Villes intelligentes : le premier classement mondial est enfin disponible

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Si le terme « villes intelligentes » résonne toujours aux oreilles du grand public comme un doux rêve imaginé par un auteur de science-fiction, aujourd'hui, celles-ci sont pourtant une réalité. Un classement inédit en son genre révèle ainsi les 102 villes les plus intelligentes du monde. Et la France a encore du travail pour se distinguer.

Smart cities : les villes du monde entier se mettent à jour

Il n’y a pas si longtemps, une équipe de chercheurs américains proposait quatre modèles de villes intelligentes pour aider les urbanistes à leur développement. Maintenant c'est à l’IMD World Competitiveness Center – de l’IMD Business School de Lausanne, en Suisse –, en partenariat avec la Singapore University of Technology and Design – ou SUTD – de publier leur premier « Smart City Index 2019 ». Autrement dit, le classement international des villes intelligentes en 2019.

En tout, ce sont 102 villes qui sont répertoriées et listées, en fonction notamment de leur niveau de développement technologique, mais aussi de l’intégration d’innovations, à l’instar de la domotique ou de l’intelligence artificielle. Il est ainsi bon de rappeler qu’à ce jour, le terme « smart cities » désigne « celles qui utilisent les nouvelles technologies de l’information et des communications pour résoudre des problèmes urgents – tels que le logement, le transport et l’énergie – dans l’urbanisme et la gouvernance », selon les mots justes du Dr Krishna Jayakar. Avant que des modèles soient proposés par l’équipe de chercheurs américains, il n’existait pas de base théorique pour le déploiement des nouvelles technologies au sein d’une ville, chacune élaborant son plan d’action de son côté.

Ainsi, les démarches se multiplient pour étudier ces zones urbaines alternatives, afin de clairement les définir et les identifier. Nombreuses sont les villes à faire leur métamorphose high-tech. Et pour cause, les enjeux sont divers : attractivité touristique et économique, amélioration des services, et ainsi de suite. Alors, en 2019, qui se distingue ?

Classement mondial des villes intelligentes : quel modèle adopter ?

Ce classement se concentre sur un aspect précis : la perception des citoyens quant à la portée et l’impact des efforts mis en place par les villes pour offrir des services intelligents. Ainsi, ces dernières « se développent et fleurissent dans toutes les régions du monde. Les réalités économiques ne peuvent [cependant pas] être ignorées : les villes des pays pauvres sont confrontées à des désavantages, qui nécessiteront des actions spécifiques pour les corriger sur la voie de l’intelligence », explique Arturo Bris, directeur du IMD World Competitiveness Center dans le cadre de la publication du classement.

En 2019, la France reste hors du classement selon le classement du IMD Smart City Index 2019.

Les villes ont donc été classées en fonction de leur smartness, autrement dit, de leur intelligence. Et les résultats ne sont pas forcément ceux auxquels on s’attend a priori. Le top 10 réunit donc :

  1. Singapour ;
  2. Zurich (Suisse) ;
  3. Oslo (Norvège) ;
  4. Genève (Suisse) ;
  5. Copenhague (Danemark) ;
  6. Auckland (Nouvelle Zélande) ;
  7. Taipei (Taïwan) ;
  8. Helsinki (Finlande) ;
  9. Bilbao (Espagne) ;
  10. Düsseldorf (Allemagne).

En terme d'innovation, Singapour a atteint la première place en partie grâce à sa sécurité et à la surveillance de la qualité de l'air ou du trafic. Genève quant à elle a mis en place des détecteurs de places de parking ainsi qu'un éclairage modulé pour plus de sécurité dans la ville. D'autres villes que l’on pourrait penser ultra connectées arrivent loin derrière, à l’image de San Francisco (12e place), Londres (20e place) ou Paris (51e place). Sur le territoire français, la star des smart cities est Lyon, qui se situe au en 23e position du classement mondial et même si nous en avions parlé dans un précédent article, Angers, le futur de la ville intelligente à la française, ne fait pas encore partie du haut du classement.

Selon l’étude, le statut de ville intelligente est désormais indissociable de l’attractivité des investisseurs comme des talents. En cela, un « cercle vertueux » se crée, puisque plus la ville est intelligente, plus des entreprises et professionnels viennent. Sont ainsi citées en exemple Singapour, Zurich et Oslo.

Tant pour les citoyens que pour les urbanistes, les décisionnaires municipaux ou les investisseurs, la création d’une smart city est encore une démarche complexe, trop peu encadrée. Mais de ce classement ressort le besoin pour les villes de générer un impact réel sur l’amélioration de la qualité de vie dans les municipalités concernées. La métamorphose d’une ville ne peut donc se dérouler qu’en étant pensée dans son ensemble, comme un tout. En somme, comme un écosystème où chaque chose est dépendante de l’autre, de l’infrastructure à la santé en passant par le marché du travail.

Les critères étudiés pour chaque ville sont les suivants : santé, sûreté, mobilité, activités, opportunité (travail, éducation) et gouvernance.

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