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Modernisation et évolution d'internet : rapport ARCEP du T2 2018

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Dans son rapport de cinquante pages du 2ème trimestre 2018, l'Arcep détaille ses analyses réalisées autour des réseaux téléphoniques, internet et de téléphonie mobile. Evolution des constructions de câbles de fibre optique, renforcement du recul de l'ADSL, tout y est. Mais que faut-il vraiment retenir ?

Rapport T2 de l'Arcep : l'essentiel du côté de la fibre optique

Dans son dossier provisoire rendu mi-septembre, l'Arcep soulignait l'importance du nombre de désinscriptions aux abonnements DSL car elles avaient dépassé le million pour la première fois.

Dans son rapport définitif, l'Autorité précise que le nombre d’accès en fibre optique de bout en bout (FTTH) qui arrive donc directement jusqu'au logement de l'abonné, représente désormais la moitié des abonnements très haut débit. Les chiffres du rapport viennent ainsi le confirmer : le nombre d’accès internet haut débit avec ses 20,8 millions d'abonnés au deuxième trimestre 2018, composé essentiellement d’abonnements DSL, diminue depuis plus de trois ans et à un rythme de plus en plus soutenu. En effet, l'Arcep a pu observer une baisse d'1,1 million d'abonnés en un an contre "seulement" 535 000 abonnements de moins au deuxième trimestre 2017.

Dessin d'un câble de fibre optique
Dessin d'un câble de fibre optique

En fait, ce qui explique cette diminution est le fait que ces accès sont progressivement remplacés par ceux en très haut débit. Ils regroupent 7,8 millions d'inscrits, soit +1,7 million en un an. Et bien sûr la fibre optique (FTTH) qui ne cesse de croître avec 3,9 millions d'abonnés au total, soit une augmentation de 1,3 million d'abonnés en un an contre une hausse de 870 000 un an auparavant. Les abonnements en fibre optique (FTTH) représentent 14% des accès internet, un chiffre loin d'être négligeable.

Le nombre d’abonnements à très haut débit représente plus d’un abonnement sur quatre à internet sur un total de 28,7 millions, de quoi réjouir les initiateurs du Plan France Très Haut Débit. Ce plan, arrivé en 2013 a pour objectif, d'ici 2022 d'avoir un débit internet supérieur à 8 mb/s dans les zones blanches et supérieur à 30 mb/s dans les autres zones - dégroupées, partiellement dégroupées -. L'Arcep confirme d'ailleurs en parallèle que ce sera chose faite.

Infographie de l'Arcep
Infographie de l'Arcep sur les abonnements HD et THD

Téléphonie fixe : la fibre prend aussi la place du réseau de téléphonie fixe historique

La fibre optique attire de plus en plus de fans. Les offres internet « box » en FTTH, incluant le service téléphonique, sont aujourd’hui majoritairement choisies par les consommateurs. Ces derniers disent ainsi au revoir aux réseaux bas débit en RTC, c'est-à-dire le réseau téléphonique commuté avec cette fameuse prise en "T" pour brancher le téléphone fixe dans un logement. Au total, 4 millions d’abonnements téléphoniques sur 38,4 millions sont en fibre optique de bout en bout au deuxième trimestre 2018, soit 1,3 million de plus en un an.

Il va donc de soi, que les revenus des opérateurs liés à la téléphonie fixe (également calculés par l'Arcep) soient en baisse : le revenu provenant de l’accès, des abonnements et des services supplémentaires sur le RTC s’élève à 530 millions d’euros HT au deuxième trimestre 2018 : sa baisse est continue depuis de nombreuses années et oscille entre 50 et 80 millions d’euros chaque année depuis 2015.

Infographie de l'Arcep
Inforgraphie de l'Arcep présentant le nombre d'abonnements sur ligne fixe

L'Arcep vient également éclairer l'évolution des consommations mensuelles des clients en téléphonie fixe (y compris l'accès internet) : elle est calculée en divisant le revenu - accès téléphonique et communications (RTC et VLB), accès à internet et services de contenu liés aux accès haut et très haut débit (télévision, VOD, téléchargement de musique…) pour le trimestre N par une estimation du parc moyen de lignes fixes du trimestre N rapporté au mois. Par rapport au trimestre de l'année précédente, la facture a baissé, passant de 32,4€/mois en moyenne à 32,1€/mois. La durée des communications a elle aussi baissé, passant de 2h30 à 2h12 du 2ème trimestre 2017 au 2ème trimestre 2018.

Téléphonie mobile : 3 millions de cartes SIM supplémentaires en 2018

L'Arcep surveille aussi le réseau mobile dont l'évolution est toujours plus suprenante et qui visiblement séduit plus encore que les abonnements internet. Voici ce qu'il faut retenir :

  • Le nombre de cartes SIM en service en France atteint aujourd'hui 74,9 millions, dont 65,4 millions de forfaits. Les autres correspondent à des cartes prépayées.
  • Les consommateurs privilégient très largement les forfaits, et en particulier les forfaits non soumis à une durée d’engagement, tandis que les cartes prépayées baissent : 9,6 millions au total avec une baisse de 1,3 millions en un an.
  • D’autre part, les clients des opérateurs mobiles acceptent de changer d'opérateur mais sans changer de numéro de téléphone mobile : le nombre de numéros portés (grâce à la portabilité) enregistre un niveau record supérieur à 2 millions pour le troisième trimestre consécutif.
  • Enfin, il est important de souligner que, toujours selon l'Arcep, plus de trois forfaits sur dix sont souscrits conjointement à un abonnement fixe, une volonté souhaitée par les opérateurs.

Du côté des réseaux mobiles 3G et 4G, on note aussi des évolutions assez impressionnantes. La croissance du nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 3G est de +2,9 millions sur l'année et +8,1 millions pour la 4G. Il y a désormais 57,2 millions de cartes SIM actives sur les réseaux 3G et 44,7 millions sur les réseaux 4G, dont près de 900 000 en Outremer.

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