Bruno Le Maire, dimanche 10 juillet sur LCI

L’objectif du gouvernement sera donc de “cibler ceux qui en ont le plus besoin”, afin d’apporter une réponse appropriée aux hausses des prix de l’énergie inévitables. Une piste qui répondrait donc aux inquiétudes partagées par Elisabeth Borne peu de temps auparavant :

“On n’imagine pas demander aux Français, à commencer par les Français modestes, de payer leur gaz 45 % plus cher ou leur électricité un tiers plus chère. [Pour autant, vu le coût du bouclier tarifaire pour l'État] il faut passer de mécanismes généraux à des mécanismes plus ciblés.”

À en croire ces différentes déclarations, la perspective de tenir compte “du niveau de revenus des personnes” semble donc se confirmer. Toutefois, pour l’heure, aucun détail supplémentaire n’a été partagé pour dessiner la forme de ces futures aides envisagées.

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