Allons-nous manquer d’électricité cette semaine ?

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Après un hiver 2022-2023 placé sous le signe de l’incertitude en matière de fourniture d’électricité, la saison 2023-2024 a de quoi susciter certaines inquiétudes. Alors qu’un pic de froid s’abat sur l’Hexagone, avec des températures négatives prévues sur les trois quarts du territoire, d’aucun s’interrogent : la production française d'électricité sera-t-elle suffisante pour éviter le blackout ?

Un pic de froid attendu mercredi

À partir de ce lundi 8 janvier 2024, les températures passent en négatif, pouvant aller jusqu’à -6°C dans certaines régions du pays. Jusqu'à -15°C sont même attendus dans l'Est, avec un pic de froid prévu pour ce mercredi 10 janvier. Une situation qui devrait garantir aux dispositifs de chauffage de tourner à plein régime durant quelques jours au moins, et qui fait craindre, dans son sillage, une pénurie d’électricité. Comme en écho à l’hiver précédent, pour le moins chaotique sur le plan de l’approvisionnement énergétique, cet épisode de froid laisse planer l’ombre du blackout électrique tant redouté tout au long de la saison 2022-2023.

Fin décembre, les températures clémentes avaient pourtant permis à l’Hexagone de battre son record d’exportation d’électricité, avec plus de 18 000 MW envoyés à ses voisins. On craint donc désormais une tendance inverse, poussée par un thermostat en chute libre. Invité ce lundi matin sur le plateau de BFM Business, Arnaud Mazingue, le directeur de l'exploitation chez le gestionnaire de réseau RTE a d’ailleurs évoqué un pic de consommation “à hauteur de 83 gigawatts pour mercredi matin. L’expert a toutefois profité de l’occasion pour balayer d’un revers les quelques inquiétudes qui subsistent encore quant aux capacités du réseau électrique français. Une position également défendue par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, quant à elle invitée au micro de de France info.

À lire aussi : La France bat son record d’exportation d’électricité

Une conjecture différente de celle de 2022-2023

Sur le plateau de France Info, la ministre de la Transition énergétique a donc tenu à rassurer les Français, en affirmant que les ressources seraient suffisantes pour passer l’hiver et ce, malgré le pic de froid attendu. “Tout va très bien se passer”, a-t-elle entamé, précisant que le pays produisait “beaucoup d’électricité, au point même de pouvoir en exporter en grande quantité. “Nous avons atteint un record d’exportation fin décembre” et “nous avons du gaz dans les stockages”, s’est-t-elle par ailleurs félicitée. Pour le directeur de l'exploitation de RTE, nous serons “à l'équilibre : ni importation, ni exportation”. Un bémol toutefois, dans le cas où les “températures [...] seraient un peu différentes de celles prévues par Météo France” ou encore “en cas de vents un peu plus faibles que prévus”. Dans ces cas de figure, le pays serait donc contraint de solliciter ses capacités d’importation et de faire appel à ses voisins.

Une conjecture bien différente de celle de l’année précédente malgré tout, puisque l’Hexagone bénéficie actuellement d’un parc de production nucléaire “qui est beaucoup plus disponible que l'an passé” et “des stocks de gaz et des stocks d'eau qui étaient à un niveau très élevé” au début de la saison hivernale, explique Arnaud Mazingue. Sans compter une baisse considérable et la consommation d’énergie.

Ce pic de froid ne devrait donc pas être à l’origine d’un grand chamboulement sur le plan énergétique, à en croire les déclarations des experts du sujet.

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