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Engie propulse la première femme à la tête d'une entreprise du CAC 40

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Lors des voeux à la presse du groupe Engie le 14 janvier 2016, le PDG Gérard Mestrallet était accompagné d’Isabelle Kocher, ancienne directrice financière (et actuelle directrice générale déléguée) du géant énergétique français. Cette dernière devrait prendre la tête du groupe au printemps 2016, devenant ainsi la première femme directrice d’entreprise à intégrer le CAC 40. Ce renouvellement n’est pas sans accompagner une politique plus générale et globale du groupe.

L’histoire d’une transition

Engie est en effet en pleine évolution. Déjà l’année dernière, le fournisseur a délaissé le nom de GDF-Suez pour Engie, témoignant d’une forte volonté de se démarquer de son histoire de fournisseur national en gaz. La stratégie d’Engie est désormais à la modernisation, à la conversion de ses activités vers un modèle économique plus libéral. Cette stratégie s’accompagne également d’une préoccupation toujours plus importante pour la transition énergétique et les services à l’énergie. Le rachat en 2015 du belge SolaireDirect a confirmé cette transformation des activités, le solaire étant autrefois le parent pauvre du groupe français.

La cohérence d’un nouveau modèle pour Engie

C’est dans cette logique d’investissement que Gérard Mestrallet a énoncé devant la presse la stratégie de son groupe comme étant “décarbonée, décentralisée et digitalisée”. Dans cette perspective, il a également annoncé que la rotation des actifs allait s’intensifier, de sorte que le groupe atteigne ces derniers objectifs. De fait, Isabelle Kocher a indiqué qu’Engie serait "sélectif" dans ses investissements que ce soit sur le plan des nouvelles compétences qu’au regard de sa stratégie géographique. La volonté de s’ancrer dans une politique de transition énergétique s’illustre notamment à travers la revente des centrales thermiques du groupe aux États-Unis. Engie avait déjà auparavant communiqué cette ambition en annonçant la fin de ses investissements dans le charbon, entre autres.

C’est donc une refonte importante d’un groupe autrefois nationalisé qui semble s’opérer peu à peu, dans une idée de modernisation nécessaire à ce secteur stratégique.

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