La Chine transforme le CO2 en électricité : la prouesse technologique qui ridiculise nos vieilles centrales

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Nous vivons encore, sans vraiment le réaliser, à l'époque de la machine à vapeur. La grande majorité de l'électricité mondiale, qu'elle vienne du charbon, du gaz ou du nucléaire, est produite en faisant bouillir de l'eau pour faire tourner des turbines. Ce procédé vieux de deux siècles vient peut-être de prendre un coup de vieux décisif en Chine. Là-bas, un générateur d'un nouveau genre vient d'être branché au réseau. Il n'utilise pas une seule goutte d'eau, mais du CO2 pour produire de l'électricité avec une efficacité jamais vue. Ce n'est pas de la science-fiction : c'est une rupture technologique qui pourrait tout changer, de nos usines à nos futures centrales nucléaires.
La fin du règne de la vapeur ?
Dans le monde de l'ingénierie, le "CO2 supercritique" ressemblait un peu au monstre du Loch Ness : tout le monde en parle, tout le monde sait que cela pourrait être révolutionnaire, mais personne n'avait réussi à le faire fonctionner à grande échelle dans le monde réel. Les États-Unis, l'Europe et le Japon ont tous tenté l'aventure avec des prototypes prometteurs, mais la Chine vient de franchir la ligne d'arrivée la première.
La China National Nuclear Corporation (CNNC) a officiellement connecté son générateur commercial au réseau électrique. Et le tour de force, c'est le lieu choisi. Il ne s'agit pas d'un laboratoire, mais au sein d'une usine sidérurgique à Guizhou.
C'est quoi le CO2 "supercritique" ?
Imaginez une matière qui refuse de choisir entre être un gaz ou un liquide. Chauffé et mis sous pression à un point précis, le CO2 atteint cet état "supercritique". Il devient aussi dense qu'un liquide (ce qui est parfait pour entraîner une turbine) mais circule aussi facilement qu'un gaz. C'est le fluide caloporteur ultime : il transporte la chaleur avec une efficacité redoutable.
Dans cette usine sidérurgique, le système récupère la chaleur "perdue" des hauts fourneaux, une énergie qui partait auparavant en fumée dans l'atmosphère, pour faire tourner ce nouveau type de turbine.
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Pourquoi cette technologie change la donne
Le principal atout de ce système tient en un mot : efficacité. Les cycles à vapeur traditionnels sont lourds, gourmands en eau et limités en rendement. Avec le CO2 supercritique, les ingénieurs chinois annoncent un bond de performance spectaculaire.
- 50 % d'efficacité en plus : Par rapport à une turbine à vapeur classique, ce système convertit beaucoup plus de chaleur résiduelle en électricité utile.
- Compacité extrême : Les turbines sont minuscules comparées aux mastodontes à vapeur. Cela signifie moins de matériaux, des usines plus petites et des coûts de génie civil réduits.
- Zéro eau : C'est un argument écologique majeur. Contrairement aux centrales classiques qui ont besoin de rivières pour se refroidir, ce système fonctionne en circuit fermé sans consommer d'eau.

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Une onde de choc pour le nucléaire et le solaire
Si cette première mondiale a lieu dans une aciérie, ses répercussions vont bien au-delà de l'industrie lourde. En prouvant que la technologie est fiable et viable commercialement, la Chine ouvre la porte à une nouvelle ère pour la production d'énergie décarbonée.
Les futurs petits réacteurs nucléaires (les fameux SMR) attendent cette technologie avec impatience. Comme ces réacteurs sont conçus pour être petits et modulaires, ils ne peuvent pas s'encombrer de gigantesques installations à vapeur. Le CO2 supercritique est le partenaire idéal pour ces centrales de poche, capable de gérer les hautes températures.
Même constat pour l'énergie solaire à concentration (ces centrales avec des milliers de miroirs). Le CO2 permettrait de rendre ces installations beaucoup plus rentables, compactes et stables.
Transformer le gaspillage en ressource
Ce démarrage commercial nous rappelle que la transition énergétique ne consiste pas seulement à construire de nouvelles éoliennes ou des panneaux solaires. Elle passe aussi par l'optimisation de ce que nous avons déjà.
Nos industries (ciment, verre, acier, chimie) rejettent des quantités phénoménales de chaleur. Jusqu'ici, nous ne savions pas trop quoi en faire car la vapeur coûtait trop cher à mettre en place pour de la récupération. Avec ces modules compacts au CO2, chaque usine pourrait devenir sa propre centrale électrique, réduisant drastiquement sa facture et son empreinte carbone.
La Chine a pris une longueur d'avance. Reste à voir si l'Europe saura rattraper le train en marche ou si nous achèterons, dans dix ans, nos centrales électriques clé en main à Pékin.

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