Voiture électrique : le rapport alarmant de Bercy sur le retard français (300 000 véhicules manquent)

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C'est le chiffre choc de cette fin d'année. Alors que les objectifs climatiques imposent un virage à 180 degrés vers l'électrique, le marché automobile français peine à suivre la cadence. Selon le bilan de la Direction Générale des Entreprises (DGE) publié aujourd'hui, même si les ventes de voitures électriques progressent, elles restent très en deçà de la trajectoire idéale. Pire, un retard de 300.000 véhicules s'est accumulé depuis 2020. Entre succès du "Made in Europe" et frilosité des entreprises, voici l'état des lieux sans concession de la transition automobile en France.
Le retard s'accumule : 300.000 voitures manquantes à l'appel
L'électrification du parc français avance, mais pas assez vite. C'est le constat dressé par la DGE dans son dernier rapport. En 2024, les véhicules électriques représentent 17 % des ventes totales de voitures neuves. Une progression notable par rapport à 2021 (10 %), mais qui reste insuffisante.
Pour respecter les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC 3), la France aurait dû atteindre 22 % de parts de marché dès cette année. Résultat : le retard s'accumule dangereusement. Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) estime qu'il manque déjà 300.000 voitures électriques sur les routes par rapport aux prévisions initiales. Pour tenir le cap de 2030 (où 66 % des ventes devront être électriques), le rythme devra tripler.
Les ménages convertis, les entreprises à la traîne
Le rapport met en lumière une fracture étonnante : les particuliers sont bien plus moteurs que les professionnels. En 2024, 22 % des voitures achetées par les ménages étaient électriques, contre seulement 12 % pour les entreprises. Un paradoxe, alors que les sociétés renouvellent leur flotte plus souvent et disposent de capacités d'investissement supérieures.
Cependant, les lignes bougent. Le succès du leasing social début 2024 a dopé les ventes aux particuliers modestes (près de 50.000 dossiers validés). Du côté des entreprises, le durcissement de la fiscalité sur les voitures thermiques (taxe au poids, avantages en nature) commence enfin à porter ses fruits, avec un sursaut des immatriculations électriques observé au premier semestre 2025.
Le "Made in Europe" reprend le pouvoir
C'est la grande victoire de la politique industrielle française. La réforme du bonus écologique fin 2023, avec l'introduction de l'éco-score, a radicalement modifié le paysage.
En excluant les modèles produits avec une électricité très carbonée (comprenez : en Chine), le gouvernement a réussi son pari. La part de marché des véhicules fabriqués hors Europe s'est effondrée, passant de près de 60 % fin 2023 à moins de 25 % mi-2024. Les grands gagnants sont les modèles français et européens comme la Renault Mégane E-Tech ou la Peugeot e-208, qui captent désormais l'essentiel des aides publiques.
Voici le classement des véhicules électriques préférés des ménages français en 2024 :
| Rang | Modèle 2024 | Ventes | Fabrication |
|---|---|---|---|
| 1 | Tesla Model Y | 22 710 | Europe / Chine |
| 2 | Peugeot 208 | 17 439 | Europe |
| 3 | Fiat 500 | 13 108 | Europe |
| 4 | Renault Mégane | 12 923 | France |
| 5 | Renault Twingo | 10 703 | Europe |
Source : SDES RSVERO. Ventes aux ménages uniquement.
On note la chute vertigineuse de la Dacia Spring (fabriquée en Chine), passée de la 1ère place en 2023 (26 675 ventes) à une disparition du top 5 en 2024, pénalisée par la perte du bonus. À l'inverse, la Renault Mégane "Made in France" s'installe durablement dans le cœur des Français.

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Bruxelles pourrait changer les règles du jeu
Ce bilan en demi-teinte intervient dans un contexte européen tendu. Alors que l'interdiction de vente des thermiques est fixée à 2035, des voix s'élèvent pour assouplir le calendrier. Selon Bloomberg, la Commission européenne pourrait envisager des exceptions pour les hybrides rechargeables ou les carburants synthétiques, rebattant les cartes pour les constructeurs.
Pour la France, qui a misé gros sur le "tout électrique" et la relocalisation industrielle, le maintien du cap est crucial. Le rapport de la DGE rappelle que seule une électrification massive permettra de réduire les émissions du transport routier, qui pèsent encore pour un tiers des gaz à effet de serre du pays.
Ce retard dans l'électrification du parc automobile télescope une autre actualité récente. La semaine dernière, RTE, le gestionnaire du réseau électrique, alertait sur le fait que la France dispose de "trop" d'électricité bas-carbone par rapport à notre consommation actuelle. Ainsi, l'accélération des ventes de véhicules électriques n'est donc plus seulement un impératif climatique, mais une nécessité économique pour absorber cette énergie verte disponible et réduire notre dépendance au pétrole.

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