Quels projets pour Otherwise après sa levée de fonds de 2 millions d'euros ?

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Début juin 2019, l’assurtech Otherwise fêtait sa deuxième levée de fonds, une occasion qui a permis l’entrée d’un nouveau venu à son capital. Avec les 2 millions d’euros récoltés, la jeune entreprise parisienne va pouvoir développer et diversifier ses offres d’assurance collaborative.

Otherwise : l’assurtech qui monte, qui monte

Créé en 2016 par Aymeric Augustin, Cécile Mérine et Raphaël Berger, le courtier en ligne collaboratif Otherwise continue tranquillement sa route sur le marché changeant de l’assurance. Avec ses nombreuses offres de santé à destination des humains – complémentaires pour les professionnels – et des animaux de compagnie, l’assurtech renouvelle le paysage du secteur assurantiel.

Avec Otherwise, il est possible d’assurer son chat afin que le petit animal soit bien couvert.

Comment ? En proposant une assurance collaborative et digitale orientée vers l’autoresponsabilisation des assurés. Le principe est simple, puisque cela consiste à créer des groupes d’assurés, dont ses membres s’ils parviennent à ne pas subir une quantité trop importante de sinistres dans l’année, peuvent récupérer une portion de leurs primes d’assurance à la fin de celle-ci. Les offres sont élaborées aux côtés d’assureurs partenaires, qui récupèrent de fait une partie des primes.

Début juin 2019, Otherwise faisait à nouveau parler de lui, et pour de bonnes raisons. L’assureur a en effet réussi à lever 2 millions d’euros à l’occasion d’un nouveau tour de table.

En 2017, Otherwise réussissait déjà à lever 1,6 million d’euros auprès de divers investisseurs privés, ainsi que de 360 Capital Partners et Bpifrance.

Otherwise : redéfinir le modèle de l’assurance dans son ensemble

Ce nouveau tour de table est donc un succès pour Otherwise qui, en plus d’obtenir des financements de la part de ses investisseurs historiques et d’investisseurs privés, ajoute Mutualia Grand Ouest à son capital, laissant cela dit les fondateurs de l’assurtech toujours majoritaires.

Cette nouvelle levée de fonds est importante pour Otherwise. Elle nous donne les moyens de nos ambitions avec la réalisation d’objectifs clairement définis : lancer l’assurance auto et accélérer le développement commercial, avec notamment un nouveau produit dédié aux animaux de compagnie (chiens et chats), explique Raphaël Berger, cofondateur et président d’Otherwise dans le communiqué de presse officiel.

Avec cette somme, Otherwise peut donc se concentrer sur le lancement de sa nouvelle assurance automobile, en collaboration avec Altima Assurances (Maif). Le principe est le même que pour le reste de leurs offres, avec une redistribution des cotisations à la fin de l’année si le groupe n’a pas épuisé sa cagnotte commune en dédommagement de sinistres. Mais surtout, elle va pouvoir développer son offre de complémentaire santé et sa couverture assurantielle pour les animaux de compagnie.

Une assurance auto collaborative et digitale ? C’est ce que propose Otherwise avec sa nouvelle offre destinée aux particuliers.

Pour Cécile Mérine, la cofondatrice et directrice générale d’Otherwise, ce modèle est réellement bénéfique pour les assurés : « Sur les deux premiers exercices, nous avons redistribué entre 7 % et 25 % des cotisations hors taxes. La quasi-totalité de nos clients ont bénéficié d’un bonus. C’est la preuve que ce modèle est vertueux », a-t-elle expliqué aux Échos.

À l’instar de ses concurrentes, l’assurtech Otherwise par la création de nouveaux modèles assurantiels mêlant l’impératif de la demande – celle de couvertures plus modulables – et les changements technologiques – ceux des services en ligne –, atteste du besoin de renouvellement du secteur. Les acteurs du marché doivent réfléchir à l’assurance de demain, et à la forme qu’elle prendra, au risque d’être laissé sur le bord de la route.

Cécile Mérine reconnaît cela dit les limites de ce modèle, puisqu’il se révèle ne pas être adapté à tout type de couvertures, à l’instar de la prévoyance lourde, selon la cheffe d’entreprise. Otherwise a par exemple arrêté son offre de surcomplémentaire santé pour cette raison.

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