Malgré l'accroissement, la France reste loin derrière ses objectif en matière d’énergies renouvelables
En 2021, les énergies renouvelables ont progressé, pour atteindre près de 20% de la consommation finale brute d'énergie dans l’Hexagone, à en croire le ministère de la Transition écologique. Cette proportion reste toutefois loin des 33% attendus d'ici 2030.
Quelle part pour les énergies renouvelables en France ?
Selon les données de l’INSEE, depuis 2005, la part des énergies renouvelables consommées a gagné 10 points, passant ainsi de 9,3% à 19,3%. De plus, à en croire le Ministère de la Transition Écologique, les EnR ont évolué à hauteur de +84% de 1990 à 2020 en France métropolitaine.
On doit principalement ce développement à l’accroissement de la production d’énergie hydraulique et éolienne, qui représentaient respectivement en 2020 13% et 7,9% dans la production totale d’énergie française.
Entre 2019 - avant l’épidémie de COVID 19 - et 2021, la part des énergies renouvelables est donc passée de 17,2% à 19,3%. Une augmentation qui s’explique par une reprise économique et des secteurs plus en demande d’énergies renouvelables. On peut par exemple citer l’industrie, les transports ou encore le secteur tertiaire.
La biomasse solide (bois) demeure l’énergie renouvelable la plus consommée (à hauteur de 7,1%) suivie de l'hydraulique (3,4%) et des pompes à chaleur (2,4%).
La France, encore loin derrière ses objectifs
Malgré tous ses efforts, la France reste néanmoins loin derrière les objectifs fixés par la Commission européenne en matière d’énergies renouvelables.
En effet, pour remplir son cahier des charges, la part d’EnR consommée sur l’Hexagone devrait atteindre 33%. Soit, en 8 ans, 13,7% de plus qu’actuellement. Si on se réfère à ses performances entre 2013 et 2021 (soit 8 ans), le territoire n’a vu cette part augmenter qu’à hauteur de 5,4% (passant de 13,9 à 19,3). On peut donc s’interroger sur la capacité du pays à respecter les objectifs de la loi énergie climat.
En 2020, la France avait d’ailleurs été le seul pays à ne pas s’être conformé aux attentes de la commission, stagnant à 19% d’énergies renouvelables consommées, au lieu des 23% attendus la directive européenne de 2010.
Toutefois, alors que l’Europe entière tend à gagner son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, les énergies renouvelables sont au cœur de toutes les stratégies. Aussi, la France ne fait pas exception et se fixe des objectifs particulièrement ambitieux en la matière, en sollicitant tous les moyens à sa disposition et en facilitant autant que possible les installations de dispositifs renouvelables. Reste à savoir si ces initiatives seront suffisantes face aux exigences européennes.
