L’éolien s’impose en France et en Europe

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La production éolienne a de plus en plus la cote : désormais troisième source d’électricité en Europe derrière le gaz et le charbon, elle a connu une progression de 23% en France l’année dernière. Tantôt contesté, tantôt encensé, l’éolien n’en finit pas de faire parler de lui.

La montée en puissance de l’énergie éolienne

L’éolien gagne du terrain : il représente aujourd’hui plus de 15% du parc électrique européen et fournit 11,4% de la consommation dans l’Union européenne. Selon le bilan annuel de l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA), la production éolienne se place en troisième position de la production d’électricité européenne avec 142 gigawatts (GW) de capacités. Elle talonne ainsi le gaz et le charbon, les deux premières sources d’électricité dans l’Union européenne.

Pour Giles Dickson, directeur général de l’EWEA, « l’éolien est un élément moteur de la transition énergétique européenne. L’énergie éolienne est une industrie mature, avec un intérêt économique, et qui contribue de manière significative à la sécurité énergétique de l’Europe et aux objectifs de compétitivité ». Sans surprise, l’Allemagne figure parmi les élèves modèles avec le premier parc éolien de l’Union européenne (45 GW), loin devant l’Espagne (23 GW), le Royaume-Uni (13,6 GW) et… la France (10,4 GW).

En 2015, l’Hexagone n’a pourtant pas échappé à la tendance européenne : selon le bilan annuel du Réseau de Transport d’Electricité (RTE), la production éolienne a connu une progression de 23% l’année dernière. De quoi nourrir les débats d’opinion : les turbines éoliennes restent souvent décriées par les Français et, en particulier, par les riverains.

L’éolien en mer prend le large

En 2015, les parcs éoliens offshore développés en Europe du Nord ont permis de tirer la production vers le haut : les installations éoliennes en mer ont doublé pour un niveau record d’investissements de 13,3 milliards d’euros. Les Allemands, les Britanniques et les Néerlandais sont les Européens les plus investis avec 14 nouvelles installations offshore en 2015. Car la France reste encore à la traîne dans le domaine : les premiers parcs éoliens français entreront en service en 2018 sur la côte atlantique. Deux appels d'offres avaient été lancés à cet effet en 2011 et en 2014 par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.

La production éolienne terrestre a quant à elle connu un repli de 7,8%. En cause ? La baisse des soutiens publics depuis dix ans. L’EWEA souligne également l’incertitude réglementaire qui « reste un défi de taille en Europe, particulièrement dans le terrestre.»

Et demain ? Sous l'impulsion de la Commission européenne, les énergies renouvelables sont appelées à être moins soutenues via des tarifs d’achat et être intégrées progressivement sur le marché de l’électricité. De nombreux États membres – à l’instar de l’Autriche, de la Pologne, de l’Allemagne et de… la France – sont en train de réviser leur politique de soutien. L’éolien pourrait donc bien chercher un nouveau souffle en 2016….

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