Sobriété énergétique : comment économiser l’énergie à Noël ?

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La course aux cadeaux, les sapins scintillants, le bois qui crépite dans la cheminée. Bref, depuis plusieurs semaines, la période de Noël va bon train. Cette année toutefois, elle demeure marquée par une inquiétude croissante : factures d’énergie exorbitantes, risques de coupures d’électricité, appels à la baisse des consommations d’énergie… De quoi saper le moral des Français à l’approche de cette saison des fêtes tant attendue. Pas de panique toutefois, faire rimer sobriété énergétique et festivités de Noël, c’est possible !

L'incontournable secret Santa

À l’occasion des fêtes de Noël, l’Agence de la transition énergétique (Ademe) a mis en ligne un livret pratique, intitulé “Comment organiser un Noël plus écolo ?”. On y découvre notamment les pôles les plus générateurs d’émissions de gaz à effet de serre, qui sont, dans l’ordre :

  1. À 57% des cadeaux ;
  2. À 25% des déplacements ;
  3. À 15% de l'alimentation ;
  4. À 2% des décorations ;
  5. À 1% des déchets.

Alors, pour adoucir les conséquences de chacun de ces postes de consommation, il convient de se référer aux conseils avisés de l’Agence de référence. Du côté des cadeaux, une recommandation simple : fêter Noël “à la canadienne” ou l’option du fameux “secret Santa” (père Noël secret).
En effet, selon une étude de Goodwill-management et ObSoCo pour l’Ademe, 27% des Français déclarent avoir déjà reçu des cadeaux qu’ils n’utilisent jamais. Ce qui représente en moyenne chaque année 12 millions de cadeaux abandonnés à leur sort. Une question se pose alors, la plupart des présents offerts de bonne grâce à Noël ne seraient-ils pas dispensables ?

Pour minimiser la quantité de cadeaux à offrir, tout en s’assurant de combler l’ensemble des convives, le secret Santa s’impose comme LA solution. Cette tradition de Noël, principalement en vogue dans les pays anglo-saxons, a pour règle d’or que chacun des participants est tenu d’offrir un cadeau - et un seul - au hasard. Un tirage au sort anonyme est réalisé au préalable, afin que soit attitré à chaque personne son “élu”. Moins de cadeaux, mais aussi - peut-être - des cadeaux plus utiles ?

L’Ademe nous rappelle également - en reprenant les études de NegaOctet, spécialiste de l’empreinte environnementale du numérique - que tous les cadeaux offerts à Noël n’ont pas le même impact environnemental. À titre d’exemple :

  • Un smartphone
    32 kg équivalent CO2
    136 kg de ressources mobilisées
  • Un jean
    25 kg équivalent CO2
    51 kg de ressources mobilisées
  • Un livre (300 pages)
    1,1 kg équivalent CO2
    0,474 kg de ressources mobilisées

Enfin, la seconde main bénéficie d’un engouement sans précédent depuis quelques années, sites de vente d’occasion en ligne, brocantes, friperies, recycleries, les possibilités ne manquent pas pour dénicher une pépite à laquelle offrir une seconde vie.

Cap sur la décoration au naturel

Du côté des décorations, pas question de laisser Félix faire des siennes avec les guirlandes du sapin de Noël. Mais il existe toutefois bon nombre d’alternatives pour garantir à son intérieur un esprit festif, sans faire sauter le disjoncteur avec des guirlandes énergivores.

Tout d’abord, pour les amateurs de sapin de Noël, qu’ils soient artificiels ou naturels, quelques conseils à suivre pour s’assurer d’être le plus écolo possible :

  • Pour les sapins naturels, mieux vaut choisir le plus vert et plus spécifiquement un Épicéa odorant ou un Nordmann qui sont cultivés sur des parcelles spécifiques (et non pas coupés en forêt). Certains labels existent pour mieux s’assurer de la qualité de son sapin : Plante Bleue, MPS, Max Havelaar ou encore AB.
  • Opter pour un sapin naturel en pot, qui pourra être replanté à l’issue des fêtes.
  • Concernant les sapins artificiels, s’ils s'avèrent être une alternative intéressante, puisque réutilisables au fil des ans, il est à noter qu’ils sont - pour l’essentiel - fabriqués en Asie, avec du pétrole. En bois ou encore en carton, il existe toutefois une palette d’alternatives en matière de sapin réutilisable, pour tous les prix.

Pour ce qui est du reste de la décoration, une promenade en forêt pourrait bien être l’occasion de faire briller de mille feux son intérieur : pommes de pin, houx, branchages, feuilles séchées… De plus, Internet regorge de tutoriels simples afin de créer sa propre décoration naturelle sans trop d’efforts.

Côté lumière, et sans grosse surprise, un secteur en particulier a bénéficié des craintes de coupures d’électricité hivernales, ces dernières semaines. Il s’agit bien-entendu du secteur de la bougie. “On a noté un développement des ventes sur les produits basiques en grande distribution” a expliqué Francis Clément-Devineau, PDG du groupe Devineau, premier producteur français de bougies, sur BFMTV.
Après un premier pic en septembre, les ventes de bougies sont reparties à la hausse. “On est sur une progression de chiffre d'affaires de 26%” depuis le début du mois de décembre, avance-t-il. Bonne nouvelle néanmoins, aucune pénurie à craindre pour cet hiver et les fabricants de cire regorgent d’inventivité pour illuminer les tables de réveillon.

Pour les consommateurs qui souhaiteraient toutefois opter pour des guirlandes électriques, mieux vaut privilégier celles munies d’ampoules LED, moins énergivores. Attention également aux décorations lumineuses adaptées pour l'extérieur, plus puissantes, qui consomment près de trois fois plus d’énergie que celles destinées au sapin. Il existe également des versions avec minuteur intégré ou capteurs solaires (pour l’extérieur). Et évidemment, il convient de penser à les éteindre en cas d’absence.

Plan de sobriété... Alimentaire

Noël rime avec cadeaux, décoration, mais surtout, avec festin ! De la dinde aux marrons en passant par la traditionnelle bûche, il n’est sans doute rien qui fasse plus saliver les Français qu’un bon repas de Noël. Toutefois, comme nous le rappelle l’Ademe, “83% des repas sont préparés en quantité excessive par rapport au nombre de convives”. Trois kilos de nourriture seraient gaspillés à Noël. Gare donc aux quantités proposées.

Nos repas festifs émettent plus de gaz à effet de serre que nos repas habituels, principalement à cause des desserts (45% des émissions) et des viandes (36%).

L’Ademe

Pour le repas de Noël, quelques recommandations donc, applicables toute l’année par ailleurs :

  • Veiller à ne pas proposer trop de nourriture, au risque d’en gâcher ;
  • Privilégier la qualité à la quantité, en se tournant vers des produits issus de filières plus durables, si possible de saison, locaux et avec un label environnemental ;
  • Miser sur le “fait-maison” en évitant la nourriture industrielle ou la bûche commandée par avance ou achetée en supermarché ;
  • Cuisiner les restes éventuels, soupes, tartines, cakes…

Enfin, selon une étude IFOP et Just Eat, concernant les résolutions alimentaires des Français pour l’année 2022, 65 % des sondés songent à adopter un régime flexitarien. Une bonne nouvelle quand on sait que consommation de viande et empreinte carbone évoluent de pair. D’après une étude menée par l’université d’Oxford, les personnes mangeant moins de 50 grammes de viande par jour ont une empreinte carbone près de deux fois moins importante que celles consommant plus de 100 grammes de viande par jour. Alors cette année, pourquoi ne pas opter pour un Noël sans viande ?

D’autres conseils pour un Noël placé sous le signe de la sobriété énergétique :

Conseils & Astuces pour un Noël écolo 🎄

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