Prévisions : 6 tendances domotique en 2021

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L’Internet des objets – ou IoT – prend de plus en plus de place dans nos vies, nos sociétés. Ces dernières années, l’innovation technologique a bouleversé nos quotidiens, et ce n’est que le début. Pour les industriels, les services et les consommateurs, ces solutions connectées et intelligentes représentent des opportunités inédites. Grâce aux analyses et prédictions des experts, Selectra vous propose de découvrir six tendances domotiques en 2020.

  • Grandes tendances domotiques en 2020, l’essentiel :
  • La sécurité concentrera l’attention des acteurs de l’IoT, dans les milieux professionnel, industriel et privé ;
  • Le secteur de la santé continuera de se connecter et d’expérimenter, métamorphosant profondément notre manière de nous soigner et d’accéder aux soins ;
  • La ville intelligente pourrait métamorphoser la vie urbaine : socialement, économiquement et écologiquement ;
  • L’IoT est au cœur d’une révolution industrielle, permettant de prédire d’éventuels problèmes mécaniques et d’optimiser la gérance au sein des entrepôts ;
  • La maison connectée continuera son ascension, jusqu’à impacter directement les dynamiques du secteur immobilier.

1. Le rôle clé de l’intelligence artificielle

En 2020, les objets connectés seront toujours plus intelligents.

L’intelligence artificielle – ou IA – a un rôle clé dans la domotique, puisqu’elle permet entre autres l’automation des tâches. Les grands acteurs de l’innovation comme Amazon, Apple et Google misent sur le développement de leur IA pour s’imposer sur le marché de l’Internet des objets – ou IoT – avec des technologies telles qu’Alexa, Siri ou Google Assistant. Alors que les bases de données ne cessent de grandir, les algorithmes et l’apprentissage automatique font partie des grands défis de la domotique, et ce sera encore le cas en 2020. Selon les experts et observateurs, l’IA prendra de l’importance au sein de& domaines variés, de la découverte et la préparation de données, en passant par leur visualisation en direct et leur analyse prédictive.

En novembre 2019, le président Macron annonçait l’investissement de 1,5 milliard d’euros de crédits publics consacrés à l’intelligence artificielle d’ici 2022. L’enjeu est évidemment de rendre la France plus compétitive et attractive dans ce domaine désormais indispensable à la dynamique économique des pays.

Dans le monde de l’entreprise, l’IA est déjà utilisée pour la sécurité, mais aussi pour la résolution de problèmes technologiques, l’optimisation du rendement et de l’offre commerciale.

2. Le recours à la blockchain pour la sécurité

Le recours à la blockchain pour la sécurité
Les problématiques morales et éthiques seront au cœur des enjeux domotiques en 2020.

La sécurité est depuis les débuts de la démocratisation de l’IoT un aspect qui génère beaucoup d’intérêt. Avec l’augmentation incessante de l’utilisation d’objets connectés, elle prend d’autant plus d’importance. Les failles sécuritaires se sont multipliées ces dernières années et du fait même de leur connectivité, les équipements domotiques sont bien plus vulnérables que ceux que l’on utilisait il y a encore quelques années – en raison de la structure centralisée de l’IoT. Au premier semestre de 2019, 105 millions d’attaques sur des objets connectés étaient recensées par Kaskersky – soit un nombre neuf fois supérieur à celui de 2018 pour la même période. La responsabilité de la cybersécurité se partage entre les fabricants et les opérateurs de réseau.

La blockchain pourrait bien constituer l’une des solutions les plus efficaces face à ces problématiques, car sécurisée, transparente et décentralisée. Elle permettrait donc de rétablir un lien de confiance entre les consommateurs et les acteurs du marché, ce qui semble extrêmement nécessaire au vu du sentiment de méfiance généralisé de la part du grand public.

Qu’est-ce que la blockchain ?La blockchain – ou « chaîne de blocs » en français – est l’une des technologies les plus tendance de ces dernières années. Elle permet de stocker, transférer des données et informations de manière totalement sécurisée et transparente – car publique. Son grand atout est que son contrôle n’est pas centralisé. Son système est aussi avantageux, puisqu’il génère un historique complet de l’ensemble des échanges faits entre tous les utilisateurs dès le moment de sa création. Il est possible, sans intermédiaires, de réaliser des transactions de manière instantanée.

3. La démocratisation de la domotique dans la santé

La démocratisation de la domotique dans la santé
La santé n’a de cesse de se connecter et ses services de se dématérialiser. Mais quels dangers viennent avec cette automation du secteur ?

Il n’y a pas besoin d’être un expert pour constater de la popularisation de l’innovation technologique dans le domaine de la santé. Sur Selectra, nous explorions d’ailleurs les différents défis et enjeux de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour ce secteur. Les métamorphoses se font tant dans la sphère privé que la sphère publique – par exemple avec la dématérialisation des ordonnances médicales ou le déploiement du dossier médical partagé. L’intégration d’équipements connectés n’a cessé de s’accroître au sein de l’industrie de la santé et du bien-être. Au niveau individuel, les consommateurs suivent désormais leur santé de près grâce aux wearables – type montres et bracelets connectés – et des applications sur smartphones. Ces données sont parfois partagées avec les professionnels de la santé.

Alors évidemment, la question des dangers de la démocratisation de la santé connectée n’est pas anodine. Car celle-ci n’est pas qu’autour de nos poignets, mais aussi au cœur des structures qui nous accueillent et de leurs services. À n’en pas douter, la santé connectée va constituer l’un des secteurs les plus dynamiques de 2020, pour créer des objets et solutions plus sécurisées et efficaces.

Santé connectée : marché privilégié des géants du Web ?Dans le domaine de la santé connectée, les géants du Web auront sans aucun doute un rôle essentiel. Ces dernières années, Apple a multiplié les actions stratégiques afin de s’imposer comme pionnier de la e-santé. Son travail est réalisé aux côtés de chercheurs et de start-ups, et se concentre sur le développement d’équipements intelligents et connectés.

4. Les villes intelligentes comme nouveau modèle d’urbanité

Les villes intelligentes comme nouveau modèle d’urbanité
La ville connectée n’est pas un rêve futuriste, elle existe déjà.

Les villes intelligentes sont en train de s’imposer, et cela s’observe à la fois par des prises de décisions des municipalités elles-mêmes, mais aussi par la densité de la recherche autour du sujet. En novembre, Selectra évoquait par exemple les quatre modèles de smart cities proposés par des chercheurs pour aider leur développement, ainsi que le premier classement mondial des villes intelligentes publié à la même période. L’année 2020 devrait confirmer la tendance, puisque la domotique offre de nombreux avantages pour la ville : économies d’énergie, optimisation des services et des transports, distribution de l’eau, gestion des déchets, mais aussi le traitement des eaux usées. Peu importe la taille des villes, l’intégration de ces nouvelles technologies pourrait bouleverser notre manière d’y vivre.

Comme le notent les spécialistes, la 5G devrait avoir un rôle important dans la démocratisation des smart cities puisqu’elle accélérera significativement les communications sur les réseaux d’IoT. Celles-ci pourraient bien changer la vie urbaine à grande échelle, alors que l’Organisation des Nations unies – ou ONU – estime que d’ici 2050, plus de deux tiers de l’humanité vivra en ville. Profiter du progrès technologique pour améliorer les aspects économiques, sociaux et écologiques de la ville semble donc être une évolution naturelle de cette dernière.

Villes intelligentes : Angers, pionnière françaiseLa France est elle aussi au cœur de développement des villes intelligentes. Depuis le lancement de son projet en 2018, la ville d’Angers n’a eu de cesse de travailler à sa métamorphose. Dès 2020, la transformation d’Angers Loire Métropole en smart city prendra effet, menée par un consortium d’entreprises dirigé par Engie.

5. L’IoT au cœur d’une nouvelle révolution industrielle

L’IoT au cœur d’une nouvelle révolution industrielle
Avec l’IoT, l’industrie entre dans une nouvelle ère.

Tous les spécialistes s’accordent à le dire : une nouvelle révolution industrielle est en cours. L’Internet des objets est instrumental, puisqu’il métamorphose la fabrication même, en l’optimisant grâce à l’amélioration de la productivité et de l’efficacité. L’analyse intelligente de données rend le processus plus rentable pour les entreprises, et permet aussi d’anticiper les changements avant que ceux-ci n’interviennent. Ainsi, l’adoption du jumeau numérique (ou « digital twin » en anglais) gagne en popularité. Cette technologie offre, grâce à l’IA, l’analyse de données et l’apprentissage automatique de générer des modèles de simulations numériques, pour optimiser leur double physique.

En 2020, les entrepôts devraient également continuer à s’équiper de capteurs et de wearables pour les travailleurs – comme cela est par exemple le cas pour Amazon, qui désire entièrement robotiser ses entrepôts d’ici dix ans. De la gestion à l’entretien, en passant par l’exécution de tâches pénibles et la prédiction des besoins, l’Internet des objets pourrait bien changer le secteur industriel en profondeur.

6. La domination de la maison connectée

La domination de la maison connectée
Avec les assistants vocaux, la maison connectée devient la nouvelle norme.

Dans un futur proche, tous les objets du quotidien pourraient bien se connecter. La maison intelligente est désormais une réalité, permise notamment grâce à la popularisation des assistants vocaux. Ces technologies devraient continuer de s’améliorer, devenant toujours plus efficaces, interactives, et nécessitant de moins en moins l’intervention humaine. De nombreuses enquêtes d’experts arrivent à la même conclusion : le marché de la maison connectée va exploser ces prochaines années. Dans une étude, Juniper Research estimait que le nombre d’objets connectés à l’échelle mondiale pourrait atteindre les 38,5 milliards en 2020, contre 13,4 milliards en 2015, soit une hausse de 285 %.

Enfin, au-delà de la mise à jour des maisons elles-mêmes, le logement intelligent est également en train de bouleverser le marché immobilier. Aux États-Unis, les choses sont déjà sur le point de changer, la domotique intégrée ou non à un logement devenant progressivement un critère pour l’achat d’une habitation.

Un réseau IoT uniformisé, c’est possible ?L’un des obstacles les plus complexes à dépasser dans le domaine domotique afin de permettre sa véritable démocratisation est le manque d’un réseau IoT commun entre les différents acteurs du marché. Mais fin 2019, les géants de la tech annonçaient la création d’un groupe de travail pour l’élaboration d’un protocole standard. Une nouvelle surprenante, mais a priori positive pour les consommateurs.


Sources : ubuntupit / financesonline / bbvaopenmind

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