Votre électricité protégée par l'armée ? Le plan des géants de l'énergie dévoilé pour éviter le blackout

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C'est un cri d'alarme inédit que lancent aujourd'hui les géants européens de l'énergie. Alors que la guerre aux portes de l'Europe a rappelé la fragilité de nos infrastructures, les producteurs et distributeurs d'électricité, réunis au sein d'Eurelectric, demandent officiellement de l'aide... à l'OTAN. Ou plutôt, ils réclament une part du gâteau des budgets militaires. Face à la menace croissante de cyberattaques, de sabotages physiques et d'attaques de drones, le secteur électrique ne veut pas être le grand ignoré de la sécurité européenne. L'enjeu ? Éviter à tout prix le "blackout" généralisé.
L'électricité, nouvelle ligne de front militaire ?
L'époque où la sécurité électrique ne concernait que la maintenance des câbles et des transformateurs semble révolue. Dans une lettre adressée aux ministres de l'Énergie des 27 pays membres, Eurelectric (la fédération qui regroupe les grands noms comme EDF, Enel ou E.ON) pose un constat glaçant : les réseaux énergétiques sont devenus des cibles de choix dans la guerre hybride moderne.
Leur proposition est audacieuse : utiliser une partie des fonds promis à la défense (le fameux 1,5% du PIB que l'UE s'est engagée à consacrer à la sécurité en lien avec l'OTAN) pour fortifier le réseau électrique. Concrètement, ils estiment qu'environ 250 millions d'euros devraient être fléchés d'urgence vers la protection des infrastructures civiles.
Pourquoi une telle demande ? Parce que selon eux, "la sécurité énergétique est synonyme de sécurité électrique". Si le réseau tombe, c'est toute l'économie, les télécommunications et même la capacité de défense qui s'effondrent.
Drones, cyberattaques : contre quoi faut-il nous protéger ?
La liste des courses présentée par les électriciens ressemble à s'y méprendre à un inventaire militaire. Ce n'est plus seulement de l'argent pour des pylônes plus solides qu'ils réclament, mais des financements pour :
- Des systèmes anti-drones : Pour détecter et neutraliser les appareils qui pourraient survoler ou attaquer des centrales et des postes de transformation critiques.
- Des stocks stratégiques : Créer des réserves de "pièces détachées critiques" pour pouvoir réparer en un temps record une infrastructure sabotée ou bombardée.
- Une cybersécurité renforcée : Blinder les systèmes informatiques qui pilotent le réseau contre les hackers étatiques.
Vers des exercices militaires conjoints ?
Eurelectric ne s'arrête pas au financement. L'organisation plaide pour que la "préparation aux attaques physiques et cybernétiques devienne la nouvelle norme". Elle propose d'organiser des exercices grandeur nature mêlant techniciens, autorités civiles et unités militaires pour tester la capacité de réaction de l'Europe en cas de blackout provoqué.
Un réseau vieillissant face au défi des énergies vertes
Cette demande de sécurisation intervient alors que la Commission européenne s'apprête à dévoiler son plan pour moderniser les réseaux ("EU Grids Package"). Car au-delà de la menace sécuritaire, le réseau souffre d'un autre mal : la vieillesse.
Les chiffres de Bruxelles sont préoccupants : d'ici 2030, entre 40 et 55 % des lignes à basse tension auront plus de 40 ans. Or, ces vieilles lignes doivent accueillir de plus en plus d'électricité verte (éolien, solaire), dont la production est intermittente et décentralisée, ce qui stresse davantage le système.

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Des investissements colossaux à l'horizon
La facture pour mettre à niveau le réseau européen donne le vertige. La Commission estime qu'il faudra investir 730 milliards d'euros dans la distribution et 472 milliards dans le transport d'électricité d'ici 2040. C'est le prix à payer pour réussir la transition énergétique.
Dans ce contexte, la demande d'Eurelectric de piocher dans les budgets Défense apparaît comme une tentative pragmatique de trouver des liquidités là où elles sont disponibles, pour protéger ce qui est devenu, de fait, une infrastructure vitale de sécurité nationale.
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