Canicule en France : ces logements « bouilloires » bientôt interdits à la location ?

Canicule en France : ces logements « bouilloires » bientôt interdits à la location ?

Publié le
min de lecture

40°C à Paris, et des logements qui se transforment en fours l’été. En 2030, certains pourraient carrément être interdits à la location. Explications.

🔥 1 logement sur 3 serait une bouilloire thermique

C’est un chiffre qui donne chaud : selon le baromètre du Médiateur national de l’énergie, 42 % des Français disent souffrir de la chaleur chez eux. Et pour cause : 1 logement sur 3 serait une véritable « bouilloire thermique », selon une proposition de loi transpartisane présentée à l’Assemblée.

L’objectif ? Interdire la location des logements trop chauds l’été à partir de 2030. Une petite révolution dans les critères de décence du logement, qui vise à intégrer enfin le confort d’été, comme on le fait déjà pour l’hiver.

🌇 Les jeunes et les Parisiens, premières victimes de la canicule

Pas de volets, sous les toits, en plein centre-ville… Si vous vivez dans un petit studio mal isolé, vous êtes peut-être concerné.

Les premières victimes de ces logements étouffants ? Ce sont souvent les personnes les plus vulnérables : mères célibataires, foyers modestes, personnes âgées... Mais les plus touchés restent les jeunes de moins de 25 ans (selon une étude Ipsos/RTE, 71 % souffrent de la chaleur en été), et les habitants des grandes villes. Paris est d’ailleurs la capitale européenne où le risque de mortalité lié aux vagues de chaleur est le plus élevé. Et d’ici 2050, un Français sur sept vivra dans une zone avec plus de 20 journées caniculaires par été, alerte un rapport de la FAP.

🏠 Des équipements bientôt obligatoires pour rafraîchir les logements ?

La loi veut aussi imposer des solutions concrètes. Volets roulants, brasseurs d’air, stores extérieurs… Le texte prévoit que les propriétaires devront équiper leur logement de deux dispositifs minimum pour le rafraîchir.

Un dispositif inspiré de la lutte contre les passoires thermiques, avec un soutien politique déjà large : plus de 50 députés issus de 7 groupes soutiennent le projet.

📉 Le DPE amené à évoluer

Le fameux diagnostic de performance énergétique (DPE) ne dit aujourd’hui presque rien sur le confort d’été. Mais cela va changer. La proposition de loi veut rendre l’indicateur de fraîcheur obligatoire dans les annonces immobilières.

Mieux : les travaux liés au confort estival (isolation du toit, volets, ventilation naturelle…) pourraient désormais améliorer la note DPE et être intégrés dans les rénovations globales. Le texte envisage même de créer une catégorie spécifique “confort d’été” pour les rénovations importantes.

🧊 La précarité énergétique ne se limiterait plus au froid

Jusqu’ici, on parlait surtout de précarité énergétique pour désigner les difficultés à se chauffer en hiver. Mais la chaleur devient elle aussi un danger : 3 700 décès en 2024, selon Santé Publique France.

Le projet de loi veut donc élargir cette définition pour mieux protéger les locataires… même en plein été.

En résumé

  • Les logements trop chauds pourraient être interdits à la location.
  • Les propriétaires devraient installer au moins deux équipements de rafraîchissement.
  • Le DPE intégrerait la notion de confort d’été, avec un affichage obligatoire.
  • La précarité énergétique inclurait désormais les logements surchauffés.
Avez-vous trouvé cet article utile ? 100% des 4 votes trouvent l'information utile.

Partagez cet article !