Cette taxe va augmenter en 2026 : voici les placements qui seront touchés
La hausse de la CSG a bien été votée dans le cadre du PLFSS 2026, mais elle ne s’appliquera pas à tous les placements. Après plusieurs revirements politiques, la liste des produits réellement concernés est enfin connue. Et elle va en surprendre plus d’un.
C’est désormais officiel. Le budget de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026) a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale mardi 16 décembre, et avec lui une hausse ciblée de la CSG sur les revenus du patrimoine. Longtemps floue, la réforme est désormais clarifiée : la CSG patrimoine passe bien de 9,2 % à 10,6 %, mais uniquement pour une partie des placements.
Contrairement aux premières versions du texte, qui prévoyaient une hausse beaucoup plus large – notamment sur l’assurance vie –, le gouvernement a finalement opté pour une version fortement encadrée, excluant de nombreux produits d’épargne. Résultat : seuls certains placements seront réellement concernés en 2026.
📉 Pourquoi cette hausse de la CSG a-t-elle été revue à la baisse ?
À l’origine, un amendement adopté en première lecture prévoyait un relèvement massif de la CSG, avec un effet direct sur la flat tax, portée mécaniquement à 31,4 %, et une hausse des prélèvements sociaux sur l’assurance vie de 17,2 % à 18,6 %. Une mesure jugée excessive par une partie du « bloc central », y compris au sein de la majorité.
Après plusieurs suspensions de séance et négociations politiques, le gouvernement a déposé son propre amendement. Celui-ci maintient la CSG patrimoine à 10,6 %, mais exclut explicitement une longue liste de placements, intégrée dans la version finale du PLFSS 2026.
💰 Quels placements échappent à la hausse de la CSG ?
La majorité des produits d’épargne des Français restent finalement hors champ de la réforme.
- Les livrets réglementés
Livret A, LEP, LDDS et Livret Jeune ne sont pas concernés. Ils restent totalement défiscalisés, comme c’était déjà le cas. - PEL et CEL
Côté épargne logement, les intérêts et primes des comptes d’épargne logement (CEL), ainsi que les intérêts des plans d’épargne logement (PEL), sont exclus de la hausse. Les prélèvements sociaux y resteront fixés à 17,2 %, dont 9,2 % de CSG, et le prélèvement forfaitaire unique (PFU) demeurera à 30 %. - L’assurance vie
L’assurance vie, dans son acception large, est également protégée. L’amendement vise explicitement les contrats de capitalisation et placements de même nature. Les PER souscrits auprès des compagnies d’assurance, assimilés à l’assurance vie, sont eux aussi exclus, comme l’a confirmé le ministère des Comptes publics.
Même logique pour les revenus fonciers et les plus-values immobilières, qui ne subiront aucune hausse de CSG.
💥 Alors, quels placements seront réellement touchés ?
La liste des placements impactés par la hausse est finalement assez restreinte.
Sont concernés en priorité les livrets bancaires classiques, hors épargne réglementée (livrets boostés ou super livrets).
À cela s’ajoutent les comptes à terme, les plans d’épargne salariale (PEE), les revenus issus des comptes-titres, ainsi que ceux des plans d’épargne en actions (PEA). Plus largement, tous les placements ne bénéficiant pas d’une enveloppe fiscale spécifique entrent dans le champ de la réforme.
Techniquement, cette hausse prendra la forme d’une nouvelle contribution financière pour l’autonomie (CFA), intégrée aux prélèvements sociaux.
Ce qu’il faut retenir
Si la hausse de la CSG a bien été actée pour 2026, son impact est bien plus limité que prévu. Assurance vie, PER assurance, épargne réglementée et immobilier sont épargnés. En revanche, les placements « hors enveloppe », souvent utilisés pour de la trésorerie ou des placements de court terme, seront les premiers concernés.