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Empreinte carbone numérique : des nouvelles technologies moins consommatrices ?

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Les avancées technologiques favorisent l'efficacité énergétique mais le secteur des télécoms est aussi responsable d'une empreinte carbone numérique. L'ARCEP se penche ainsi sur la question des émissions de gaz à effet de serre du numérique. Retrouvez dans notre article les principales pistes de réflexion et mesures pour réduire cette empreinte carbone numérique.

Empreinte carbone numérique : une incidence trop longtemps négligée ?

Usine polluante

Comme le rapporte l'ARCEP dans l'introduction de son dossier "Réseaux du futur : Éléments de réflexion relatifs aux émissions de gaz à effet de serre du numérique", les bénéfices des avancées technologiques en faveur de l'environnement sont connues et permettent une meilleure collecte et analyse des données. Ces données permettent ainsi de développer "l'adaptation intelligente de la thermique des bâtiments, la détection et la mesure des pertes sur les réseaux d’électricité, de gaz ou d’eau ou encore la mutualisation des lieux de vie et de leurs fonctions". Or on ne parle encore qu'assez peu de l'empreinte carbone numérique propre à ce secteur et de sa part de responsabilité dans l'émission de gaz à effet de serre (GES). Il est cependant estimé que le secteur du numérique serait responsable d'environ 3% des émissions mondiales de GES.

De nombreux exemples parlants peuvent d'ailleurs illustrer cette consommation d'énergie à laquelle on ne pense pas forcément :

  • Paula Forteza, député LREM, explique dans une interview pour Uzbek et Rica que : '"envoyer 1 mail avec une pièce jointe produit environ 50g de Co2, soit la consommation d’une ampoule allumée pendant 24h".

  • Elle explique aussi que pour la conception d'un smartphone, sur les 60 métaux différents utilisés, seulement 20 sont recyclables. La conception d'une puce électronique de 2g nécessite 32 kilos de matière première. Mme Forteza poursuit : "on ne se rend pas compte de la quantité d’énergie utilisée pour concevoir 1g de smartphone. Comparé à l’automobile, à la fabrication, les bilans énergétiques de certains smartphones sont beaucoup plus énergivores."

  • L'ARCEP indique aussi dans son rapport que les box internet allumés en permanence, souvent utilisées seulement quelques heures en moyenne dans la journée, ont une consommation équivalente à la production de deux à trois réacteurs nucléaires.

Une première étape pour la réduction de ses émissions de GES du secteur numérique passe donc par une sensibilisation et une information accrue des citoyens sur l'incidence carbonique de leur utilisation des technologies numériques. La lutte contre l'obsolescence programmée est aussi un axe majeur qui passe par une responsabilisation accrue des constructeurs par l'Etat. Au niveau des actions particulières, le site Ifixit par exemple attribue une note de réparabilité aux smartphones allant de 1 à 10 selon les différents modèles pour orienter ses achats futurs dans une démarche écologique.

ADSL, fibre, 4G et 5G : une consommation énergétique inégale

Samrtphone ecologique

L'incitation pour les acteurs du secteur numérique à réduire leur empreinte carbone est compatible dans une logique de croissance économique puisque qu'augmenter leur efficacité énergétique contribue à réduire leurs coûts d'exploitation. L'ARCEP rappelle cependant que "les constructeurs et opérateurs n’ont pas d’incitation économique directe à réduire la consommation électrique des équipements lorsque celle-ci est facturée à l’utilisateur. "A titre d'exemple, l'effectivité énergétique des box internet n'est pas encore vraiment un critère de choix pour les consommateurs qui pour la plupart ne se doutent pas de la conception énergétique conséquente de cet appareil comme nous l'avons mentionné ci-dessus.

Concernant la consommation des réseaux fixes, le développement de la fibre est une bonne nouvelle puisque celle-ci consomme environ 0,5 Watt par ligne contre 1,8 Watt pour l'ADSL et 2,1 Watt pour le RTC (Réseau Téléphonique Commuté). Cette consommation ne varie d'ailleurs pas en fonction de l'usage que peuvent en avoir les consommateurs.

En revanche, la consommation des réseaux mobile est quant à elle tributaire de l'utilisation de ses abonnés. La consommation se mesure alors en KWh par Go de données. A titre d'exemple sur une moyenne annuelle, "un utilisateur de réseau 4G consommerait de l’ordre de 50 kWh d’électricité, contre 19 kWh pour une ligne RTC, 16 kWh pour de l’ADSL et 5 kWh pour une ligne fibre optique."

Le remplacement du réseau commuté et de l'ADSL par la fibre favorise donc une empreinte carbone plus réduite, qu'en est-il cependant de la 5G en comparaison de la 4G ?

 

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L'effet rebond ou le paradoxe de l'efficacité énergétique

À première vue, selon l'ARCEP, la 5G permettrait une meilleure efficacité énergétique que la 4G, notamment avec l'utilisation de nouvelles technologies comme les antennes MIMO (Multiple-input, Multiple-output) plus performantes et moins énergivores. Là où le bât blesse, c'est que "l’évolution des usages, qui va souvent de pair avec l’évolution technologique, pourrait remettre en question ces gains."

En reprenant l'exemple de la 5G, deux conséquences négatives de son développement nuiront certainement à son impact écologique à priori favorable :

  1. L'effet rebond est un effet pervers du développement technologique lorsqu'il s'accompagne d'une meilleure efficacité énergétique en parallèle d'une réduction des coûts de production. Ce paradoxe de Jevons (économiste Anglais), énonce ainsi que "cette baisse de coût permet alors de produire une plus grande quantité du bien ou service pour un prix inférieur et a pour effet d’en stimuler la demande".

  2. L'arrivée de la 5G va aussi provoquer le "renouvellement du parc des terminaux", c'est-à-dire la nécessité pour tous les nouveaux abonnés 5G de disposer de nouveaux smartphones compatibles 5G ce qui contribuera à augmenter le bilan carbone lié à la production de ces appareils.

En savoir plus sur la 5G ?Pour en savoir davantage sur la technologie 5G (fonctionnement, débit, dates), rendez-vous sur notre article dédié à la 5G !

Les avancées technologiques ne sont pas toujours synonyme de progrès environnementaux malheureusement. Il en va de la responsabilité de chacun et de la volonté et l'assistance des pouvoirs publics d'informer les citoyens sur les bonnes pratiques numériques pour réduire l'émission de GES comme le conclut l'ARCEP :

Informer les citoyens sur les effets de leur consommation numérique [...] permettrait à chacun d’adopter des démarches d’éco-consommation et contribuer à maximiser des usages vertueux du numérique ; la puissance publique pourrait contribuer à ces leviers importants.

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