Prix du gaz, Taxes, Carte Grise, toutes les augmentations au 1er mars 2025
À compter du 1er mars 2025, plusieurs changements impacteront directement le portefeuille des Français : hausse des tarifs du gaz, augmentation de la taxe sur les billets d'avion, durcissement du malus écologique, baisse du salaire net des nouveaux apprentis ou encore augmentation du coût de la carte grise dans les Hauts-de-France. À cela s'ajoute la fin imminente de la trêve hivernale le 31 mars. Découvrez dès maintenant l'ensemble des évolutions de ce mois de mars 2025.
Augmentation du prix du gaz

Les chiffres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour mars 2025 indiquent que le Prix Repère Gaz (PRVG) augmente de 1,8 % par rapport au mois de février, atteignant un niveau record de 148 €/MWh TTC. Cette hausse s'inscrit dans une tendance marquée, puisque le Prix Repère a déjà augmenté de près de 10,5 % depuis le début de l'année 2024.
Concrètement, une offre fournisseur alignée sur les conditions du Prix Repère Gaz de mars 2025 revient à une facture annuelle d'environ 1 637 € TTC pour un ménage chauffé au gaz consommant 11 200 kWh par an. À titre de comparaison, cette même consommation coûtait seulement 1 307 € TTC par an en juin 2023, au moment de la suppression du tarif réglementé. Cette différence correspond à une augmentation globale de près de 25 % sur la facture annuelle des ménages français en moins de deux ans.
Deux principaux facteurs expliquent cette flambée des prix.
- Les coûts d'approvisionnement en gaz, toujours influencés par de fortes tensions géopolitiques internationales.
- La fiscalité : en janvier 2025, l'accise sur le gaz a augmenté une nouvelle fois de 4,8 %, après avoir déjà doublé entre 2023 et 2024 à la suite de la fin du bouclier tarifaire.
Concernant l'avenir, les prévisions réalisées par des experts du secteur, comme Selectra, indiquent une probable poursuite de la hausse du PRVG en avril 2025 (+2 %), suivie d'une stabilisation pendant les mois de mai et juin.
À court terme, il est donc recommandé aux particuliers de privilégier les offres de gaz à prix fixe proposées par certains fournisseurs afin de bloquer ces augmentations sur leurs factures. À plus long terme, les marchés anticipent une baisse significative du prix du gaz, environ -27 % d'ici à 2028, permettant ainsi aux ménages français de voir enfin leurs factures baisser durablement. Il sera alors nécessaire de basculer sur une offre indexée afin de profiter de ces baisses.
Rappelons que le Prix Repère Gaz est une estimation indicative que publie chaque mois la CRE. Celui-ci n'a pas de caractère obligatoire et les fournisseurs restent libres de fixer les conditions de prix de leurs offres commerciales, notamment en jouant sur l'équilibre entre le prix par kWh consommé et le tarif de l'abonnement, ainsi que sur leur propre niveau de marge commerciale.
TVA relevée sur les chaudières à gaz
À compter du 1er mars 2025, les particuliers qui souhaitent installer une chaudière à gaz devront composer avec une augmentation significative du taux de TVA, celui-ci passant de 10 % à 20 %. Cette mesure, inscrite dans la Loi de finances 2025, vise à encourager l'adoption de solutions de chauffage plus respectueuses de l'environnement.
Concrètement, cette hausse de la TVA entraînera un surcoût moyen d'environ 500 € pour l'achat et l'installation d'une chaudière à très haute performance énergétique (THPE), dont le prix moyen passera ainsi de 5 200 € TTC à 5 700 € TTC. Afin d'atténuer cet impact financier, il est recommandé de signer les devis et de verser un acompte avant le 1er mars 2025 pour continuer de bénéficier de l'actuel taux de TVA à 10 %.
Par ailleurs, les alternatives telles que les pompes à chaleur ou les chaudières biomasse constituent des solutions intéressantes à envisager dans le cadre d'une transition vers des systèmes de chauffage plus durables. Ces équipements bénéficient d'un taux de TVA réduit à 5,5 % et sont éligibles à des aides financières, comme MaPrimeRénov'.
Cette augmentation de la TVA ne concerne pas les opérations d'entretien ou de réparation des chaudières à gaz existantes, celles-ci restant soumises au taux réduit de 5,5 %.
Hausse de la taxe sur les billets d'avion
À compter du 1er mars 2025, les passagers prenant l'avion au départ de la France observeront un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA), communément surnommée « taxe Chirac ». Adoptée dans le cadre du budget 2025, cette hausse vise à financer davantage de projets internationaux, notamment dans les secteurs essentiels de la santé et de l'éducation.
Ainsi, sur les vols en classe économique, la taxe passera de 2,63 € à 7,40 € pour un trajet en France métropolitaine ou vers l'Europe. Pour des destinations intermédiaires, son montant sera fixé à 15 €, tandis que pour les vols long-courriers, elle atteindra désormais 40 €.
Les voyageurs en classe affaires ou première classe verront une augmentation encore plus marquée : ils devront payer une taxe de 30 € pour les vols internes ou européens, 80 € pour les destinations intermédiaires et jusqu'à 120 € pour les longs trajets.
Pour préserver la continuité territoriale, les vols vers la Corse et les territoires d'outre-mer français resteront exemptés de cette hausse.
Cette augmentation, la plus importante depuis l'introduction de cette taxe en 2006, risque néanmoins d'avoir un impact direct sur les prix des billets pour les passagers, les compagnies aériennes ayant déjà indiqué qu'elles allaient devoir répercuter ce coût additionnel sur leurs tarifs. Plusieurs acteurs du transport aérien expriment leur inquiétude face à cette mesure, vue comme potentiellement néfaste pour la compétitivité des compagnies françaises, déjà sous pression.
Malgré ces critiques sectorielles, le gouvernement assume pleinement ce choix, y voyant une solution à la fois pour renforcer la solidarité internationale et contribuer aux efforts de maîtrise des finances publiques.
Baisse du salaire net des apprentis dès le 1er mars 2025
À partir du 1er mars 2025, les nouveaux apprentis constateront une diminution de leur salaire net en raison d'une réforme des exonérations de cotisations salariales, adoptée dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l'année 2025.
Jusqu’à présent, les apprentis bénéficiaient d'une exonération complète des charges salariales pour la partie de leur rémunération inférieure ou égale à 79 % du SMIC. Au-delà, des prélèvements obligatoires tels que la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) s'appliquaient.
Dès le 1er mars, ce plafond d'exonération sera revu à la baisse, passant de 79 % à 50 % du SMIC pour les entreprises de plus de dix salariés. Ainsi, une partie plus importante de la rémunération des nouveaux apprentis sera désormais soumise à ces cotisations sociales, entraînant automatiquement une baisse de leur salaire net chaque mois.
Selon les calculs de letudiant.fr, pour un apprenti dont le contrat prévoit une rémunération mensuelle équivalant au SMIC (environ 1 800 € brut), l'augmentation des prélèvements représentera une perte nette mensuelle estimée à environ 146 €.
Ces modifications concernent uniquement les contrats signés à partir du 1er mars 2025. Elles n'affecteront pas les apprentis déjà en poste avant cette date.
Selon le gouvernement, ces ajustements ont été décidés dans un souci d'économie budgétaire, puisque les exonérations actuelles représentaient près de 1,5 milliard d'euros à la charge de l'État en 2023. Toutefois, cette mesure suscite des préoccupations légitimes quant à son impact sur le pouvoir d'achat des apprentis et pourrait décourager certains jeunes d'opter pour cette voie de formation professionnelle.
Augmentation du malus écologique sur les véhicules polluants
Dès le 1er mars 2025, le malus écologique à l'achat des véhicules neufs en France deviendra plus strict, impactant ainsi davantage de modèles de voitures. Le seuil d'émission de CO₂ déclenchant la taxation passera de 118 g/km à 113 g/km. Conséquence directe : environ 66 % des véhicules thermiques seront désormais concernés par ce malus, contre seulement 53 % auparavant.
Selon autos.com, la Renault Captur, un des véhicules les plus populaires, émet environ 130 g/km de CO₂. Alors que ce modèle était soumis, en 2024, à une taxe écologique de 167 €, celle-ci grimpera à près de 330 € en mars 2025.

Le barème 2025 du malus écologique prévoit une taxation progressive en fonction des rejets de CO₂, avec un montant maximal fixé à 70 000 € pour les véhicules les plus polluants (dépassant une émission de 192 g/km).
Par ailleurs, le malus lié au poids des véhicules, entré en vigueur en 2022, sera également durci. À partir de 2025, les voitures dont le poids à vide excède 1 600 kg seront soumises à une taxe complémentaire allant de 10 € à 30 € par kilogramme supplémentaire.
Augmentation du prix de la carte grise en région Hauts-de-France dès le 1er mars 2025
Dès le 1er mars 2025, les automobilistes résidant dans les Hauts-de-France verront les coûts liés à la carte grise de leur véhicule augmenter. Lors de l'assemblée plénière du 30 janvier dernier, le Conseil régional a voté une hausse du tarif unitaire du cheval fiscal, qui passera ainsi de 36,20 € à 42 €. Cette mesure vise à compenser les pertes de recettes fiscales et la baisse du soutien financier de l'État.
Malgré cette hausse, le prix du cheval fiscal dans les Hauts-de-France reste parmi les plus bas du territoire métropolitain. À titre de comparaison, certaines régions comme la Normandie ou le Grand Est affichent un tarif de 60 € par cheval fiscal depuis début 2025.
Outre l'augmentation du tarif standard du cheval fiscal, le Conseil régional a également pris la décision de supprimer l'exonération partielle de 50 % jusque-là accordée aux véhicules dits « propres » (hybrides, GPL ou E85). À partir du 1er mars 2025, ces véhicules ne bénéficieront donc plus d'une réduction fiscale spécifique lors de leur immatriculation.
Fin de la trêve hivernale le 31 mars
Terminons ce tour d'horizon en rappelant qu’à la fin du mois de mars prendra fin la trêve hivernale qui avait débuté le 1er novembre dernier. Cette mesure protégeait de l'expulsion les locataires en difficulté et empêchait la coupure de gaz et d’électricité. Les procédures d’expulsion pourront donc reprendre dès le 31 mars, sauf prolongation exceptionnelle décidée par le gouvernement.
Face à tous ces changements impactant directement notre quotidien, il est judicieux de faire le point régulièrement sur les contrats, dépenses et droits sociaux afin de mieux gérer son budget en ces temps complexes. Un conseiller Selectra est disponible gratuitement au 09 74 59 44 77 (rappel gratuit).